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Sentiment Môkô à la maison du Peuple

Publié le vendredi 14 janvier 2005 à 07h18min

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La maison du Peuple vibrera ce samedi 15 janvier au rythme du couper décaler. A l’affiche, deux titans du mouvement : DJ Jacob et DJ Caloudji, celui-là même qui est le précurseur du Sentiment Môkô.

Depuis l’apparition du couper décaler, une danse semble conquérir le cœur des amoureux du genre : c’est le Sentiment Môkô, dont le précurseur est DJ Caloudji. Pour permettre aux mélomanes burkinabé qui ont adopté cette danse d’admirer leur idole, la structure de promotion de spectacles, Spirit’ Management, réunira sur le même podium DJ Caloudji et DJ Jacob. Ils seront accompagnés par les Messagers Pacifics et les DJ du Faso ; ceux-là mêmes qui viennent de mettre sur le marché leur premier album : Intégration. D’ores et déjà, le jeune artiste ivoirien DJ Caloudji, de

son vrai nom Joël Kopé, est dans nos murs et s’active pour le show du samedi. Lorsque nous l’avons rencontré dans les locaux de la radio Ouaga FM, il était débordant d’énergie : Sentiment Môkô oblige. Pour lui, ce terme désigne le plaisir, un seul sentiment (Môkô signifie un en lingala, une langue parlée au Congo), c’est-à-dire le premier plaisir.

C’est la troisième fois qu’il vient au Burkina, mais cette fois, DJ Caloudji arrive réconforté par les échos qu’il a reçus sur sa création dans notre pays. Dès qu’on parle de cet artiste, les gens ne connaissent de lui que le Sentiment Môkô. Or dans son répertoire, il y a aussi des tubes non moins intéressants tels que "Les affairés", "Hommage à tous les DJ", "Espoir perdu". Ce sera l’occasion de découvrir le Fouka-Fouka, le Manger chier, le Konami, le Youssoumba et bien d’autres pas de danse.

Pour Caloudji, DJ de 27 ans, le couper décaler est plus fort que tout. Malgré le fait que ce soit un phénomène de mode, il a damé le pion à tous les autres genres. Si bien que même des anciens comme Meimey ont versé dans le couper décaler. Pour se pérenniser, ce genre musical est en train de s’adapter aux différents contextes. On y trouve des chansons en lingala et, selon Caloudji, en tant que DJ, il faut s’inspirer des Congolais, qui ont créé l’Attalakou (le griotisme des temps modernes).

Néanmoins, il envisage de faire un autre genre que le décaler, car, à la longue, ce rythme ne tiendra pas la route. "Toujours les mains en l’air pour danser, je crois qu’il faudra à un moment donné tourner la page". Mais avant, le créateur de Sentiment Môkô va soulever les spectateurs qui feront le déplacement de la maison du Peuple. Attention, attention ! Attachez les ceintures ; piquez les palujettes ; ça donne le palu !

Kader Traoré

Observateur Paalga

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