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Accord de coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants

Publié le jeudi 17 octobre 2013 à 22h51min

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Accord de coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants

Maman Chantal et Maman Dominique , au nom de la protection des enfants.

La seule évocation des noms de leurs fondations respectives est révélatrice de leur engagement pour une cause commune, la protection, la promotion des droits et le bien être des enfants. "Suka" qui signifie en langue locale fulfulde "enfant" et Children of Africa" entendez "enfants d’Afrique" en anglais font de Chantal Compaore et de Dominique Ouattara de véritables ambassadrices de la cause des enfants, mieux des mères pour les enfants du Burkina et de la Côte d’Ivoire voire de l’Afrique. Un engagement et une détermination concrétisés ce jeudi par une signature, celle de l’accord de coopération entre le Burkina FASO et la Côte d’ivoire en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants en présence de tous les acteurs impliqués dans la lutte.

Dorénavant les frontières entre le Burkina et la Côte d’Ivoire ne seront plus des passoires pour la traite des enfants. Un instrument juridique bilatéral protège désormais les enfants de ces deux pays face à ce phénomène qui se manifeste par l’enlèvement, la vente à des fins d’exploitation.

La volonté politique d’éradiquer ce phénomène avait déjà été affichée par les deux pays, on se rappelle que la lutte contre la traite transfrontaliere des enfants figure en bonne place au nombre des 19 accords sectoriels signés par les chefs d’états burkinabé et ivoirien lors de la 3 eme conférence au sommet du traité d’amitié et de coopération Cote d’Ivoire/ Burkina FASO le 30 juillet dernier à Yamoussoukro.Dans la même dynamique, la première Dame de Côte d’Ivoire s’est rendue l’année dernière au Burkina pour asseoir une stratégie de lutte commune entre les deux pays. En concrétisant les vœux de leurs deux pays et de leurs époux, Chantal Compaore et Dominique Ouattara entendent conjuguer leurs efforts et mettre ensemble leurs expériences au service de la protection des enfants. Quand on sait que beaucoup d’enfants interceptés aux postes frontières de la Côte d’ ivoire sont d’origine burkinabé on peut comprendre l’engagement des deux premières dames à vouloir créer une synergie d’actions et une mutualisation des efforts et des ressources pour faire face a ce problème qui mine l’existence, le bien-être et le développement des enfants. Un nouveau pas de franchi dans le processus de remédiation de ce phénomène social.

Considérés à la fois comme pays d’origine, de transit et d’accueil , le Burkina FASO et la Côte d’Ivoire veulent s’attaquer au problème aussi bien à l’intérieur qu’à leurs frontières communes. Une ferme volonté et une détermination affirmée confortées par des statistiques alarmantes : de 2010 à 2012 le nombre d’enfants burkinabé victimes de traite a destination de la Cote d’Ivoire est passé de 588 à 1895 cas. De son côté une enquête réalisée en 2011 révélait que 39% des enfants de 5 à 11 ans travaillaient sur le territoire national dans la cacao-culture en Côte d’Ivoire. Ce qui a fait dire à madame Dominique Ouattara que " la place des enfants est sur le banc des écoles et qu’ils ne doivent plus être astreints a l’exploitation...". Pour Chantal Compaore "en tant que mères et premières dames sensibles à la situation de nos populations notamment celle des enfants", la synergie d’action entre les deux pays sera plus féconde et fera tâche d’huile dans la sous région. C’est pourquoi l’épouse du chef de l’état burkinabé lance un appel à toutes les premières dames pour faire front contre la traite, les pires formes de travail et l’exploitation des enfants.

À la suite de leurs ministres de la solidarité et de l’action sociale Anne Desiree Ouloto et Alain Zoubga qui ont signé l’accord de coopération, les premières dames de la république de Côte d’Ivoire et du Burkina FASO ont quant à elles apposé leur signature sur une déclaration conjointe, une déclaration qui les engage entre autres a la solidarité et a une ferme volonté de soutenir leurs pays, au renforcement des actions de sensibilisation en vue d’une prise de conscience nationale et à conduire des plaidoyers auprès des pairs pour que les jalons posés par leurs deux pays puissent impacter la lutte contre la traite transfrontaliere des enfants. Des enfants qui n’avaient qu’un seul message à cette tribune "il faut arrêter la traite" ont-ils chanter en chœur. Nul doute qu’avec comme chefs d’orchestre Maman Chantal et Maman Dominique, les échos de cette note seront portés à l’intérieur et au delà des frontières communes pour que cesse à jamais ce trafic honteux d’un certain âge afin que les enfants puissent prendre part à l’émergence de la république de Côte d’Ivoire et du Burkina FASO.

Mariam Vanessa Toure

Attachée de presse à l’Ambassade du Burkina FASO à Abidjan

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Vos commentaires

  • Le 18 octobre 2013 à 08:20, par Wendinkondo En réponse à : Accord de coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants

    Madame Vanessa Touré,
    Je crois en toute humilité que les premières dames ne peuvent pas signer un acoord qui regit nos deux Etats. Il aurait été plus approprié que cet accord soit signé par les ministres en charge de l’action sociale. Voulez vous nous dire que Chantal COMPAORE represente le Gouvernement burkinabè laba ?

    Si ce qui est écrit est réellement stipulé dans l’accord c’est dangeureux pour la République. Je crois savoir qu’un ministre signe une convention qui engage son pays pas une première dame. Allez bien aux sources peut etre qu’elles l’ont signé entre leurs deux fondations sinon entre nos deux Etats sera dangeureux. Le Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale du Burkina est il sous la coupe de la première dame ? Si cela n’est pas le cas en vertu de quelle regle juridique la première dame signera t elle cet accord en son nom ? Juste pour qu’on m’éclaire. Mes excuses si mes propos choquent des honnetes personnes

  • Le 18 octobre 2013 à 09:01, par YAWOTO En réponse à : Accord de coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants

    Chantal est donc devenue plus que ministre, avec voyage officielle bien médiatisée et signature de convention ! Les ministres concernés sont devenus des portes valises, c’est tellement risible de voir ce théâtre.

  • Le 18 octobre 2013 à 14:53, par le visionnaire En réponse à : Accord de coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants

    lisez plutôt ce qu’ a écrit Vanessa avant de dire quoi que ce soit. première phrase du dernier paragraphe. moi ce que je décrie, c’est la compagnie de madame la ministre de la promotion de la femme et du genre. franchement elle est de trop dans ce voyage. Alain Zoubga et Nignan suffisaient. et puis première dame au nom du pays vraiment c’est ridicule. on est certes engagé mais la position de chacun doit être revue par rapport à ses missions et rôles.

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