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Rencontre Gouvernement -Secteur privé : la remarquable absence de la presse privée

Publié le jeudi 10 octobre 2013 à 12h41min

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Les O7 et 08 octobre 2013 Bobo-Dioulasso a abrité la 13e édition de la rencontre Gouvernement/Secteur privé. La messe des hommes d’affaires étaient une opportunité pour les opérateurs de revendiquer plus de flexibilité à l’exécutif afin d’avoir un climat des affaires propice à l’investissement. Mais une entité du secteur privé a brillé par son absence en tant que participant au débat. Il s’agit des médias privés. Les organes privés se sont juste contentés de couvrir l’évènement.

Au Burkina Faso, on dénombre une pléthore d’organes de presse privée qui contribuent relativement à l’encrage de la démocratie. Pourtant les médias privés exercent dans un contexte de précarité qui les rend vulnérable au monde de la corruption. La rencontre gouvernement/secteur privé a enregistré l’absence des patrons des hommes de la plume. Question : l’entreprise de presse ne doit-elle pas évoluer dans un même contexte de rentabilité qu’une société de grande consommation ? Les patrons de presse ont-ils volontairement décidé de bouder cette rencontre ? « Les patrons de presse ne prennent pas au sérieux leurs entreprises. Ils se contentent de la subvention de l’Etat et de quelques contrats passés avec les compagnies de téléphonie mobile  » a estimé un confrère. « Je comprends pourquoi on est mal payé et non déclaré à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale » a-t-il poursuivi. En effet, la convention collective lancée en grande pompe n’est toujours pas appliquée. Des échanges entre l’exécutif et les structures de presse seraient en cours pour trouver une solution.

Les agences de communication, présentes elles à Sya, n’ont pas hésité à plaider pour un meilleur assainissement dans ce milieu où la concurrence déloyale a de plus en plus pions sur rue. Le gouvernement, à ce sujet, a indiqué que le code de la publicité est en révision et son adoption permettra de garantir la meilleure expression socioprofessionnelle du monde de la publicité.


« Il conviendrait pour les médias privés de s’intéresser davantage à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) pour que leurs préoccupations économiques soient prises en compte dans les activités de cette entité
 » a estimé une source proche du gouvernement. La mission de service public n’est pas incompatible avec la quête du profit. La survie des médias privés dépend de leur rentabilité économique.

Richard Boubié TIENE

tienerichard@hotmail.com

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