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Autant le dire.... : L’insécurité inquiète le secteur privé

Publié le mardi 8 octobre 2013 à 10h26min

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Les acteurs du secteur privé burkinabé s’inquiètent pour la sécurité des biens et des personnes. A indiqué Lassiné Diawara, le premier vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. C’était à l’occasion de la rencontre gouvernement secteur privé tenue du 7 au 8 octobre 2013 à Bobo-Dioulasso.

Les opérateurs économiques ont bien raison car, aucun investisseur, même le plus philanthrope n’oserait mettre ses sous dans un pays où ses biens et sa personne physique ne sont en sécurité. Qu’il soit étranger ou national. C’est pourquoi, il faut convenir avec les opérateurs économiques que la stabilité, la paix et la sécurité d’une manière générale conditionnent la prospérité des affaires. Et par conséquent, il ne peut y avoir d’affaires fructueuses tant que la sécurité physique et des biens n’est pas assurée. Comme dit l’adage, « l’argent n’aime pas le bruit ».

La sécurité des biens et des personnes ne concerne pas seulement les opérateurs économiques. Le paysan de Gombora, de Djibasso ou de Kain ne peut se concentrer suffisamment sur sa production que lorsqu’il est sûr qu’il est en sécurité. Il ne peut non plus aller d’un village à un autre pour écouler ses productions que lorsqu’il est assuré d’aller et de revenir tranquillement et que sa production ne sera pas pillée. Quand la vendeuse de fruits, de légumes et de petits produits de consommation se rend au marché le matin, c’est parce qu’elle est assurée de sa sécurité et de celle des produits qu’elle transporte. Le commerçant du quartier n’ouvrira pas sa boutique que lorsqu’il sait que ses produits ne seront pas pillés, que lui-même ne fera pas l’objet d’attaque physique ou même verbale. Quand le berger se rend en campagne pour le pâturage, c’est parce qu’il est assuré qu’il reviendra le soir venu avec l’ensemble de ses animaux, sains et saufs. Les élèves, les étudiants et leurs professeurs, enseignants et encadreurs n’iront pas en classe ou dans les amphithéâtres que lorsque leur sécurité y est assurée.

Au regard de l’implication de la sécurité des biens et des personnes dans le développement d’une façon générale, il est impératif que chaque Burkinabé soit un acteur de la paix, de la cohésion sociale. Le premier bénéficiaire, c’est d’abord nous-mêmes. Et ce, sur tous les plans. Dont ceux sus-cités.

Bobo-Dioulasso réclame sa place de capitale économique et industrielle du Burkina. Ce qui est tout à fait normal car, cette ville ne peut véritablement jouer ce rôle que lorsqu’on lui restitue cette place. Mais, pour que cela soit une réalité, il faudrait d’abord que les conditions soient réunies. A commencer par les conditions sécuritaires. C’est dire donc, que pour un rien ou pour un non, nous ne devrions plus nous attaquer sans discernement aux biens et aux personnes. Qu’ils soient publics ou privés. Que ces personnes soient des nationaux ou des expatriés.

En outre, nous devrions cultiver les conditions du vivre en communauté entre nous. Le gouvernement, garant de la liberté d’aller et de revenir, de la liberté d’entreprendre et de réussir, doit créer les conditions nécessaires pour assurer à tous la sécurité. Avec naturellement, notre propre participation. Car, qui mieux que nous-mêmes peut assurer notre sécurité. Ainsi, on gagnera le pari de la sécurité, et celui du développement.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 9 octobre 2013 à 19:18, par Justin En réponse à : Autant le dire.... : L’insécurité inquiète le secteur privé

    Tres bel article, jespere que Zephirin a recu le msg. Si il aime vraiment son pays, il devrait commencer par arreter de defendre les etudiants casseurs et bruleurs de biens publiques. Si il est vraiment un politicien de grande trempe, il doit pouvoir aider a ameliorer les conditions de vie des etudiants sans pour autant defendre la violence, la casse et les comportements criminels

  • Le 9 octobre 2013 à 19:29, par Justin En réponse à : Autant le dire.... : L’insécurité inquiète le secteur privé

    Tres bel article, jespere que Zephirin a recu le msg. Si il aime vraiment son pays, il devrait commencer par arreter de defendre les etudiants casseurs et bruleurs de biens publiques. Si il est vraiment un politicien de grande trempe, il doit pouvoir aider a ameliorer les conditions de vie des etudiants sans pour autant defendre la violence, la casse et les comportements criminels

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