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Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

Publié le vendredi 13 septembre 2013 à 12h37min

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Cette fois-ci, le Blaiso national ne veut pas de la césarienne pour faire naître le Sénat. Les marches et contremarches, les levées de boucliers des évêques, le boycott de son allié l’ADF/RDA, les pressions d’anciens camarades ont fini par le dissuader d’un forcing. Et c’est tant mieux pour la paix sociale et la cohésion nationale. Seulement, il hésite encore à renoncer totalement au projet. Il continue de demander au gouvernement de « poursuivre les négociations » avec les toutes composantes de la société. Et si le problème est aussi l’incapacité de ce gouvernement à convaincre avec son machin de Sénat ?

En effet, depuis le lancement des fameuses réformes proclamées par le Blaiso avant même sa réélection de décembre 2010, les personnes commises à la tâche ont tout mis en œuvre pour ne pas associer toutes les couches de la société burkinabè.

D’abord, pour aller au Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP), le Bobognessan Arsène Yé ne s’est pas trop foulé la rate pour convaincre l’opposition politique officielle. Du moins, lorsque celle-ci a posé sa condition qui était et qui est toujours l’exclusion de l’article 37 de la Constitution de toutes velléités de modification, on a préféré l’écarter carrément du processus, sans autre forme de procès.
Comment un gouvernement responsable, qui dispose d’une Loi sur le statut de l’opposition et qui consacre des centaines de millions de francs à cette institution, peut-il aller à des réformes politiques sérieuses sans cette couche de la société dans laquelle des millions de Burkinabè se reconnaissent ? Si ce n’est un mépris, ça y ressemble fort. La preuve est que le même gouvernement s’est fabriqué au propre comme au figuré une opposition factice pour atteindre ses fins. La supercherie s’est poursuivie jusqu’au blocage du Sénat parce qu’on continuait de faire croire que le CCRP était parvenu à des « décisions consensuelles ». Soit. Mais peut-on encore brandir un « consensus » que le gouvernement a obtenu dans la division et l’exclusion ?

En 2011, il pouvait encore se targuer d’avoir une opposition réduite à sa portion congrue d’une dizaine de députés à l’Assemblée nationale. Ce qui ne fait aucunement d’elle une quantité négligeable. Lorsqu’elle est passée à une trentaine de parlementaires et des centaines d’élus locaux, la logique aurait voulu que le gouvernement ait un peu plus d’égard vis-à-vis de l’opposition. Mais non. Le comble, c’est qu’il est allé chercher des partis dits d’opposition, qui n’ont d’autre mérite que d’avoir participé au CCRP, pour composer l’actuelle équipe avec le giga-parti au pouvoir et ceux de la majorité présidentielle. A moins de vouloir cacher le soleil avec une main, l’actuel gouvernement de Lucky Luc devrait savoir qu’en agissant ainsi contre le bon sens, il fonçait tôt ou tard sur un chemin sans issue. Et ce qui devait arriver arriva avec la tentative de mise en place du Sénat.

On n’a pas besoin d’un dessin pour comprendre que le gouvernement actuel -avec la bénédiction du président lui-même- est à l’origine de ce Sénat mort-né qu’il hésite pourtant à enterrer élégamment et courageusement. Le processus qui a conduit à ce machin-là est mal parti. Il faut donc se pourvoir autrement plutôt que de chercher à recoller des morceaux. C’est surtout de la responsabilité du ministre d’Etat chargé des Réformes politiques de montrer à ses patrons de PM et de PF que la manœuvre ne marchera pas parce que le processus est mal parti.

Au lieu de continuer à répandre au sein de l’opinion nationale et internationale que les gens ne veulent pas aller à la table du Sénat, les trois mousquetaires gagneraient plutôt à reconnaître que le processus des réformes politiques en général et la mise en place du Sénat en particulier n’ont pas suivi les règles dignes d’un Etat qui se veut démocratique. Ils ont voulu procéder beaucoup plus par la ruse que par la raison et le respect de leurs interlocuteurs de l’opposition véritable. En clair, il y a beaucoup plus de choses à reprocher au Blaiso national et à son gouvernement qu’à l’opposition qui n’est que doublement victime de son exclusion du processus des réformes et considérée à tort comme l’empêcheur de tourner en rond.

Car, en réalité, le gouvernement ne fait que tourner en rond depuis 2011. Avec nos maigres ressources, il a réuni 500 personnes logées, nourries et perdiemées à Ouagadougou pour le CCRP. Sans compter le budget du ministère d’Etat en charge des Réformes politiques. En plus, ce ministère ne rate pas l’occasion d’organiser des tournées à l’intérieur du pays, toujours aux frais de la princesse. Tout récemment, il a réuni son fameux Comité de suivi et d’évaluation. Or, aussi longtemps que le problème de fond -celui de l’exclusion de l’opposition et d’une bonne partie de la société civile- n’était pas résolu, il allait droit dans le mur. Curieusement, il persiste. Et continue de croire que ce sont les autres qui ne les comprennent pas. On a jeté beaucoup d’argent par la fenêtre alors que des problèmes sociaux évidents tels la vie chère, les conditions de vie et d’étude des étudiants attendaient toujours. On a préféré chasser des étudiants à coups de lacrymogènes pendant qu’on a payé des perdiems à des gens qui ont produit un travail qui se révèle inutile aujourd’hui.

Au regard de cette persistance dans une démarche guère démocratique en vue de mettre en place le Sénat, le Blaiso national devrait se rendre compte que soit l’institution n’est pas indispensable, donc n’intéresse pas l’ensemble de l’opinion, soit elle est mal ficelée et mal montée. Curieusement, il semble faire une confiance aveugle à son gouvernement qui, lui également, n’essaie même pas de remettre en cause ses faux-pas de départ. Ailleurs, des ministres directement concernés par ce dossier auraient simplement rendu, eux-mêmes, le tablier pour insuffisance ou impossibilité de résultats. Mais ici au Faso, on va au gouvernement pour le président qui appelle ou ne rappelle pas. Ceci explique pourquoi ils manquent autant d’objectivité.
Visiblement, c’est le président qui voulait son Sénat, et on a tout fait pour le maintenir dans l’illusion qu’il pouvait l’obtenir aussi facilement.

F. Quophy

JJ

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Vos commentaires

  • Le 14 septembre 2013 à 00:03 En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Il faut etre nationaliste et intellectuellement honnete pour pouvoir tirer les conclusions d’une situation comme celle du senat. Quand l’egoisme ethique vous enserre comme un etau, il ne vous reste plus rien pour reflechir interet national, bien commun. Ce regime ne pouvait que finir que comme il a commencé : dans la misère morale et la grande richesse matérielle.

    • Le 14 septembre 2013 à 10:20, par Tapsoba®(de H) En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

      Il ne leur reste maintenant qu à sémer la zizanie au sein l opposition ,à travers leur futur pojet de loi la concernant.Diviser pour mieux règner.Et ce,en violation une fois de plus de la constitution ? Le fameux article "fétiche"166 dont faisait cas un certain docteur qui s en prenait à Me Kam ? Ou est-ce cela se passera après la mise en place forcée du sénat ? Ah,j oubliais que les princes ne trahissent jamais. On sera se voir !

  • Le 14 septembre 2013 à 00:07, par Naam Tiibo En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    En fait ceux qui ont gouverné le BF depuis 1987, à commencer par le président lui-même, n’ont jamais eu de vision politique, si ce n’est de maintenir Blaise Compaoré au pouvoir. Et pour cela, ils ont abusé de la patience des burkinabè en prenant leurs petites ruses, leurs mauvaise foi et leur mépris de la parole donnée pour une véritable intelligence politique. Mais, voilà qu’est venu contre eu, le moment ou leurs interlocuteurs arrivent à bout de patience ; moment qu’ils ont été incapable de sentir venir. En fait ils ne se rendent même pas compte encore que tout le monde, y compris leurs adversaires comprenaient bien depuis longtemps leur grossière tactique qu’il croyait fine. C’est pour cela qu’ils ne savent qu’il est temps de renoncer à leur rêve de sénat. Comme ils prenaient la patience des autres pour de l’idiotie, ils croient avoir gain de cause en jouant la montre, comme par le passé. Or quand quelqu’un est à bout de patience et dit "non", plus on insiste, plus le "non" se radicalise. Autant dire que le temps joue contre le projet de sénat, puisque 2015, c’est bientôt. Le temps manque pour mettre en place le sénat et ensuite commence l’autre grande bagarre, celle de la modification de l’article 37. Oui, ils feraient mieux, pour eux-mêmes, de chercher dès maintenant les portes de sortie assez honorables, avant que pour toute échappatoire il ne leur reste des honteuses issues de secours.

  • Le 14 septembre 2013 à 00:14, par aristide BRIAND En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    ce article est un vrai diagnostic du mal qu’est le senat. On fait semblant de vouloir une opposition mais on ne s’interesse pas a ses avis . Je pense qu’il faut sacrifier BONGNESSAN simplement parce qu’a ce niveau faut pas echouer.

  • Le 14 septembre 2013 à 01:52, par professeur En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    très belle analyse appuyée d’arguments solides.merci pour cette contribution à l’éclairage.

  • Le 14 septembre 2013 à 03:43, par Albert En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    EXCELLENT ARTICLE. Rien a dire. reste a souhaiter les autorites vous lisent et comprennent.

  • Le 14 septembre 2013 à 05:49, par mytibketa En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Analyse pertinente qui permet de cerner le système de votre blaiso national. Si l’on veut faire un parallèle avec ce qui a existé ailleurs ( n’en déplaise au docteur maison), ce système s’apparente à un houphouetisme à la sauce moaga . Les différences résident dans le fait qu’houphouet de son vivant n’a pas melé de façon ouverte la gestion de son pays à sa famille, lui il était plus discret. Houphouet est héritier d’une chefferie royale donc il discutait d’égal à égal avec les différents chefs locaux. Et de trois il était déjà riche avant l’heure . Je passe sous silence certains aspects patents qui font la différence. Ici tout étaitt à refaire. Il fallait utiliser certains pour les basses besognes et puis les éliminer(témoins génants), caporaliser et acheter un quarterons d’individus qu’on fidélise en leur offrant la possibilité de vivre à l’aise et en s’enrichissant au vu et au su de tout le monde, un parti que l’on crée sur la base de la roublardise en donnant l’impression que tout le monde est nécessaire pour la construction d’un burkina émergeant. La chefferie traditionnelle on la réactive au besoin en multiplier le nombre sans qu’elle ait une réelle indépendance vis a vis du système(chefferie fantoche) c’est pour tout juste pour tenir les analphabètes en laisse à travers la tradition. L’armée héritera de la période révolutionnaire avec des gradés qu’on ne respecte plus et qui versent dans l’affairisme , des opérateurs économiques crées de toute pièce pour faire contre poids aux Fadoul et consort Un coup on fait la promotion d’un turbulent pour le salir et l’abandonner en cours de route une autre fois on élimine les irréductibles et on pense continuer jusqu’à ce que mort s’en suive. La fin du règne d’houphouet n’a pas été de tout repos parce que le peuple ivoirien a fini par comprendre. Ce même scénario se dessine ici et pour Houphouët si la violence était discrète et a pris des proportions démesurée après lui, ici elle est permanente du vivant du système.Car tout le monde a compris même les musulmans prompts à vivre des largesses du système( confère les valises d’argent). Plus rien ne peut nous protéger du désastres car même les manes ne répondent plus parce que on fait trop de "je retiens" sur ce qu’on leur doit. Qui pourra exorciser le mal ? si ce n’est le système lui même pour limiter les dégâts.

  • Le 14 septembre 2013 à 06:48, par LAAMDA En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    une tres bonne analyse felicitation à toi

  • Le 14 septembre 2013 à 09:42, par ZIMBY En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Merci mon frère pour la pertinence de votre analyse. Mais je crois que le Président ne puisse reculer.Il est hanté par son passé et se demande s’il ne finira pas comme Hissène HABRE au cas ou il ne serait plus au pouvoir. Il a créé et finance des soit disant partis d’opposition qu’il utilisent selon ses besoin. Il savait aussi que ce jeu ne pouvait durer indéfiniment, mais il ne pensait pas que la fin du cirque est pour 2013. Il sait ce que je veux dire. Qu’il abandonne son projet de modification de l’article 37 et quitte dignement le pouvoir au terme de son mandat en 2015 en s’assumant et en assumant les actes posés par son entourage. Le PEUPLE appréciera, et s’il y a des circonstances atténuantes, il en bénéficiera. Sinon s’il est poussé à la porte par un mouvement populaire, là je n’ose imaginer la suite.

  • Le 14 septembre 2013 à 10:13, par Traore Etienne Université Ouagadougou En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Merci pour cette analyse admirable. Je pense aussi que la ruse, même en politique ne marche pas toujours. Cette fois, ça ne marche pas et il faut sagement et courageusement tirer la seule leçon qui vaille aujourd’hui. Sinon ça ressemble finalement à une position d’orgueil. Or, comme dit le proverbe " quand l’orgueil chemine devant, honte et dégâts suivent de près. " Félicitations pour votre analyse impartiale et lumineuse.

  • Le 14 septembre 2013 à 10:37, par Nongasida En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Chapeau pour cette belle analyse. L’après Blaise serait dificile pour des gens comme Bognessan, Maxime et consor ; conseil ! commencer a formuler des demandes d’asile politique

  • Le 14 septembre 2013 à 10:38, par Zaf En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    C’est un régime qui n’a pas le mot humilité dans son vocabulaire. Ils savent le noeud du problème mais ils persistent et signent. Mais ils oublient que le burkinabé des années 80 n’est plu le même aujourd’hui. Tout évolue donc le régime a intérêt à évoluer.

  • Le 14 septembre 2013 à 10:41, par Nongasida En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Chapeau pour cette belle analyse. L’après Blaise serait dificile pour des gens comme Bognessan, Maxime et consor ; conseil ! commencer a formuler des demandes d’asile politique

  • Le 14 septembre 2013 à 10:41, par Nongasida En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Chapeau pour cette belle analyse. L’après Blaise serait dificile pour des gens comme Bognessan, Maxime et consor ; conseil ! commencer a formuler des demandes d’asile politique

  • Le 14 septembre 2013 à 12:09, par mimi En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Cool nous lisons vos articles.depuis Songhai. Tout es clair ici

  • Le 14 septembre 2013 à 12:41 En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Felicitation F. Quophy, c’est de ces artciles que nous avons besoin, un artcile avec des analyses coerentes. a ne pas compare avec ces artciles audriannes qui cherche a convaincre sans etre convaincu. c domage ! le journalisme partisan.

  • Le 14 septembre 2013 à 18:11 En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    M Quophy, vous auriez dû intituler votre analyse "Lettre ouverte au Président du faso" avec ampliation au 1er ministre et au ministre chargé des réformes politiques. Merci à vous

  • Le 15 septembre 2013 à 06:55, par Mieux comprendre En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    On voit que JJ a pris le train en marche.Votre journal a dû parâitre après les mesures sociales du gouvernement le mercredi 11 septembre 2013.Sinon,des mesures sont diligentées pour les étudiants et les enseignants ainsi que pour la lutte contre la vie chère.Vous vous leurrez sur la vision du Sénat.Les opposants qui font du bruit contre le Sénat,ne représentent pas la majorité des Burkinabè.Les populations ne se laisseront pas divertir par des opposants qui veulent se faire une place au soleil au détriment des préoccupations sociales dont des solutions se dégagent des mesures sociales.

  • Le 15 septembre 2013 à 07:03, par PRUDENCIA En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Tous ceux qui ont tendance à personnaliser les débats,visent des règlements de comptes politiciens.En vous attaquant au premier ministre Tiao et au ministre d’Etat Yé,vous montrez que vous êtes à la solde de lobbies politiciens pour des règlements de comptes partisans.Sinon, le Sénat n’est pas l’affaire d’un ou deux individus, mais plutôt un travail de consensus dégagé par des composantes sociales et politiques importantes du Faso.

  • Le 24 septembre 2013 à 12:36, par Le chercheur En réponse à : Le Sénat dans l’impasse : Et si Tiao et Bongnessan tiraient les conséquences ?

    Moi à la place de Blaise, je me ferais consultant international pour le règlement des conflits dans le monde, je me mettrais dans le circuits des grands organismes internationaux, changerai d’hôtels de luxe chaque semaine etc. Enfin, je rénoverais le zoo de Ziniaré où je viendrais régulièrement prendre mes congés au lieu de m’embêter avec des Senats et de vouloir s’éterniser au pouvoir. Je ne sais même pas ce qu’il compte encore gagner.

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