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Pascal Zaïda, Secrétaire exécutif national du Mouvement Populaire des Jeunes (MPJ) : Blaise Compaoré doit prendre ses responsabilités

Publié le samedi 7 septembre 2013 à 02h20min

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Pascal Zaïda, Secrétaire exécutif national du Mouvement Populaire des Jeunes (MPJ) : Blaise Compaoré doit prendre ses responsabilités

Le Mouvement Populaire des jeunes (MPJ) fait partie de ces structures associatives qui donnent régulièrement de la voix sur les sujets d’actualité au Burkina. Autant dire que les derniers soubresauts liés au Sénat ne le laissent pas indifférent. Son président, Pascal Zaïda donne son avis, dans les lignes qui suivent.

Lefaso.net : Quelle lecture le MPJ fait-il des événements intervenus le weekend dernier, au niveau de Kossyam ?

Pascal Zaïda : Merci ! C’est déplorable les événements que nous avons vécu. Du moment où nous sommes dans un Etat de droit et que, quelque soit le problème qui se pose, le dialogue doit primer en lieu et place des armes. Il faut éviter de mettre en péril la quiétude des citoyens. Sans quoi, il y a eu beaucoup de commentaires autour de ces événements. Il y a la version officielle que nous avons tous suivi mais il y a aussi d’autres rumeurs. Dans tous les cas, le Mouvement Populaire des Jeunes (MPJ) se met en position d’observateur en attendant qu’il y ait du clair dans l’affaire.

Les éléments d’information fournis à ce sujet au niveau des autorités judiciaires et autres vous semblent-elles convaincantes ?

Les éléments de réponses se trouvent dans la question n°1.

La coïncidence entre la date de la survenue de ces événements et la remise officielle des conclusions du comité de suivi sur les réformes vous semblent-elle y être pour quelque chose ?

C’est pourquoi justement je vous ai parlé de rumeurs inquiétantes hors mis la version officielle. Je dirai peut être que ces rumeurs sont surtout plus persistantes qu’elles tendent à s’imposer comme plausibles. Pour directement vous répondre, rien n’est à exclure. Les questions du sénat et de l’article 37 font rêver beaucoup. Mais, il serait mieux d’appliquer la proposition objective du MPJ ou bien de garder la grande muette dans son mutisme.

Les événements de 2011 vous paraissent- ils être pour quelque chose ?

Je dirais tout simplement que c’était un mauvais précédant dont les retentissements sont vraiment à craindre aujourd’hui.

Comment avez-vous suivi les travaux du Comité de suivi sur les reformes politiques ?

Ce sont des travaux qui se sont déroulés dans un cercle restreint. A huit clos. Maintenant, si vous me demandez d’analyser ce que nous avons lu dans le courrier confidentiel comme étant le résultat des travaux dudit comité, je peux vous répondre en disant que certains points objets de critique ont été aménagés. Je citerai par exemple la réduction de l’âge à 35 ans qui du coup nous évite de croire que le Sénat est une chambre pour des personnes âgées uniquement. La réduction de l’effectif à 71 sénateurs pourrait répondre au souci budgétaire posé par certaines opinions. Et j’en passe.

6-En attendiez-vous beaucoup ?

Du moment où la suppression du Sénat n’est plus à l’ordre du jour et que le clergé et d’autres avaient des soucis sur son caractère budgétivore et l’absence des jeunes, il est normal que l’on en arrive à là (des propositions et recommandations consensuelles du comité de suivi). Face donc à un débat politique, il revient au Président du Faso de prendre une décision politique afin de couper court aux esprits politiciens.

Que pensez-vous du silence qui a entouré la communication autour du contenu du document ?

Dans tous les cas, la population Burkinabé mérite d’être informée sur ce rapport. Qui doit le faire ? Les membres du comité sont-ils tenus de garder le silence pour dire que la première tentative d’explication par le Président du Faso suffit ?

8-Le Sénat est-ce fini ou pensez-vous qu’il sera relancé ?

La question étant éminemment politique et toujours pendante, je ne sais quoi vous répondre pour l’instant. En attendant, ce que je peux dire, c’est qu’au regard des dispositions de notre loi fondamentale, qui rendent le président du Sénat désormais indispensable dans toutes les questions constitutionnelles et vu que toutes les parties prenantes ne sont pas encore réunies pour que ce Sénat soit fonctionnel, chacun va de ses commentaires et fait fi aux faits. Sinon, jusqu’ ‘ici il n’y avait que la seule voie référendaire dont nous avons toujours parlé à propos et l’article 37 et de ce Sénat.

Propos recueillis par Juvénal Somé

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