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Universités du Burkina : Des étudiants à l’Ecole de la gestion pacifique des processus électoraux

Publié le lundi 21 octobre 2013 à 23h37min

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Universités du Burkina : Des étudiants à l’Ecole de la gestion pacifique des processus électoraux

La Société burkinabé de droit constitutionnel (SBDC) a organisé, le samedi 19 octobre 2013 à Ouagadougou, un panel sous le thème : « Les vertus de la gestion politique pacifique du processus électoral dans une société démocratique ». Elle vise à inculquer aux jeunes des « Actions tank » des différentes universités les vertus de la gestion pacifique du processus électoral.

Dans une logique anticipative, la Société burkinabé du droit constitutionnel (SBDC) a initié un panel au profit d’une soixantaine d’étudiants « d’Action tank » de 7 universités sur la gestion pacifique du processus électoral à l’échéance des élections présidentielles 2015. Durant deux heures trente minutes, les panélistes notamment les professeurs Larba Yarga, Luc Marius Ibriga et Abdoulaye Soma ont expliqué aux jeunes les dispositions à prendre pour éviter les conflits post-électoraux. Les panélistes ont fait savoir d’entrée de jeu qu’il y a 3 étapes dans un processus électoral.

Le Pr Larba Yarga a expliqué que la première étape est le processus pré-électoral. Pour lui, pour réussir une élection politique pacifiée, il faut promouvoir un bon esprit de camaraderie entre les membres du même parti pendant le choix des candidats du parti mais aussi et surtout entre les états généraux des différents partis en compétition. Il faut, assure-t-il, une formation préalable des équipes de campagne et des délégués des bureaux de vote sur leurs rôles exacts. Un traitement équitable des partis politiques par l’administration électorale notamment la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Conseil supérieur de la communication (CSC) est aussi gage de paix électorale selon Yarga.

En ce qui concerne l’étape du déroulement des élections, le Pr Luc Marius Ibriga a noté que les membres de la CENI doivent beaucoup se concerter et discuter avec les acteurs des processus électoraux. Elle doit assurer le déploiement de logistique en temps réel. D’où la nécessité selon M. Ibriga, d’avoir une administration institutionnalisée permanente. Aux partis politiques, il a recommandé un esprit de civilité politique au détriment des luttes partisanes. Il a également souligné la nécessité pour la classe politique d’avoir un personnel de vote bien formé, expérimenté et doté d’une capacité de management. Quant aux électeurs, Luc Marius Ibriga pense qu’ils doivent avoir conscience de l’enjeu des élections et s’impliquer.

Pour le Pr Abdoulaye Soma, toutes les phases postes -électorales sont sujets à des contestations mais la phase de déclaration des résultats est la plus conflictogène. Dans le cas d’une acceptation tardive ou de non acceptation des résultats, il a indiqué que la voie de la sagesse constitutionnelle impose l’utilisation des moyens politiques à savoir les concertations entre états-majors de partis et juridique notamment la contestation suivant le droit. Toutefois, il a recommandé que les acteurs se soumettent au résultat juridique au cas échéant.

Selon le président du conseil exécutif de la SBDC, M. Soma le panel s’inscrit dans le cadre d’un projet à deux phases pour disséminer les vertus de la gestion pacifique du processus électoral. La première phase a concerné les jeunes des « Ations tank ». A l’issue de la formation, M. Soma a informé que les étudiants vont élaborer dans leurs universités respectives des projets ou stratégies de vulgarisation de la gestion pacifique du processus électoral dont les meilleurs projets seront primés.

Pour le représentant de l’Ambassade américaine, Cristopher Farlaw leur appui financier à cette initiative de la SBDC s’inscrit dans la détermination de l’Ambassade à soutenir les actions de renforcement et de consolidation de la démocratie au Burkina Faso.

Le président de la CENI, et modérateur du panel Barthélemy Kéré a apprécié positivement la tenue du panel. Il a promis un prochain partenariat entre son département et la Société burkinabé de droit constitutionnel.

Ibrahima Traoré (Stagiaire)

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