Maladroitement, le président de la République, François Hollande et son Premier ministre Jean Marc Ayrault tentent de venir en secours au membre du gouvernement, ministre de l’Intérieur. La défense passe mal chez les Français qui estiment que le président est descendu trop bas en proposant à cette adolescente de 15 ans de revenir en France si elle le veut à la charge de la République. Comble du malheur, Leonarda décline l’offre du président Hollande pour la simple raison qu’elle n’est pas seule à vouloir aller à l’école. (Leonarda a d’autres frères et sœurs expulsés avec ses parents de France).

Cette fébrilité de la classe politique française vient une fois de plus montrer que même au sein d’un même bord politique, elle ne sait pas toujours faire front commun, même face aux lois de la République. Quels repères, quels exemples de combat politique donne-t-elle aux jeunes générations et principalement à ses ex-colonisés qui ne savent que tout copier d’elle ? Cette fébrilité, est aussi la preuve d’une classe politique instable, toujours en mouvement incohérent et qui, par conséquent manque de ligne de conduite propre à elle-même. On aura tout compris.

En effet, la France et sa classe politique ont oublié que leur pays cherche désespérément depuis quelques temps à équilibrer ses comptes toujours déficitaires. Elle a subitement oublié que les Français avaient de sérieuses préoccupations face au poids des impôts et taxes et au coût de la vie. Elle a subitement oublié que le chômage frappe fortement une grande partie des jeunes français. Elle a royalement ignoré que le Front national est en train de gagner, de plus en plus, de la place dans les cœurs de nombreux Français. Elle a donc oublié que son rôle n’est pas de divertir les Français et l’opinion internationale sur des sujets qui ne font pas bander sérieusement. Parce que la France est une puissance à la fois économique, sociale et militaire. Elle est, pour ce fait, attendue sur des questions beaucoup plus ouvertes, plus importantes et qui conditionnent la vie de l’humanité toute entière.

Est-ce à dire que le temps de la Grande France, la France des libertés, de Georges Pompidou, du Général de Gaulle, de Molière et maréchal Pétain, de François Bonaparte et des Louis XIV et Louis V, et plus récemment de François Mitterrand est déjà très loin derrière ? Si ce n’est pas le cas pour l’instant, ça y ressemble. Ce serait bien dommage que la voix de la France ne porte plus loin. Aussi, est-il donc urgent pour la classe politique française actuelle de se ressaisir et de comprendre plus amplement le rôle qui est attendu d’elle. Par les Français, mais également sur le plan international. On ne retient des grands hommes que de hauts faits, de grandes intelligences,…

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso