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Deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale : C’est parti pour 90 jours de travaux à l’hémicycle

Publié le mercredi 25 septembre 2013 à 23h45min

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Deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale : C’est parti pour 90 jours de travaux à l’hémicycle

Conformément à l’article 87 de la Constitution, l’ouverture de la deuxième session ordinaire – de l’année en cours – est intervenue ce mercredi (dernier mercredi du mois de septembre) 25 septembre 2013, sous la présidence effective de Soungalo Appolinaire Ouattara, en présence du premier ministre et de présidents d’institutions.

Solennelle, prompte et élégante, la cérémonie fut. Avant son entame, les journalistes ont eu le temps d’admirer leur salle désormais agrandie, équipée en dispositifs audiovisuels et places assises, le tout frappé d’un design parfait. «  Nous sommes devenus des Hommes maintenant », s’écrit un scribouillard, et un autre de préciser, « finis les confinements ! »

A 15h58mn, le président de l’Assemblée nationale, Soungalo Ouattara, occupait son perchoir. Et à 16h précises, le ton est donné : c’est l’ouverture de la deuxième session ordinaire 2013 de l’Assemblée nationale. L’hémicycle enregistre 121 votants, côté députés ; donc quorum atteint. Un seul discours, celui du président de l’Assemblée nationale.

«  La cérémonie d’ouverture de cette session de septembre est placée sous le signe de la simplicité  », a annoncé Soungalo Ouattara en faisant allusion les initiatives nouvelles prises dans le sens de plus de dynamisme de l’institution parlemenatire.

Vote du projet de loi de finances, plat de résistance de la session

Encore appelée session budgétaire, la deuxième session ordinaire est essentiellement celle de l’examen et du vote du projet de loi de finances. En effet, la session qui vient de s’ouvrir, connaîtra du projet de loi de finances portant budget de l’Etat, gestion 2014.

L’adoption du budget, précise le président de l’Assemblée nationale, « est un acte politique majeur qui, au-delà des relations entre le Gouvernement et le Parlement, interpelle toutes les consciences, toutes les composantes de la collectivité nationale ». Et pour cause, elle « permet de gérer le pays dans tous ses compartiments  », a ajouté le président Ouattara.

Et cette année, « la session budgétaire s’ouvre dans un contexte où l’économie du Burkina Faso a fait preuve de résilience, en dépit d’une conjoncture extérieure difficile  », à en croire l’occupant du perchoir de l’Assemblée nationale.

Toutefois, reconnait-il, «  les effets de la redistribution des fruits de la croissance n’ont pas été suffisamment perceptibles  ». Et pour lui, le gouvernement a pris conscience de cette situation. D’où les récentes mesures sociales prises par l’exécutif. Au passage, le président de l’Assemblée nationale a salué et encouragé leur mise en œuvre effective.

Des mesures novatrices annoncées au profit de l’Assemblée nationale

La cérémonie du jour a été l’occasion pour le président de l’Assemblée nationale d’annoncer des mesures novatrices, à même de donner du tonus à l’opérationnalité de l’institution parlementaire. Ces mesures concernent entre autres, la présentation des rapports en séance plénière, l’ouverture des travaux des commissions au public, la publicité des questions écrites.

Il s’agit de réformes qui « seront soutenues par l’introduction des technologies de l’information et de la communication ainsi que par le renforcement des capacités de l’administration parlementaire  », a confié Soungalo Ouattara.

En effet, cette session mettra, à en croire le président de l’Assemblée nationale, «  un accent particulier sur l’amélioration du travail parlementaire afin d’assurer une culture d’ouverture et de transparence  ». Dans ce sens, « la Vème législature travaillera à favoriser une observation effective de ses travaux et s’assurera que l’information parlementaire est instantanée, complète, exacte et à jour  ».

La représentation nationale entend s’engager également « dans le combat incontournable mais salutaire contre l’incivisme », a annoncé le président qui a eu une pensée pieuse à l’endroit des paysans, ainsi que des élèves et étudiants.

C’est donc parti pour la session budgétaire dont la clôture devra intervenir le 23 décembre 2013 à 16h. En plus du projet de loi de finances, elle connaîtra de projets et/ou propositions de loi relatifs à d’autres questions d’intérêt national. Elle enregistrera également des questions à l’endroit du gouvernement. Déjà, la première de ces questions – orale- est adressée au Premier ministre appelé à y répondre le 27 septembre 2013 à 16h.

Quelques élus sollicités dans les couloirs, apprécient

Stanislas Sankara, du groupe parlementaire ADJ :

Nous avons fait une très belle rentrée, sauf qu’il faut déplorer que dans le discours, il a oublié le président Saye Zerbo. Franchement, je pensais que le président de l’Assemblée nationale allait dire un mot sur son décès. J’ose penser que c’est une omission

Je pense qu’il a insisté sur le fait qu’il mettra plus l’accent sur le renforcement des capacités. Je pense qu’il mettra les moyens à ce niveau.

C’est la session budgétaire, et je trouve que c’est quand même une session essentielle, fondamentale pour la nation.

Célestin Koussoubé, du groupe parlementaire ADF/RDA :
C’est un discours qui reprend l’essentiel de ce que nous devons faire. Je pense que c’est bon pour l’ensemble des députés, c’est compréhensible.

Je pense que c’est une bonne initiative de simplifier les procédures. Le gros du travail se fera sur le budget de l’Etat afin que le gouvernement travaille. C’est notre mission principale

Justin Compaoré (Poé Naaba), du groupe parlemenatire UPC :

Nous avons mis l’intersession à profit pour rencontrer nos militants et recueillir leurs préoccupations. Nous avons pu toucher du doigt le Burkina profond.

Nous félicitons le président de l’Assemblée nationale pour les différentes initiatives qu’il prend dans le sens du renforcement des capacités en termes de formation des députés, et surtout pour la simplicité des rentrées parlementaires. Franchement, nous sommes très contents de voir cela, parce que ça nous permet de laisser de côté ce qui est folklore et de nous concentrer sur les dossiers actuels, essentiels. C’est très intéressant qu’on puisse laisser de côté le superflu et d’aller directement dans le fond des problèmes et de pouvoir discuter de façon franche, nous dire la vérité entre fils et filles du Burkina Faso.

J’ai une question orale qui va interpeller le ministre de la justice par rapport aux indemnités de judicature. Je ne sais pas ce que les autres députés membres du groupe parlementaire UPC vont poser comme question. Mais je croix que ce sera une session très riche en questions orales comme en questions écrites.

Rosalie Bassolé, du groupe parlementaire CDP :

Nous allons nous consacrer exclusivement à des questions qui touchent la vie des burkinabè, parce qu’il s’agira d’examiner le budget de l’Etat. Ce qui permettra aux élus du peuple que nous sommes, d’autoriser les crédits pour que le gouvernement travaille. Et je trouve que c’est très bien d’avoir placé cette rentrée sous le signe de la simplicité.

Fulbert PARE

Lefaso.net

Discours d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2013 prononcé par son Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée nationale.
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