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Autant le dire... : Notre sécurité routière dépend de nous

Publié le dimanche 6 octobre 2013 à 06h04min

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S’il y a des gens qui ont bien débuté la rentrée scolaire, en tout cas à Bobo-Dioulasso, ce sont les policiers municipaux et nationaux. Accompagnés de volontaires, le 1er octobre, sur les différents axes routiers fortement fréquentés, ils étaient là, très tôt le matin, pour réguler la circulation, et éviter des accidents. Chapeau bas à ces éléments que certains voudraient présenter comme des empêcheurs de circuler.

Aussi, leur travail serait parfait si les usagers eux-mêmes leur facilitaient la tâche. D’abord, en observant quelque peu certains aspects du Code la route qui consistent entre autres à céder le passage quand on n’a pas la priorité, à s’arrêter quand les feux tricolores passent au rouge ou encore, à laisser passer des enfants lorsqu’ils sont engagés sur un passage piétons. Ensuite, les enfants devraient savoir qu’il est plus prudent pour eux de circuler en file indienne, que de vouloir rouler côte-à-côte. Ce qui crée un groupe, obstrue la circulation et oblige les usagers surtout automobilistes, à se déporter sur le côté gauche pour les contourner. Créant ainsi un autre danger pour ceux qui arrivent en face.

Pendant qu’on y est, et si Koumba Boly et Moussa Ouattara, respectivement ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation et ministre des Enseignements secondaire et supérieur arrivaient à inscrire l’enseignement du Code de la route dans le cursus scolaire ? Ce serait déjà utile car, dès le bas âge, l’enfant apprendra les principes élémentaires de la circulation routière. Ce qui nous éviterait de nous invectiver dans les rues.

En outre, il ne serait pas superflu d’inscrire effectivement l’apprentissage du Code de la route dans les auto-écoles. Et ce, d’autant que ce sont des « motos-autos-écoles ». Parce que, le volet moto-école est en ce moment inexistant dans ces écoles. Si bien que chacun va au marché, paie sa moto, apprend de lui-même à circuler et on se retrouve dans la circulation. Avec ce qu’on sait comme conséquences.

A cet effet, s’il y a un pays où le Code de la route est foulé aux pieds, c’est bien au Burkina Faso. Chacun circule comme bon lui semble. Que ce soit à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso ou dans les villes secondaires telles que Ouahigouya, Banfora, Fada N’Gourma et Koudougou, on a l’impression que la circulation se fait à l’envers. Motocyclistes, automobilistes, cyclistes, piétons, charretiers, tricyclistes, chacun a sa façon de rouler. Aller dans le sens contraire de la circulation semble être parfois la règle. Sur des rues souvent très étroites. Sur les axes routiers interurbains, la situation n’est guère meilleure. Au contraire, les camions citernes, les véhicules de transport de passagers et de marchandises, de bois, les charretiers (encore eux !) transporteurs de bois y sèment la pagaille. Les camions en panne sont anarchiquement et maladroitement stationnés sur la chaussée. Ce qui occasion ne beaucoup plus d’accidents qu’on pouvait bien éviter. Les surcharges et le transport mixte (passagers et marchandises), l’état physique et les défaillances techniques des véhicules ne causent pas moins d’accidents que la vitesse avec laquelle certains chauffeurs empruntent la voie.

En somme, il revient à tous les usagers que nous sommes, de faire en sorte que notre sécurité soit préservée sur les routes, àl’intérieur de nos villes comme sur les routes interurbaines.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2013 à 20:18, par wendenda3 En réponse à : Autant le dire... : Notre sécurité routière dépend de nous

    Chapeau à toi DABOUE , merci d’attirer l’attention de toute l’opinion burkinabe sur ce fait, surtout l’interpellation des deux ministres. Ma petite idée est que cette introduction du code de la route dans le cursus scolaire soit assortie des différentes catégories de permis de conduire. par exemple : A1 pour les cyclomoteurs en classe de 4e. A pour les vélomoteurs et motocyclettes en classe de 3e et en classe de 1re une option sera faite par le candidat pour la catégorie B ou C ainsi naitra une motivation au sein des apprenants

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