A cet effet, depuis la finale de la coupe d’Afrique des nations 2013, en Afrique du Sud où les Etalons sont parvenus à la deuxième place (vice-champions d’Afrique) après le Nigeria, on a l’impression que les dieux du sport sont maintenant d’accord avec nous. Inattendus dans leur poule à la course pour la qualification à la coupe du Monde Brésil 2014, les Etalons ont déjoué tous les pronostics. En se qualifiant pour le second tour. Au match aller (ou match de barrage), ils ont battu au stade du 4-Août, les Fennecs d’Algérie par la marque de trois buts à deux. Un pas de franchi vers la qualification. En attendant le match retour à Blida le 19 novembre prochain.

Les Etalons locaux (encore eux) se sont qualifiés pour la coupe d’Afrique de leur catégorie qui se déroulera en Afrique du Sud. Une première qui montre que, contrairement à ce que certains voudraient faire croire, le championnat national burkinabè de football a un niveau. Qui n’est pas mal. C’est peut-être tout simplement une question de moyens financiers et d’envergure des clubs qui le composent. Si bien qu’il va falloir sérieusement réfléchir à cette question afin d’en faire un championnat professionnel qui rapporte et qui permet aux joueurs et autres acteurs de vivre de leurs talents.

Ces performances de nos acteurs sportifs sont à l’actif de tous ceux qui, pendant longtemps, ont cru au sport dans sa globalité et au football en particulier. Des différents ministres qui se sont succédé au ministère des Sports, aux différents présidents et leurs camarades qui ont travaillé dans les ligues et les fédérations sportives, dans les clubs et au sein des supporters. Ce sont aussi et surtout les fruits d’une persévérance, d’un engagement et d’une volonté politique au plus haut niveau de l’Etat. C’est la preuve qu’avec un peu d’organisation, de sérieux et de suite dans les idées et dans les actions, on peut bien engranger des résultats satisfaisants et se hisser à des niveaux très acceptables. En attendant donc (la consécration de) Blida, il faut se serrer les coudes. Aussi, il semble évident de travailler et d’insister pour que toutes les chances soient mises de notre côté pour arracher cette qualification à une phase finale de coupe du Monde. La partie ne sera pas du tout aisée, mais elle n’est pas non plus insurmontable.

Car, si les Etalons ne parviennent pas à se qualifier en Algérie, cela constituera la petite tâche noire qui viendrait salir un tout petit peu l’image des Etalons qui ont actuellement le vent en poupe. Tout, ou presque, semble leur réussir. On devrait donc se coaliser autour de cette équipe, mentalement forte quand elle est à l’étranger. Le groupe est solide, dans son jeu collectif. Il sait aller jusqu’au bout, même quand on croit que plus rien n’est envisageable. A nous donc de jouer et la partie sera gagnée.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso