Après Bangr-weogo, le parc aux multiples essences naturelles, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme s’est déporté cette année à Oubriyaoghin, localité située à quelques encablures de Ziniaré. Oubriyaoghin abrite le mausolée du patriarche et empereur des Mossé, fondateur d’Oubritenga, Naaba Oubri. Un cadre chargé d’histoire, une histoire millénaire de la tradition moaga qui se perpétue encore de nos jours.

Le chef de Oubriyaoghin en recevant la délégation ministérielle, a réaffirmé toute se reconnaissance pour l’édification du musée et de l’honneur fait à sa localité pour la triple cérémonie de présentation de vœux, de décorations et de l’installation du buste de Naaba Oubri. Concernant le volet des vœux de nouvel an, le secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a dressé le bilan des actions en 2004. Les engagements et les rendez-vous ont été honorés à plus de 90%. En effet sur les quarante trois (43) actes majeurs du chronogramme des activités, quarante (40) ont été exécutées.

Au pied de la tombe de Naaba Oubri, il a promis de travailler avec ses collaborateurs, à combler quelques lacunes notamment administratives. Pour Mahamoudou Ouédraogo (qui, avant de livrer son message, a demandé une minute de silence pour les collaborateurs et artistes disparus), l’engagement et l’attachement à bâtir une culture nationale s’affirment et se concrétisent de jour en jour. Les objectifs pour 2004 ont presque tous été atteints et les projections dans un futur proche, sont prometteurs. En effet, le Burkina Faso aura son nom inscrit dans le concert de la culture universelle.

Les sites de Loropéni (matériel) et le faux départ du Mogho Naaba seront inscrits au patrimoine mondial. La vitalité progressive de la culture de notre pays fait de lui le 4e le plus visité de l’Afrique de l’Ouest et des activités majeures telles la SNC, la Filo (Foire internationale du livre de Ouagadougou), le Salon de l’hôtellerie et du tourisme qui se sont tous tenues en 2004 viennent confirmer s’il en était encore besoin, de cette vitalité. Au nombre des initiatives "connais-tu mon beau village", "A la recherche de mes racines"... seront élaborées pour mieux imprégner nos concitoyens de leurs cultures et "montrer au reste du monde, l’environnement culturel du Faso", Parole d’un "manager de la culture burkinabè", Mahamoudou Ouédraogo.

Le statut de l’artiste est fin prêt, les lois d’orientation sur le tourisme en voie d’élaboration... bref tout est mis en œuvre pour un "meilleur" du paysage culturel de notre pays. Et c’est pour encourager cette culture que vingt trois (23) récipiendaires du monde artistique et de l’administration culturelle ont été décorés. Ces décorations qui allaient de l’Ordre du mérite national à l’Ordre du mérite des arts, des lettres et de la communication ont concerné des artistes-musiciens, plasticiens et du cinéma.

"Je suis très heureux de cette décoration. Je suis un enfant du pays et j’en suis fier. C’est aussi une valorisation de la musique traditionnelle et nous remercions les autorités et prions Dieu que le ministre puisse continuer sur sa lancée", nous dira le chansonnier Zug-na-Zemgda, tout ému. Une cérémonie pathétique aura été l’installation du buste de Naaba Oubri. Les rites pour le respect des morts rejetés depuis un millénaire ont été exécutés. Il est évident qu’à quelque différence près ce furent les mêmes rites exécutés lors de l’inhumation du grand roi il y a près de six cents (600) ans.

Fernando GUETABAMBA

Récipiendaires

 DRAME Mariame dite Améty Méria

 BICABA Jeanne

 BILGO Akaramata Kora dit Bil Aka Kora

 DAO Salimata

 GORGO Hado Léontine

 BASSAVE Kadi dite Idak BASSAVE