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Sit-in à la Filsah : Des travailleurs en veulent au Directeur des ressources humaines

Publié le mardi 5 novembre 2013 à 23h45min

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Sit-in à la Filsah : Des travailleurs en veulent au Directeur des ressources humaines

La Filature du sahel (FILSAH) est de nouveau dans la tourmente. Suite au licenciement du chef de département, Bema Sékongo, une partie du personnel a décidé de bloquer, ce mardi 5 novembre 2013, l’entrée de l’établissement à des responsables de l’entreprise. Notamment à Rock Fofana, le directeur des ressources humaines, qui serait à l’origine du licenciement.

« On ne veut pas Fofana », c’est avec ce slogan que les travailleurs de la Filsah ont signé leur retour sur le champ des luttes au sein de leur entreprise dans la soirée du mardi 05 novembre 2013. De 14 h à 16 h, ils ont attendu en vain leur cible. Rock Absent des lieux, c’est un de ses lieutenants, Sablin Assouakon (selon les grévistes), qui a fait les frais de la colère des travailleurs. Nouveau chef de département en lieu et place du licencié, il est accusé pour sa gestion irrespectueuse de ses éléments. De nationalité étrangère, il aurait une attitude de défiance vis-à-vis des délégués du personnel et des membres de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB). Notons que le sit-in avait également pour objectif de protester contre le licenciement d’une femme pour cause de grossesse, la mise à pied d’une autre pour avoir vu ses règles dans son poste de travail. En plus des nombreuses revendications et contestations à l’encontre du patronat. A l’absence d’Abdoulaye Nabolé, le directeur général, son directeur financier, Salif Konaté a refusé de se prononcer sur la situation que vit la Filsah. Venu sur les lieux après la Compagnie républicaine de sécurité, le principal accusé Rock Fofana nous a juste placé quelques mots « S’il y avait à licencier ce soir, j’allais le faire ».

La police dans le rôle du négociateur

Arrivée sur les lieux après 15 h, la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) s’est essayée à la médiation. Après avoir détecté des leaders du mouvement, l’officier de police à la tête de la mission a expliqué le caractère illégal du mouvement aux frondeurs. Ceux-ci ont mis du temps avant d’admettre l’évidence. En concertation avec d’autres équipes en poste dans l’usine, les grévistes ont voulu arrêter le travail pendant un temps. Il a fallu tout le tact de l’administration régionale de la police des Hauts-Bassins, des chefs d’équipes de la CRS pour éviter l’affrontement. Néanmoins, à notre départ des lieux (il était 18 h 30), des frondeurs rodaient toujours dans les environs de l’entreprise. Tout comme des éléments de la CRS.

Ousséni BANCE

Lefaso.net

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