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MESS : Présentation des résultats de la campagne statistique des enseignements post-primaire et secondaire en 2012/ 2013 au Burkina Faso

Publié le jeudi 29 août 2013 à 22h20min

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MESS : Présentation des résultats de la campagne statistique des enseignements post-primaire et secondaire en 2012/ 2013 au Burkina Faso

Le centre national Cardinal Paul Zoungrana de Ouagadougou a abrité le mercredi 28 août 2013 une cérémonie de présentation des résultats statistiques des enseignements post-primaire (EPP) et secondaire de 2012 - 2013. Présidée par Bila Dipama, SG du MESS (secrétaire général du ministère des enseignements secondaire et supérieur), cette cérémonie a vu la participation effective des acteurs des EPP et secondaire. La présentation a été faite par Paul Dabiré de la direction des études et de la planification (DEP) du MESS.

La présentation du mercredi 28 août 2013 avait pour objet selon le SG du MESS « de prendre connaissance des données actuelles, de les exploiter afin d’améliorer le système éducatif du Burkina Faso ». Et poursuit-il, chaque catégorie d’acteurs est interpellée après avoir pris connaissance des résultats à agir pour rendre le système éducatif performant.

Une hausse annuelle des effectifs de 13%

Le taux d’accroissement moyen annuel (TAMA) des effectifs est de 13% pour les cinq dernières années. En 2011-2012 et 2012-2013, l’effectif global des élèves a augmenté de 12,7%. Ainsi, l’effectif national des élèves en 2012 – 2013 était de 762 445 dont 342 967 filles. 448 871 élèves étaient dans des établissements publics et 313 574 élèves dans des établissements privés.

On dénombrait pour la même période 1 772 établissements répartis dans tout le territoire Burkinabè. 1 015 établissements relevaient du privé soit 57, 27 % de l’effectif général.

Au niveau national, moins de deux enfants sur cinq en âge d’accéder au PP et environ un enfant sur dix en âge d’accéder au secondaire y accèdent. Le taux brut d’admission au PP était donc de 38,6% contre 16,6% au secondaire.

Quant au taux brut de scolarisation, il était de 36,7% au PP et 13,9% au secondaire. Un peu plus d’un enfant sur trois en âge d’être au PP et un enfant sur sept en âge d’être au secondaire y sont sur le plan national.

Aussi, le taux d’achèvement était-il de 21,4% au PP et 8,9% au secondaire. Le taux d’achèvement signifie que sur la population totale en âge d’être en 3ème (15ans) et en Tle (18ans), seulement 21 sur 100 se retrouvent en 3ème et 1 sur onze en terminale.

Enfin, environ un enfant sur deux inscrits au CM2 en 2011-2012 est inscrit en 6ème en 2012-2013. Et 52 élèves sur 100 inscrits en 3ème en 2011-2012 sont inscrits en seconde en 2012-2013. Et le profil de scolarisation montre que sur 100 élèves admis en 6ème en 2005-2006, 61 sont arrivés en 3ème et seulement 15 en terminale.

Un personnel enseignant désormais mieux outillé

L’accroissement des capacités d’accueil en 2012-2013 et le fait que la moitié du personnel enseignant a un titre de capacité constituent quelques acquis des résultats de cette année.

Par contre, les disparités régionales et de genre dans la scolarisation et les résultats scolaires en dents de scie mettent à nu les insuffisances dans les EPP et secondaire.

Le SG du MESS note que « s’il est vrai qu’il y a plus d’établissements privés que publics, il est également vrai qu’il y a plus de classes dans les établissements publics qui de ce fait accueillent plus d’élèves. En effet, dit-il les établissements publics sont grands en taille et présents sur tout le territoire. Nous avons le lycée Philippe Zinda Kaboré qui à lui seul dépasse plusieurs établissements privés mis ensemble  ».

Les mauvais résultats s’expliquent pour lui, par le fait qu’il y a beaucoup de perturbations qui entravent la dispense et le suivi des cours. Quand au transfert du PP au MENA (Ministère de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation), M Dipama affirme qu’un décret est déjà pris et le transfert se fera pour compter de l’année scolaire 2013-2014.

Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 août 2013 à 10:31, par DAO En réponse à : MESS : Présentation des résultats de la campagne statistique des enseignements post-primaire et secondaire en 2012/ 2013 au Burkina Faso

    felicitation au SG pour ce rapport detaillé qui permet aux citoyens et parents d’élèves que nous sommes d’être correctement informé sur la situation reelle des etablissement d’enseignement. je pense que le ministère de la santé pourrait utilement imiter le MESS à propos de la couverture sanitaire du Faso.
    cependant en ce qui concerne la cause des mauvais resultats, je pense qu’en plus des nombreuses perturbations, il y a aussi les effectifs pletoriques ; on ne saurait nier cet element tellement il est evident dans tous les etablissements publics.
    cela dit le travail presenté reste de grande quailité

  • Le 30 août 2013 à 13:24, par L’Homme Intègre En réponse à : MESS : Présentation des résultats de la campagne statistique des enseignements post-primaire et secondaire en 2012/ 2013 au Burkina Faso

    Vous attendez quoi pour publier les resultats de l’entrée en 6ème et l’entrée en 2nde ?

  • Le 31 août 2013 à 09:16, par Rapoug-Yandé En réponse à : MESS : Présentation des résultats de la campagne statistique des enseignements post-primaire et secondaire en 2012/ 2013 au Burkina Faso

    Monsieur le SG reconnaissez que l’Etat a abandonné ses prérogatives en matière d’enseignement pour le privé. On note qu’il y a près de 57% d’établissements privés secondaires contre 43% pour le public. Le fait que le Zinda accueille plus d’élèves que plusieurs établissements ne peut pas justifier cet état de fait. L’enseignement jusqu’à l’âge de 16 ans est du ressort de l’Etat et non d’un privé (voir la Constitution du Burkina Faso). Cela est une disposition constitutionnelle non respectée.
    Quant aux échecs, vous omettez de citer :
    - la surcharge des effectifs dans le public ;
    - le manque d’enseignants dans les disciplines scientifiques (maths, PC) ;
    - le manque d’équipements (ex labo)
    sont autant de facteurs réels d’échecs. Les grèves dont vous parlez ne sont que la conséquence des points que j’ai cités. Je vous prie de reprendre votre copie en conséquence.
    L’affectation des ressources dédiées au nouveau Sénat permettrait un tant soit peu de résoudre les défaillances citées.
    Monsieur le SG, on ne peut pas vouloir éduquer et avoir peur de poser les vrais problèmes. Très respectueusement.

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