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Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

Publié le dimanche 20 octobre 2013 à 23h38min

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Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

Dix sept Chefs d’Etat et de Gouvernement africains ont répondu présents au sommet extraordinaire de l’Union africaine tenu le 12 octobre à Addis Abéba à l’effet de discuter sur « la relation entre l’Afrique et la Cour Pénale Internationale (CPI) ». La délégation du Burkina Faso à ce sommet était conduite par le Ministre burkinabè de la Justice, Garde des Sceaux, Monsieur Dramane YAMÉOGO.

Il s’est agi, pour les hauts dirigeants africains, d’échanger autour de « la relation entre l’Afrique et la Cour Pénale Internationale (CPI) » au regard des relations tendues entre l’Afrique et la CPI, considérée comme un instrument politique et discriminatoire envers l’Afrique.

A ce jour, ont-t-ils relevé, la majorité des cas de poursuite concerne des responsables politiques ou Chefs d’Etat africains. Font partie de ceux-là, le Président soudanais Omar El Bechir, le Chef de l’Etat Kenya Uhuru Kenyatta et son vice Président William Ruto. En effet, l’alinéa 2 de l’article 27 du Statut de Rome stipule que « les immunités ou règles de procédure spéciale qui peuvent s’attacher à la qualité officielle d’une personne en vertu du droit interne ou international n’empêchent pas la Cour d’exercer sa compétence à l’égard de cette personne ».

Au terme de plusieurs heures de débats à huis-clos, le Sommet a exprimé sa préoccupation quant à la procédure engagée par la CPI contre le Président et le Vice-président de la République du Kenya, qui pourrait entraver les efforts en cours en vue de la promotion de la paix, de l’apaisement et de la réconciliation nationale, ainsi que l’Etat de droit et la stabilité au Kenya et dans la région.

Il a vivement déploré le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU n’ait pas donné suite aux requêtes du Kenya et de l’Union africaine pour surseoir à la procédure engagée contre le Président soudanais, le Président et le Vice-président de la République du Kenya, en vertu de l’article 16 du Statut de Rome, créant la CPI. Elle a alors réitéré sa demande de renvoi des poursuites contre ces hauts dirigeants africains.

Le sommet a, par ailleurs, préconisé la mise sur pied d’un Groupe de contact du Conseil exécutif qui entreprendra des démarches auprès du Conseil de Sécurité de l’ONU en vue d’assurer la prise en compte des préoccupations de l’UA par la Cour Pénale Internationale.
Un autre sommet extraordinaire, est prévu pour se tenir en fin novembre 2013 afin de faire le point des actions entreprises et la mise en œuvre de la décision adoptée.

Pour sa part, le Burkina, par la voix du représentant du Président du Faso, a insisté sur le fait que la lutte contre l’impunité est un élément essentiel au retour d’une paix durable. Toutefois, l’impératif de justice doit s’entourer des meilleures garanties pour préserver la paix et la stabilité à l’intérieur des Etats. Tout en faisant confiance à la Justice internationale qu’il soutient, le Burkina Faso a estimé que les poursuites judiciaires engagées contre de hauts responsables kenyans et soudanais, en fonction, sont de nature à freiner les efforts de consolidation de la paix. Il a préconisé la saisine du Conseil de sécurité des Nations Unies, en vertu de l’article 16 du Statut de Rome pour que les poursuites contre lesdits responsables soient suspendues.

Il est à noter que le Sommet extraordinaire du 12 octobre a été l’occasion pour les dirigeants du continent d’élire un nouveau Commissaire « Paix et Sécurité » de l’Union africaine, en la personne de l’Ambassadeur Smaïl Chergui, de nationalité algérienne, candidat unique à ce poste. Il remplace ainsi son compatriote Ramtane LAMAMRA, nommé Ministre des Affaires Etrangères d’Algérie.

Enfin, le Sommet a adopté quatre déclarations : deux condamnant les attaques terroristes intervenues au Kenya et en Somalie, une déclaration sur le drame de Lampedusa, ayant entrainé la perte de plus de 300 migrants africains et une dernière de solidarité et de soutien à la Libye, suite à l’enlèvement du Premier Ministre M. Ali Zeidan le 10 octobre 2013.

Kloutan Abdoul Karim SAMATE
Attaché de Presse
Ambassade du Burkina Faso
ADDIS ABEBA-ETHIOPIE

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Vos commentaires

  • Le 20 octobre 2013 à 16:51, par jelgel En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    la seule manière d’échapper à la CPI (qui une phobie chez nos roitelets et leur syndicat=UA) est de créer un espace de liberté,de justice dans leur propre pays. et on échapper à la CPI mais jamais à ma Justice divinité.ON paie toujours ses crimes. on font des coup d’état et le condamne ,ils pensent a eux mais pas aux victimes.....

    • Le 21 octobre 2013 à 19:37, par le proto En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

      Oh la là ! Mon ami il y a trop d’aigreur en toi et à cette allure tu vas te créer des problèmes de santé pour rien. C’est toi qui sais qu’ ils existent sinon qu’ en réalité aucun d’entre eux n’est au courant de ton existence sur terre, donc pardon balle à terre et cela dans ton intérêt bien sûr. Salut !

  • Le 20 octobre 2013 à 17:18, par Burkinbila one. En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    Lisez l’article de Sayouba, ce journaliste écrivain. Il est hors de question de suspendre les poursuites contre ces criminels en puissance. La paix véritable et la vraie réconciliation passe par le châtiment de la Cour pénale Internationale. C’est un avertissement pour nos chefs d’Etat qui seront tentés de commettre les crimes à l’encontre de leur peuple.

  • Le 20 octobre 2013 à 17:54 En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    Pourtant, l’ex président Gbagbo était au pouvoir quand le président du Burkina Faso lui a dit qu’il finirait au CPI. Bon, ce qui est important de noter et que doit comprendre le ministre de la justice du Burkina Faso est qu’il faut une justice forte et indépendante. Alors qu’il s’abstienne de immiscer dans les affaires judiciaires en cours comme nous avons pu le suivre dans cette affaire de 31 Kg d’or.

  • Le 20 octobre 2013 à 19:04, par Le vent En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    Quoi de plus normal, lorsqu’on a dans son placard des dossiers thomas sankara ou norbert zongo. Celui qui se sentai morveux s’est mouché

  • Le 21 octobre 2013 à 09:42, par Lay’e En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    La personne qui a créé la CPI a créé aussi le désordre dans nos états et fait en sorte que rien n’aille pour le mieux.
    La recolonisation, l’impérialisme !!!!!!!et que sais-je vont toujours perpétuer sur le continent africain et surtout sa partie dite du sud.
    Le bon dieu la voie.

    • Le 21 octobre 2013 à 16:31, par EL NIGNO En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

      VOUS CONNAISSEZ LES FABLES DE LA FONTAINE ? TOUT FLATTEUR VIT AU DEPENS DE CELUI QUI L’ECOUTE. VOICI LE SYNDICAT DES CHEFS D’ETAT AFRICAINS QUI SE REUNISSENT A ADDIS-ABEBA POUR DEFENDRE LEURS INTERETS : CELUI D’AVOIR L’AUTORISATION DE DETRUIRE DES VIES HUMAINES SANS AVOIR A REPONDRE DE LEURS CRIMES DEVANT LA CPI DURANT LEURS MANDATS RESPECTIFS... J’EN APPELLE A LA CONSCIENCE MONDIALE, AUX AFRICAINS RESPECTUEUX DE LA VIE HUMAINE, A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE, EMPECHEZ CET ENIEME CRIME CONTRE L’HUMANITE. HONTE A CEUX QUI CROIENT QUE LA FONCTION DE CHEF D’ETAT CONSTITUE UN GAGE A L’IMPUNITE. AUCUNE VIE HUMAINE NE MERITE D’ETRE OTEE PAR L’ACTION VOLONTAIRE D’UNE AUTRE VIE HUMAINE.

  • Le 21 octobre 2013 à 16:29, par le franchisseur du ribucons En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    la CPI ne poursuit que les criminels, pourquoi donc depuis lors, ce sont des africains qui sont poursuivis ? la réponse est simple, les victimes sont toutes africaines, blaise a peur, eux qui passent tout leur temps à tuer les personnes qui se mettent en travers leur chemin, ils voient que le marteau de la CPI plane au dessus de leur tête, ça tremble déjà, si vous n’avez rien à vous reprocher, pourquoi avez vous peur, Vive la CPI et que fatou benssouda ne les laisse pas de répit, ils doivent payer pour leur crime, bande de vampires et d"assassins , ils commencent à pisser dans leur pantalon

  • Le 21 octobre 2013 à 16:54, par beti En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    SOIT LE BOURREAU A PEUR DE LA COGNÉE MAIS VOUS DIRIGEANTS TYRANS DU CONTINENT FINIREZ VOS VIEUX JOURS SOIT A LA CPI POUR LES PLUS CHANCEUX SOIT PAR LA VINDICTE POPULAIRE POUR LES MOINS CHANCEUX. VOUS NOUS FAITES HONTES EN VOUS DONNANT EN SPECTACLE QUI A bu BOIRA.

  • Le 21 octobre 2013 à 21:51, par Opinion En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    Il faudra que nos chefs d’Etats arrêtent de dire que la CPI ne condamne que les présidents africains. il n’y a qu’ à regarder les crimes commises dans la plupart des pays (que nous connaissons tous) et vous comprendrez qu’il n’est pas question que l’UA se retire de la CPI.

  • Le 13 novembre 2013 à 09:54, par Le SIN En réponse à : Cour Pénale Internationale (CPI) : le Burkina Faso fait entendre sa voix.

    Il faut dire que le statut de Rome traverse une grande crise. Les raisons sont décelables mais les solutions seront plus difficiles à trouver et la règle du précèdent (qui sera établie si toutefois la requête de suspension des poursuites contre El Béchir et autres est acceptée ) ne me dit rien qui vaille. Le sort de la CPI n’est-il pas scellé.

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