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Autant le dire... : On ne fait pas la publicité du sel

Publié le mercredi 25 septembre 2013 à 12h38min

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C’est bientôt la rentrée des classes sur l’étendue du territoire national. Pendant que les parents d’élèves et leurs enfants sont angoissés par les charges qu’induit cette rentrée, les promoteurs d’établissements primaires, secondaires et supérieurs privés rivalisent d’ingéniosité pour les « appâter » et les attirer vers leurs établissements.

C’est ainsi qu’en plus des noms évocateurs de grands hommes (Cheick Anta Diop, Modibo Diarra, Luois Pasteur, Saint-Pierre, Charles De Gaulle) que portent la plupart de ces établissements, certains offrent des services gratuits. Aussi, pendant que les tenues et les cartes d’identité scolaires sont gratuites dans certains d’entre eux, dans d’autres, ce sont les fournitures scolaires et les frais de dossiers des examens qui sont gratuitement pris en charge par l’établissement. Dans d’autres encore, on offre gratuitement le transport ou la cantine. Sans doute que ce sont de très beaux « marketings » pour attirer les parents d’élèves. Ce d’autant que, si minimes soient-ils, ils contribuent à alléger, tant soit peu, leurs dépenses.

Seulement, ce qu’on pourrait demander à certains promoteurs, c’est de mettre plus l’accent sur la qualité des enseignements dispensés que sur des mesures qui en réalité, n’intéressent personne. Et pour cause ! D’abord la plupart de ces établissements qui portent les noms d’illustres personnalités ne font pas du tout honneur à ces dernières. Tant la qualité de l’enseignement est contraire et en déphasage total avec les vertus qu’incarne la personnalité dont l’établissement porte le nom. Comment peut-on baptiser un établissement du nom d’une sommité mondiale alors que l’établissement en question se trouve confiné entre quatre murs dans un célibatérium ? Ne disposant même pas d’un terrain de sport et du minimum de commodités pour un enseignement de qualité. Encore moins de professeurs titulaires.

Les quelques vacataires qui y sont reçoivent leurs salaires souvent « à la volée », s’ils en ont un de véritable. Ce qui compromet par moments les fins d’années scolaires qui se terminent « en queue-de-poisson », avec comme victimes principales, les enfants et leurs parents.

A cet effet, quand on inscrit son enfant dans un établissement, c’est pour qu’il reçoive un enseignement de qualité, afin de bien préparer son avenir. Malheureusement, ces établissements qui fanfaronnent sur les ondes des radios ou encombrent les écrans des téléviseurs de communiqués qui « chantent et rechantent » leurs mérites, sont ceux qui produisent le plus souvent en fin d’année de piètres résultats.

L’adage dit qu’on ne fait pas la publicité du sel ou du miel. Tout le monde sait que l’un est salé et indispensable dans la cuisson et le miel, sucré. La preuve, c’est que le collège de Tounouma (garçons ou filles) par exemple, ne courtise jamais les parents d’élèves. Ce sont les résultats qui parlent. Tout le monde sait que le collège de Toussiana ne fait pas non plus « de la pub ». Mais les parents y accourent pour l’inscription de leurs enfants. Le lycée Ouezzin Coulibaly, le lycée Zinda Kaboré, le lycée Thiémounou Vinama ne font jamais de communiqués ou ne font pas du « gratis » aux parents d’élèves ni à leurs enfants. Mais nombreux sont ceux qui veulent y envoyer leurs enfants. Le prytanée militaire, idem. De même que les autres établissements primaires, secondaires ou supérieurs, privés ou publics où la qualité de l’enseignement ne se discute pas.

C’est pourquoi, les parents d’élèves, avant d’inscrire leurs enfants dans un établissement quelconque, doivent se rassurer de ce que l’enseignement qui y est dispensé est de qualité et que les conditions d’études sont des meilleures.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 26 septembre 2013 à 09:24, par SERVAL En réponse à : Autant le dire... : On ne fait pas la publicité du sel

    Comment un établissement public va faire de la pub alors qu’il ne fais pas de commerce ?

  • Le 26 septembre 2013 à 10:12, par POMME66 En réponse à : Autant le dire... : On ne fait pas la publicité du sel

    et meme que certains font la pub jusqu’en décembre. Les parents doivent etre vigilents et garder le bon sens. Pour les quatre premières années, on peut se permettre la publicité mais en dehors de cela c’est de l’arnaque. Les établissements qui font du bon travail, la publicité se fait de bouche à oreilles par les parents ou par les résultats. Arretez de nous chauffer les oreilles par vos incohérences chers commerçants .

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