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Lutte contre les stupéfiants : la douane burkinabè s’imprègne de l’expérience d’une équipe Cynophile sénégalaise.

Publié le dimanche 10 novembre 2013 à 23h42min

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Lutte contre les stupéfiants : la douane burkinabè s’imprègne de l’expérience d’une équipe Cynophile sénégalaise.

Le vendredi 8 novembre 2013, une équipe cynophile sénégalaise spécialisée dans la détection des produits stupéfiants, a fait à Ouagadougou une démonstration au directeur général des douanes du Burkina Faso et à son staff. Il s’est agi pour l’administration des douanes du Burkina Faso de s’imprégner de l’expérience cynophile du Sénégal dans le domaine de la lutte contre la drogue et autres produits stupéfiants afin de s’en approprier dans un futur proche.

Bocar Sow et Grim. Ce sont là les membres de l’équipe cynophile du Sénégal qui ont émerveillé les douaniers burkinabè dans une séance de démonstration, ce vendredi 8 novembre 2013 à Ouagadougou. En effet, le Maître Bocar Sow et son coéquipier Grim, un chien berger allemand de la race labrador sont des spécialistes dans la lutte contre les stupéfiants. Très complices, c’est sous les yeux rivés d’une assistance concentrée, que le Maître Bocar Sow a fait appel à son compagnon Grim, l’ordonnant de détecter parmi une vingtaine de sacs alignés contenant des objets divers le seul qui contient un joujou imbibé de drogue. A moins d’une minute, Grim détecta parmi la vingtaine de sacs celui contenant le joujou imbibé de stupéfiant. En liesse, le public a aussi assisté à d’autres prestations notamment un dialogue entre Bocar Sow et Grim, qui exécutait à lettre les ordres et directives de son maître. Les applaudissements et les cris de joie fusaient de toute part, tant les uns et les autres étaient émerveillés.

Le fruit d’une formation de 3 étapes

La formation du chien s’est déroulée selon M. Bocar Sow sur 3 étapes. La première est l’initiation. A ce niveau, il faut que le chien parvienne au maître à l’âge de 3 mois pour que celui-ci puisse l’initier au jeu. Car c’est à cet âge que tout ce passe. Il faut un chien joueur, qui a l’audace de regarder son chef droit dans les yeux. La deuxième étape, consiste à une formation de 10 semaines dans l’obéissance et dans la recherche de drogues douces notamment la drogue sous la forme d’herbe. A l’issue de cette étape, Grim a subi une formation de 4 semaines durant lesquelles il a appris à détecter la cocaïne, l’héroïne, l’amphétamine, le crack et l’ecstasy. A partir de ces 5 drogues, le chien est en mesure de détecter toutes les drogues. « Mais au stade actuel, le chien n’est pas encore formé à détecter de la drogue avalée », tempère Bocar.

M. Sow a remercié l’administration des douanes burkinabè pour l’initiative qui a permis ce partage d’expérience. Il a souhaité qu’à l’issue de cette démonstration, des douaniers burkinabè soient formés dans ce métier parce que, dit-il, « c’est vraiment un noble métier, d’autant plus qu’on est là pour sauver l’humanité, puisque la drogue est un fléau dangereux pour les jeunes et contribue au retard de développement des pays ».

Une expérience concluante selon le Directeur général

Le Directeur général des douanes du Burkina Faso, Jean Kuilbila Silvestre Sam a indiqué que c’est grâce à la coopération tripartite entre la coopération française, les douanes sénégalaises et celles du Burkina Faso que son département a pu dépêcher à Ouagadougou l’équipe Cynophile sénégalaise. Evoluant dans une dynamique de modernisation, la douane du Burkina Faso a donc senti le besoin de s’inspirer de l’expérience des autres. « Pour nous, l’expérience est concluante. Elle nous a fait vivre en directe l’expérience sénégalaise en matière de recherche des produits stupéfiants. Vous l’avez constaté, le chien a pu, dans un ensemble de sacs contenant des objets divers, détecter le sac qui contenait la drogue. C’est vraiment une bonne expérience pour nous. Cela démontre qu’à travers ce type de contrôle on peut facilement et sans beaucoup d’encombrement, être efficace dans le travail, sans pour autant, empêcher la fluidité.

Le DG de la douane a par ailleurs confié que dans un proche avenir avec l’accompagnement de ses amis, son département comptait mettre en place ce type de dispositif dans le cadre des contrôles et de la recherche des produits prohibés.

Ibrahima Traoré (Stagiaire)

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