Cette cérémonie, qui fait office de rentrée des classes, même si celle-ci a débuté le 22 novembre dernier, a été rehaussée par la présence de Youssouf Ouédraogo, maître des lieux, et de son homologue ghanéen Nana Akufo Ado.

Après la présentation des 27 élèves que compte cette première promotion (il s’agit de ceux du cycle A de l’ENAM en diplomatie), Youssouf Ouédraogo a fait la genèse de la création de cet institut. Tout commence en 1994 à Goundi, où lors d’une réflexion sur le devenir de la diplomatie burkinabè, il a été proposé de la doter d’un pôle de formation.

Et en 1996 des études de faisabilité ont été effectuées avec l’appui de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie et du PNUD. En août 2001, l’IDRI voyait le jour. Avec cette première leçon inaugurale, l’IDRI, selon Youssouf Ouédraogo, s’est lancée dans une aventure qui consistera "à allier le savoir-faire, le savoir-être et la connaissance fondamentale pour promouvoir un service de qualité".

Le professeur Louis Sabourin, patron du Groupe d’étude de recherche et de formation internationale (GERFI), et un des architectes de cet institut, a choisi le thème "Les relations internationales et la diplomatie au service de la paix et du développement" pour cette leçon de la rentrée 2004-2005.

Il a évoqué la situation de paix contrastée, qui caractérise les relations internationales de nos jours, notamment avec des lueurs d’espoir en Casamance, au Soudan et les crises violentes en Côte d’Ivoire et en RD-Congo. Les questions de bonne gouvernance, de démocratie, et de bien-être des populations ont été évoquées par le professeur Sabourin.

Pour lui, il s’agit d’autant de défis pour l’IDRI qui doit découvrir des pistes de solutions à toutes ces problématiques qui se poseront à eux.

L’orateur a salué les efforts des Burkinabè dans leur combat pour le développement. Du reste, c’est grâce à un Voltaïque, feu Salfo-Albert Balima (qu’il a connu en 1955) qu’il a pris pied au Burkina Faso. C’est en raison des qualités de ce dernier, que le professeur Sabourin l’a proposé pour diriger l’Ecole internationale de Bordeaux il y a plusieurs années de cela.

Le professeur Sabourin a rendu également hommage à des personnalités tels Ablassé Ouédraogo (ex-ministre des Affaires étrangères), Zéphirin Diabré (n°2 du PNUD) ou Mouhoussine Nacro (ambassadeur) et par ailleurs directeur de l’IDRI.

Z. Dieudonné Zoungrana
L’Observateur