En septembre 1998, cinq cubains commis au suivi d’activités anti-terroristes contre Cuba, ont été accusés de conspiration contre les Etats-Unis et arrêtés à Miami dans l’Etat de Floride par des agents du FBI. Il s’agit de Gerardo Hernandez, de Ramon Labanino, d’Antonio Guerrero, de Fernandez Gonzalez et de René Gonzalez. Ils ont aujourd’hui, respectivement, 47 ans, 49 ans, 54 ans, 49 ans et 54 ans.

Isolés dans des geôles où ils passèrent 17 mois, la procédure judiciaire s’ouvre contre eux devant le tribunal de Miami. Ils ont été défendus par des avocats tous Américains. Durement condamnés, ils feront appel devant la Cour d’Appel d’Atlanta. Là, les décisions de condamnation prononcées par le tribunal de Miami ont été confirmées, en dépit de la reconnaissance d’absence d’éléments sérieux de culpabilité.

Saisie le 30 janvier 2009 à l’effet de la voir réviser la décision de la Cour d’Appel d’Atlanta, la Cour suprême des Etats-Unis refusa le 15 juin de la même année, à en croire Ana Maria Rovira, « sans explication, de ne pas réviser le cas des cinq cubains, malgré les arguments solides invoqués par les avocats de la défense face aux incontestables et multiples violations commises dans le processus ».

Depuis Cuba s’est engagé dans une campagne nationale et internationale de dénonciation et d’exigence de la libération de ses cinq nationaux. Dans ce sens, «  la solidarité du peuple frère du Burkina Faso » est vivement sollicitée, a confié Mme Rovira. Un appel pressant a particulièrement été lancé à la presse burkinabè avec l’espoir qu’elle s’en fera l’écho.

Signalons qu’à ce jour, ils sont quatre encore dans les prisons américaines ; un d’eux, René Gonzalez ayant été libéré le 7 octobre 2011. Il a regagné son pays d’où il appelle à la solidarité mondiale en faveur de ses ex-co prisonniers. Le combat continue donc pour la libération de Gerardo Hernandez, d’Antonio Guerrero, de Ramon Labanino et de Fernando Gonzalez.

Fulbert Paré

Lefaso.net