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Mutineries de 2011 au Burkina Faso : Les 136 policiers révoqués en 2012 demandent pardon

Publié le mardi 17 septembre 2013 à 17h19min

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Mutineries de 2011 au Burkina Faso : Les 136 policiers révoqués en 2012 demandent pardon

Une délégation des 136 policiers révoqués en 2012 n’ayant pas pu avoir accès, le mardi 17 septembre 2013, au palais du Moogho Naaba Baongho, où elle était venue demander la médiation de l’empereur en vue de leur réinsertion, a néanmoins adressé ses excuses aux autorités politiques et coutumières et à l’ensemble du peuple burkinabè.

Les policiers révoqués en mars 2012, suite aux mutineries de 2011 avaient décidé, dans la matinée du mardi 17 septembre 2013, de se rencontrer chez le Moogho Naaba Baongho pour solliciter son aide pour l’abandon des charges à eux reprochées. Cependant, leurs ex-collègues de la Compagnie républicaine de sécurité qui avaient quadrillé toute la zone, leur ont interdit l’accès des lieux, soutenant avoir reçu des instructions interdisant tout sit-in. « Nous avons eu l’idée de venir prendre sa Majesté, le Moogho Naaba, qui est le garant des traditions au Burkina Faso, pour qu’il nous aide à demander pardon aux autorités du pays, afin que nous soyons réintégrés. Mais comme il y a un dispositif sécuritaire de nos ex-collègues, nous n’allons pas forcer », a expliqué le porte-parole de la délégation, Mahamadi Tidiga.
Pour l’ex-agent en service au commissariat central de police de Ouagadougou, l’une des raisons de cette audience manquée est que l’empereur était occupé à exécuter « certains rites ». Après une trentaine de minutes d’échanges houleux entre les révoqués et les responsables de la sécurité, Mahamadi Tidiga et ses compagnons ont réussi à accorder une interview aux journalistes, à une centaine de mètres au Nord de l’entrée principale du palais. Selon M. Tidiga, le Moogho Naaba peut toujours apporter sa contribution à la résolution de leur dossier. «  Nous demandons pardon au président du Faso de réviser notre dossier et de nous rappeler, parce que ce n’est pas facile pour nous », a-t-il indiqué.
Pour lui, le gouvernement devrait accepter leurs regrets, eu égard à la Journée nationale du pardon. Estimant que « la sanction a été vraiment très sévère  », l’ex-policier a invité les autorités politiques et coutumières à se pencher sur leur cas, afin qu’ils puissent honorer leurs différentes charges. « Ce qui est regrettable quand nous postulons à des emplois, il est dit qu’on ne veut des policiers révoqués », s’est-il plaint.

Mahamadi Tidiga a assuré que ses camarades et lui vont continuer de plaider auprès de personnes- ressources afin que leur cause soit entendue. Faisant la genèse de la crise, M. Tidiga a soutenu que « les agents mis en cause n’ont pas été inquiétés  ».

Tilado Apollinaire ABGA
abgatilado@yahoo.fr

Sidwaya

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