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Abbé Prosper Bonaventure : « Il nous faut au niveau de l’Eglise une prise en charge des prêtres ainés de façon générale »

Publié le mercredi 23 octobre 2013 à 17h38min

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Abbé Prosper Bonaventure : « Il nous  faut au niveau de l’Eglise une prise en charge des prêtres ainés de façon générale »

La commission épiscopale pour le clergé dans laquelle il officie est l’initiatrice de la session des prêtres aînés tenue du 14 au 19 octobre 2013 à Ouagadougou. L’Abbé Prosper Bonaventure Ki, secrétaire permanent du Clergé africain Burkina-Niger, revient, dans l’entretien qu’il nous accordé, sur l’objet et les résultats de la session qui a permis d’aborder les grandes préoccupations des prêtres du troisième âge.

Vous êtes en session qui tire à sa fin, parlez-nous un peu de l’objet de la rencontre…

Je travaille au niveau de la commission épiscopale pour le clergé. C’est cette commission épiscopale pour le Clergé qui a organisé une session des prêtres ainés. La commission s’occupe des prêtres en général, des prêtres en activité, mais également des prêtres ainés.

Cette session des prêtres ainés a commencé le 14 octobre et prend fin le 19 octobre 2013. C’était une session durant laquelle on a voulu que les prêtres ainés puissent fraterniser entre eux. Il y’en a qui disent que ça fait 20 ans qu’ils ne se sont pas vus, et ils se sont retrouvés lors de cette session. Donc vous comprendrez que c’était une occasion pour eux de rencontre et une occasion de se soutenir.

Cette session a également été une occasion de prier ensemble autour de l’eucharistie, autour des offices, et prier aussi pour les prêtres qui nous ont devancés dans la maison du Père.

La session aura aussi été l’occasion de voir comment nous pouvons envisager en tant qu’Eglise, la prise en charge des prêtres ainés de façon générale.

Est-ce la première rencontre du genre ?

La première du genre, je croix que non. Il y a déjà eu des rencontres des prêtres ainés ; durant par exemple le jubilé du grand séminaire de Koumi, on a rassemblé les prêtres ainés.
C’est peut-être la première fois pour la commission épiscopale. Sinon, les prêtres ainés se sont déjà rencontrés plusieurs fois.

Qu’est-ce qui sous-tend fondamentalement la présente rencontre ?

Ce qui sous-tend cette rencontre, c’est le thème que nous avons développé, à savoir, vieillissement et structures : innover avec les prêtres de « la vie montante ».

On a eu des enseignements à dimension psycho-sociale, à dimension pastorale et spirituelle. On a aussi eu des conseils de médecins, et des témoignages de prise en charge par des structures qui existent dans les différents diocèses, au niveau national et dans la sous-région. Voilà ce qui a été le menu de cette session des prêtres aînés.

Pourquoi ce thème sur le vieillissement ?

Ce thème, nous l’avons choisi parce qu’actuellement nous avons 70 prêtres qui sont à la retraite au niveau national. Et dans 10 ans, ce nombre va plus que doubler. Donc, il est temps que l’on pense aux structures d’accueil de ces prêtres aînés pour ne pas les laisser à eux-mêmes. Nous savons également que la vieillesse va aussi un peu avec les incommodités physiques et la maladie. Donc, il est bon qu’on se prépare à avoir des structures idoines pour accueillir de façon efficiente ces prêtres et les accompagner dans leurs vieux jours.

Pouvez-vous nous décrire un peu le climat dans lequel ces quelques jours de rencontre ont été vécus ?

Ce fut vraiment une occasion pour fraterniser. La session s’est donc passée dans un très bon climat de fraternité. On a eu l’impression que ces prêtres ainés – prêtres du troisième âge - se sont retrouvés comme s’ils étaient encore au grand séminaire tout jeunes. En les voyant se taquiner, nous on était mort de rire. C’était vraiment un climat de fraternité, mais aussi un climat ecclésial. Ils sont venus de tous les diocèses, et on a tous pensé Eglise, on a pensé prise en charge au niveau de toute l’Eglise. Le climat a donc été fraternel et ecclésial.

Beaucoup de prières pour les prêtres ainés, mais aussi pour le Burkina Faso ?

Toute prière est adressée à Dieu, non seulement pour la personne qui prie, mais aussi pour tout son environnement. Donc, on ne peut pas prier pour nous tous seuls et oublier le Burkina Faso. Mais comme nous parlons particulièrement des personnes âgées, des prêtres ainés, nous avons prié particulièrement pour les personnes âgées, surtout celles qui n’ont pas de soutien, qui sont délaissées, et qui se retrouvent seules. On a beaucoup pensé à elles dans notre prière.

Entretien réalisé par Fulbert Paré

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