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Floraison des établissements supérieurs privés au Burkina : Le diagnostic de Koudougou Kientoré

Publié le jeudi 29 août 2013 à 21h15min

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Floraison des établissements supérieurs privés au Burkina : Le diagnostic de Koudougou Kientoré

Le boom des établissements d’enseignement supérieur privé n’est pas toujours accompagné par le facteur qualité et certification. C’est le constat relevé le 2 août dernier par Koudougou Kientoré à sa soutenance de mémoire pour l’obtention du diplôme de Master2 en gestion de projets à l’Institut international de management.

Le document du mémoire a porté sur le thème : « Contribution du Programme Reconnaissance et Equivalence des Diplômes à l’amélioration de la gestion de l’Assurance Qualité dans l’espace CAMES : le cas du Burkina Faso ».

Le développement de l’enseignement supérieur au Burkina Faso est aujourd’hui caractérisé par la multiplication des filières et des établissements au niveau du privé. Chaque année ce sont de nouveaux établissements qui ouvrent leurs portes au bonheur de nombreux bacheliers et travailleurs qui pour une raison ou une autre ne s’inscrivent pas dans les universités publiques. Cette floraison n’est malheureusement pas toujours accompagnée d’un certain nombre de précautions. Ce qui altère à terme la qualité et la validité des diplômes délivrés par ces établissements qui ne cessent de pousser comme des champignons.

32 diplômes d’établissements privés reconnus entre 2007 et 2011 au Burkina

Selon les résultats des recherches de M. Kientoré, ce sont 53 instituts privés sur 68 établissements d’enseignement supérieur privés sur le plan national qui ont ouvert leurs portes entre 1972 et 2011. Malheureusement 14 établissements seulement de la ville de Ouagadougou sur 16 instituts privés du pays, ont recherché la caution du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) pour la validation de leurs diplômes. Pourquoi un tel « mépris » de ces établissements face à une question aussi délicate que celle de la certification des diplômes ?

Toujours selon l’étude de Koudougou, plusieurs facteurs expliquent la situation : les frais élevés aux yeux des responsables des établissements pour la certification des diplômes, le manque de personnel enseignant permanent de rang A ou B promus par le CAMES et bien d’autres problèmes liés au montage même des dossiers d’accréditation. Pour ce faire, l’étude recommande au CAMES, à travers son Programme Reconnaissance et Equivalence des Diplômes (PRED) :
- le renforcement de capacité des promoteurs de l’enseignement supérieur privé par le CAMES ;
- la sensibilisation des promoteurs sur les frais d’études des dossiers ;
- l’intensification de la communication sur le PRED ;
- l’encouragement des inscriptions des enseignants du privé sur les différentes listes d’aptitude du CAMES ;
- le renforcement du partenariat public/privé ;
- l’encouragement par des bonus en réduisant de moitié par exemple les frais d’études des dossiers pour les établissements assidus au PRED ;
- l’encouragement des regroupements des instituts privés en associations dans chaque pays membre (Ex UNEEPL du Burkina Faso).

Les résultats du document ont été salués unanimement par le jury qui n’a pas manqué d’encourager l’impétrant à approfondir le thème suivant une démarche qualité/certification au bonheur des acteurs de l’enseignement supérieur au Burkina Faso et lui a attribué la note de 16/20.

Clément Bihoun, correspondance particulière

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