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Autant le dire... : « Vous les journalistes-là, vous voyez et vous n’écrivez pas ! »

Publié le mardi 24 septembre 2013 à 17h42min

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« Vous les journalistes-là, vous êtes là, vous voyez qu’il n’y a pas de routes à Bobo et vous n’écrivez pas ! Il faut écrire, il faut dénoncer cela. Ou bien vous voulez attendre qu’on casse d’abord nos véhicules et qu’on marche ensuite pour que vous sachiez qu’il n’y a pas de routes dans la ville ? Dites au maire de prendre ses responsabilités. D’ailleurs, je vais le voir tout de suite et je vais le lui dire. S’il sait qu’il ne peut pas développer cette ville, il n’a qu’à quitter ! ».

C’est en ces termes qu’un ex-dirigeant de la ville de Bobo-Dioulasso a interpellé un journaliste sur ce qu’il pense être son rôle : écrire sur l’état des routes à Bobo-Dioulasso. Il n’a pas tort, car en vérité, le centre-ville de Bobo-Dioulasso, pour ne pas dire de l’ensemble de la ville, n’est pas du tout praticable. Le bitume sur les principales voies de circulation au centre-ville est vieux d’au moins 25 ans, pour le plus récent. Quand on se rappelle qu’en 2010, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) y a encore fait des travaux qui ont consisté à creuser le bitume au milieu et de le colmater seulement ensuite, certains bitumes n’existent plus que de nom en ce moment. En outre, quand on fait un tout petit peu attention à la manière dont le bitume se dégrade en ce moment à Bobo-Dioulasso, on se rend compte qu’il s’agit aussi en partie des conséquences des manifestations de 2008 et postérieurement. Manifestations au cours desquelles, nous avons par nous-mêmes brûlé des pneus aux carrefours du centre-ville. C’est le constat à l’intersection ex-Bib-Airtel et Marina Market ; idem devant Ecobank et Coris Bank-Onatel, ainsi de suite.

Après avoir adressé un tel réquisitoire à la mairie de la commune, notre ex-dirigeant se ravise et ajoute : « je sais que la mairie ne peut bitumer des routes car, elle n’a pas les ressources financières nécessaires pour le faire, mais il faut dénoncer pour que l’Etat prenne ses responsabilités ; c’est à lui qu’il revient de bitumer les routes ». La discussion prend fin.

Sur ce deuxième point de la conversation, notre ex-dirigeant a encore raison. Le budget de la commune de Bobo avant 2006 était un tout petit peu plus de 1 milliard. C’est au cours du premier mandat de l’actuelle équipe qu’il a été porté à deux, et aujourd’hui à plus de 3 milliards de F CFA. Ce qui est largement insuffisant pour bitumer des routes dont le kilomètre coûte entre 300 à 500 millions de F CFA en fonction de la qualité du bitume et 800 millions de F CFA pour les « doubles voies ». C’est dire, que pour qu’il y ait des voies praticables à Bobo comme nous le voulons, il faut que l’Etat s’implique fortement. A défaut, qu’il y ait des projets spéciaux de bitumage de voies à Bobo. C’est sans aucun doute dans le cadre de l’une de ces solutions que les avenues Binger et Nelson Mandela seront très prochainement bitumées. Les études sont achevées et le début des travaux n’est qu’une question de date. Les techniciens du ministère des Infrastructures et du Désenclavement, en compagnie de ceux de la Direction des services techniques municipaux de la ville de Bobo ont été aperçus la semaine dernière sur les deux avenues.

En vérité, la mairie de la commune fait donc ce qu’elle peut en matière de reprofilage, de colmatage ou d’entretien des voies de circulation dans la ville. Tout simplement parce que les moyens dont elle dispose ne permettent pas de faire mieux. «  Notre Budget permet seulement de faire des études. Et à nos jours, je peux vous dire que nous avons des études prêtes pour pratiquement l’ensemble des voies qui sont susceptibles d’être réhabilitées  ». Conclusion d’un technicien de la mairie de la commune.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 24 septembre 2013 à 21:20 En réponse à : Autant le dire... : « Vous les journalistes-là, vous voyez et vous n’écrivez pas ! »

    Mon ami, ton soit disant ex-dirigeant de la ville a oublié que sans gombo, il n’y a pas de reportage. Aujourd’hui c’est ça la réalité : tu organises et tu paies pour que camera vienne voir et gare à toi si elle vient et que tu n’as pas donné l’eau de l’étranger. Alors, camera-là va se retourner contre toi et ça va t’entendre !

  • Le 24 septembre 2013 à 22:11, par Tengsoba En réponse à : Autant le dire... : « Vous les journalistes-là, vous voyez et vous n’écrivez pas ! »

    Walahi c’est vrai SALIA SANOU n’a rien foutu à Bobo de son premier mandat et jusqu’à présent. C’est le cinquantenaire de 2010 qui nous a permis d’avoir certaines rues bitumées. Les accidents sont trop nombreux à bobo à cause de l’état déplorable des routes de la ville aillez pitié de nous.

  • Le 25 septembre 2013 à 08:16, par Moi-même En réponse à : Autant le dire... : « Vous les journalistes-là, vous voyez et vous n’écrivez pas ! »

    Moi je suis un journaliste à Bobo. Le problème de gombo dont le premier internaute parle est réel mais il faut que les organisateurs refusent de donner ce fameux gombo aux journalistes. Ce n’est aucunement une obligation pour eux. d’ailleurs, si vous n’avez pas invité un journaliste il faut le chasser à votre cérémonie. ces journalistes vautours ne finiront jamais de gater le nom de la profession. Celui qui n’a pas de paie ou de salaire n’a qu’à aller faire autre chose. c’est pas forcer d’être journaliste.

  • Le 25 septembre 2013 à 10:48, par la fraichni En réponse à : Autant le dire... : « Vous les journalistes-là, vous voyez et vous n’écrivez pas ! »

    au lieu de s’entourer de vrais hommes qui peuvent l’aider à faire des études et à chercher les finacements possible pour developper sa ville il est là assis et raconte du n’importe quoi fo pas distraire les gens on a trop durée à bobo ici. fo demander à Simon comment il fesait pour avoir les financement. des gens qui n’ont d’yeux que pour leurs poches comment ils peuvent developper Bobo, n’importe quoi.

    • Le 25 septembre 2013 à 12:51, par Mme Ouédraogo En réponse à : Autant le dire... : « Vous les journalistes-là, vous voyez et vous n’écrivez pas ! »

      Je suis allée récemment à Bobo mais il faut le dire, c’est une honte nationale. Regardez devant la banque BSIC, vers TCV. Partout à Bobo, il n’y a pas de routes en dehors des grandes artères. J’ai demandé au taximan s’il n’y a pas de maire à Bobo et il m’a dit que le maire s’en fiche de ces routes parce qu’il ne passe jamais là-bas. La seule route qui mène de son domicile à la mairie est en bon état. Donc le reste ne le préoccupe pas. Concernant Simon il ne faut pas trop lui jeter de fleurs. Nous à Ouaga, nous sommes également dans la même situation dans les quartiers périphériques. Que Dieu nous aide tous !

      • Le 25 septembre 2013 à 22:27 En réponse à : Autant le dire... : « Vous les journalistes-là, vous voyez et vous n’écrivez pas ! »

        Bobo est maudite ou abandonnee. Ya ca depaser le beau goudron de Boulmiougou pour s’ en rendre compte et tout le monde s’ enmenfout. On feinte les nids d’ autruche jusqu’a Boromo et si on a pas fait tonneau on remercie son wackman et on lui ajoute du riz et de la cola. Pauvre Burkina Faso ou Blaise connait les limites de ses forces physiques et de son intelligence.

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