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Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

Publié le jeudi 29 août 2013 à 22h40min

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            Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

Professeur de philosophie morale et politique à l’Université de Ouagadougou, homme politique et ancien député, Etienne Traoré s’est penché, dans le cadre d’une interview accordée à lefaso.net le 19 août 2013, sur l’actualité politique nationale au Burkina, les mouvements d’humeur de la classe politique, la corruption, la question des étudiants expulsés des cités universitaires, les divergences de vue entre l’opposition politique et les centrales syndicales… Autant de points sur lesquels l’opposant n’a pas eu la langue de bois.

Par un communiqué rendu public le 12 août dernier, le président du Faso a instruit le Premier ministre de convoquer le Comité d’évaluation et de suivi de la mise en œuvre des réformes politiques consensuelles, à l’effet de lui soumettre un rapport d’étape circonstancié. Quelle lecture faites-vous de ce communiqué ?

Je pense personnellement qu’il s’agit pour le président Blaise Compaoré de revoir son agenda par rapport au Sénat. Je pense qu’il va évoluer sur cette question, pour plusieurs raisons que j’avais déjà évoquées sur d’autres tribunes. Ces raisons, il y’en a six ou sept.

Mais les trois principales raisons sont issues, je pense, d’une pression interne, et aussi d’une pression externe.

Au niveau de la pression interne, il y a d’abord, les marches gigantesques de l’opposition politique qui ont été des marches d’une ampleur inédite pour l’opposition dans notre pays. Il y a également la lettre pastorale des Evêques, lesquels constituent une force morale très respectée dans ce pays, une force morale qui a suffisamment montré son indépendance.

De l’extérieur, il y a la pression de deux grandes puissances que sont la France et les Etats-Unis qui ont envoyé le président sénégalais pour dissuader notre président non seulement de continuer à ne pas écouter les clameurs publiques, mais aussi de revenir sur l’article 37. C’était le message de Macky Sall qui est venu ici pour ça.

Bien sûr, cela n’a pas plu à notre président qui a répondu de façon assez nerveuse à Yamoussoukro en disant que les marches, même en France ou aux Etats-Unis, ne changent pas des lois. Au retour, je me dis qu’il y a eu encore quelques pressions diplomatiques supplémentaires.

Toutes ces choses conjuguées l’ont amené à revoir sa copie, en tenant compte de la stratégie qu’il a lui-même du pouvoir. Il a une vision quasi-militaire du pouvoir politique en l’inscrivant dans une logique de rapports de force ; quand on est fort, on fonce ; quand on est faible, on fait des concessions.

Je croix qu’il se sent aujourd’hui assez affaibli et il va aller dans le sens de concessions. Et le premier pas de ces concessions, c’est la convocation de la direction du Conseil Consultatif sur les Reformes Politiques (CCRP).

Ce comité de suivi et d’évaluation du CCRP est réuni depuis le 16 août dernier. Quelle pourrait être la conclusion principale des travaux dudit Comité ?

Je crois que la conclusion principale sera de revoir l’agenda du Sénat pour ne pas le mettre en place maintenant. Cela impliquera une révision subséquente de la Constitution pour en extirper le Sénat. Peut-être que dans une option maximaliste qu’en voulant revoir la Constitution, il fasse une autre Constitution pour aller à une cinquième République ; Salif Diallo en a déjà parlé. Cela aussi n’est pas une hypothèse à exclure ; cela pourrait donner un autre bail au président Blaise Compaoré. A ce niveau, il faut que les gens sachent que le président Blaise Compaoré, quoi qu’on dise, a une grande capacité de rebondissement. Il ne faut pas croire que les choses sont déjà acquises, et qu’ils s’abstiennent de lutter dans le sens d’un agenda à court-terme.

Vous parlez d’une éventuelle révision de la Constitution. Ne pensez-vous pas qu’actuellement une révision de la Constitution, quelle qu’elle soit, pourrait crée d’énormes remous ?

Ça dépend du sens dans lequel va la révision. Si c’est la révision de l’article 37 pour que le président Blaise Compaoré puisse continuer, évidemment, ça va aggraver nécessairement les remous sociopolitiques. J’ai la conviction de plus en plus qu’avec ces différentes pressions, le président Blaise Compaoré ne franchira pas le rubicond. Il semblerait même que le Mogho-Naaba aurait aussi de façon discrète, envoyé des émissaires pour dire qu’en réalité, ce n’est pas une bonne chose d’aller dans le sens d’installer un Sénat. Il aurait même ajouté que les chefs qui vont aller à ce Sénat, n’iraient qu’à leur titre personnel.

Or, il fait partie des principales forces traditionnelles de soutien tacite ou explicite du pouvoir à coté des puissances extérieures qui appuient le président Blaise Compaoré depuis 1987 et de sa garde prétorienne qui ne dit rien mais qui n’est pas tout à fait sourde ou insensible à ce qui se dit et se fait. S’il sent qu’au niveau de ces trois principaux piliers de soutien il y a des hésitations, il sera obligé de reculer, autrement c’est le suicide.

D’aucuns soupçonnent le président du Faso de vouloir utiliser le Sénat pour modifier facilement l’article 37 de la Constitution. Et si le processus de mise en place venait à s’estomper, aurait-il d’autres options pour sauter le verrou de la limitation des mandats présidentiels ?

Je pense et j’espère qu’avec ces pressions diverses, il ne va pas modifier l’article 37. L’objectif d’une éventuelle modification c’est bien sûr de rester au pouvoir pour garantir sa sécurité, c’est ça le problème de fond.

Maintenant, le plan A, c’est certainement lui-même. Mais comme ce plan A peut échouer, le plan B c’est probablement son frère. Et je pense que ça ira de ce côté, parce que objectivement, il ne peut pas empêcher son frère de se présenter, même s’il devait l’en dissuader pour amener un peu plus d’accalmie dans le jeu politique. Cela, il le peut subjectivement.

Je pense qu’il risque d’abandonner le plan A au profit du plan B. Et pour qu’il aille dans ce sens, il va probablement à l’issue des travaux du comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes politiques, prendre langue avec l’opposition pour voir comment faire quelques concessions qui iraient dans le sens par exemple de faire un gouvernement qu’il va baptiser soit d’union nationale, soit d’unité nationale ou de crise peu importe, pour dire que ce gouvernement va faire des propositions pour voir comment de façon consensuelle on peut sortir de cette crise qui dure quand même depuis une quinzaine d’années.

Et il appartient à l’opposition de réfléchir sérieusement pour éviter toute position extrême et que même au cas où elle dirait que le dialogue n’est pas possible, il faudrait qu’elle dise quelle est la stratégie pour le changement. Ou alors, si elle y va, à quelles conditions ? Ce sont des choses qu’il faudra que l’opposition clarifie.

En se référant aux décisions et déclarations actuelles du chef de l’Etat, certains se convainquent qu’il ne se représentera pas en 2015 comme candidat à l’élection présidentielle. Croyez-vous aussi à cela ?

Moi j’y crois, c’est ma conviction. Mais rien n’est acquis définitivement. Si la pression baisse, il peut revenir là-dessus. Mais si la pression se maintient, surtout la pression extérieure, il va se plier. Il faut ajouter un autre élément, son mauvais état de santé, son très mauvais état de santé à vue d’œil.

Quelle appréciation d’ensemble faites-vous de notre démocratie à ce jour ?

Je pense que nous nous situons encore dans la zone pauvre de la démocratie au regard des faits qui montrent que les valeurs et principes démocratiques sont encore insuffisamment respectés. Ainsi, au niveau de la possibilité d’alternance, tout le monde l’a reconnue, depuis que Blaise Compaoré est au pouvoir, il a tout fait pour écraser l’opposition par tous les moyens pour que l’alternance devienne pratiquement une vue de l’esprit.

En plus, le nécessaire esprit de tolérance envers l’opposition est encore très déficitaire en dépit de l’institution du Chef de File de l’Opposition Politique au Burkina Faso (CFOP-BF). Quand tu es opposant ici, tu apparais comme un chien enragé qu’il faut abattre. Et c’est d’ailleurs pour changer cette façon de voir les choses que l’opposition avait demandé qu’il y ait un statut pour que la population sache que l’opposition est un pied nécessaire pour la bonne marche de la démocratie.

En outre, la séparation des pouvoirs ici est un mythe. En réalité, tout le système, comme dans beaucoup de pays africains d’ailleurs, est dominé par le chef de l’exécutif qui est Blaise Compaoré, qui s’impose à l’exécutif, au législatif, au judiciaire.

On est loin d’avoir une séparation des pouvoirs. On est plutôt dans une sorte de hiérarchie des pouvoirs dont le sommet est tenu par Blaise Compaoré, et cela est un gros handicap par rapport à ce qu’on appelle la démocratie.

Au niveau des droits humains, il y a eu quelques progrès. Mais il faut dire qu’il y a des actes odieux comme l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Dans une démocratie, un acte aussi crapuleux qui n’est pas encore élucidé, qui demeure encore impuni ; c’est un exemple parmi tant d’autres.

En tant qu’ex-inspecteur général d’Etat, quelle appréciation faites-vous du niveau de la corruption dans notre pays aujourd’hui ?

La corruption, elle est en train de grimper. Cela est d’abord lié à une philosophie politique même de Blaise Compaoré à partir de 1987. Comme sous la Révolution Thomas Sankara avait des objectifs très nobles et il voulait véritablement accélérer la moralisation dans la gestion des affaires publiques. Quand Blaise Compaoré est venu, il a engagé exactement le contraire. Sa philosophie politique consiste à dire que chacun fait ce qu’il veut : vous pouvez manger.. Voler, tout ce que vous voulez. Mais il y a une chose qui est interdite : il ne faut pas lorgner mon fauteuil. Il a créé un climat de laisser-aller, et c’est cela qui a fait le lit de la corruption.Ça, c’est une raison principale.

Il y a une autre raison, c’est que, l’autorité hiérarchique, n’existe plus. Dans les services, les directeurs généraux sont majoritairement nommés sur la base de leur proximité politique avec le parti au pouvoir, le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) et le plus souvent, ils ne réunissent pas l’expérience et l’ancienneté nécessaires.

On voit des proviseurs qui sont sous les ordres de leurs anciens élèves. Alors qu’on devrait pouvoir quand même respecter une certaine expérience pour que celui qui est en haut ait le respect des autres à cause de sa pratique et de son expérience. Ce qui fait qu’il n’y a presque pas d’autorité hiérarchique dans l’administration.

Il faut bien sûr ajouter le fait que le libéralisme galopant fait qu’il n’y a pratiquement pas de contrôle au niveau des prix des denrées de première nécessité ; et cela rend la vie tellement chère que les petits, voyant ce que les grands font, essayent de les imiter. Comme il y a l’impunité des grands qui font ce qu’ils veulent, les petits aussi suivent, en ayant comme raison que la vie est devenue trop chère, les salaires étant extrêmement insuffisants. Ce n’est pas une excuse, mais je croix que c’est un facteur de la corruption.

Nous avons beaucoup d’institutions qui font souvent du bon travail, comme l’inspection d’Etat aujourd’hui, mais dont les travaux ne sont pas pris en considération ou sont bloqués quelque part.

Et certains discours du chef de l’Etat ne sont pas encourageants dans le sens de la lutte contre la corruption. Quand on voit des gens qui se sont illégalement enrichis au vu et au su de tout le monde, et que des citoyens les critiquent, c’est le président Blaise Compaoré lui-même qui vient au secours de ces gens pour dire qu’ils sont victimes de la jalousie des autres. Ces genres de propos ne sont pas de nature à lutter contre la corruption.

Des étudiants ont été expulsés manu militari de cités universitaires le 1er août 2013. Que pensez-vous de cette décision des responsables du CENOU ?

Je pense que ce sont des mesures de représailles, c’est mon point de vue. Les étudiants constituent quand même un îlot d’intellectuels qui fait honneur aux intellectuels car l’intellectuel est avant tout cet homme cultivé qui défend des valeurs (le vrai, le juste, etc.) dans un espace public. Donc, voilà des jeunes qui, depuis longtemps, le pouvoir essaye de corrompre pour qu’ils acceptent leurs mauvaises conditions de vie ; mais ils ont toujours fait de la résistance. Et ils sont politiquement assez mûrs pour ne pas suivre n’importe quoi.

Maintenant, une des raisons de ces exclusions massives tient au mauvais accueil récent sur le campus du premier ministre. Celui-ci s’est aventuré à se rendre sur un campus où il y a trop de problèmes non résolus et où aucun chantier sérieux n’est achevé. Cela aussi n’a pas plu au pouvoir qui a voulu faire une sanction.

Les étudiants sont sortis massivement à toutes les marches contre la vie chère, contre le Sénat, contre l’article 37. Tout cela a paru vraiment assez difficile à supporter au niveau des autorités et qui ont trouvé moyen de les sanctionner de cette façon. Sinon, je ne vois pas pourquoi et comment le pouvoir a pu trouver rapidement de l’argent (près de 500.000.000 de francs CFA) pour donner à la communauté musulmane, laquelle ne lui avait d’ailleurs rien demandé.

Au même moment, on dit qu’il n’y a pas d’argent pour maintenir nos futurs cadres dans les cités pour préparer leurs examens. C’est purement de la méchanceté, des représailles qui traduisent du reste, un mépris général des intellectuels par ce pouvoir. Ce pouvoir est anti-intellectuel. Il n’aime pas la réflexion, surtout pas de la réflexion critique.

Vous pouvez dire qu’il y a des intellectuels avec eux, mais je croix que ce sont des intellectuels qui ont renoncé à leur intellectualité et sont devenus des idéologues, c’est-à-dire des gens qui ne font que justifier ce que le pouvoir fait. Malheureusement dans notre pays, c’est comme ça. C’est aussi un des malheurs dans ce pays. La plupart des intellectuels engagés dans la politique sont devenus de simples idéologues ; des gens qui expliquent, qui défendent ce que le pouvoir fait, au lieu de défendre ce qui est vrai, ce qui est juste.

Certains de ces étudiants vivent présentement sur la générosité des habitants de Ouagadougou. Que devra faire le gouvernement pour eux ?

Je pense que le comité de suivi de la mise en œuvre des réformes politiques devra prendre sur lui, le devoir de demander à ce qu’on ouvre à nouveau les cités pour que ces étudiants puissent se loger. Déjà que la plupart d’entre eux sont sans bourse ; et leur demander de subir ces conditions, c’est extrêmement dommageable. Je pense qu’il faut rouvrir les cités pour que les gens retournent à leur lieu habituel.

D’aucuns estiment que les mouvements d’humeur des populations deviennent de plus en plus violents. Qu’est-ce qui, selon vous, explique cela ?

Je pense que c’est un défi aux autorités qui gouvernent ce pays. Les gens n’ont plus confiance en la justice, ils n’ont plus confiance aux institutions, et chacun se rend malheureusement justice en quelque sorte. Et on assiste à la justice des forts. Ceux qui ont pris, des 200 000 ; 300 000, 500 000f, sont arrêtés et emprisonnés ; mais ceux qui ont pris des milliards comme Guiro, eux, ils sont totalement libres, ils sont là à surveiller leurs chantiers au vu et au su de tout le monde. Quand on voit ces choses, on convient qu’il y a injustice totalement instaurée.

C’est fort du fait que les citoyens ne se sentent pas protégés par leur justice qu’ils se rendent justice par eux-mêmes. Si vous avez remarqué, en cas d’accident de circulation, celui qui a le plus gros véhicule, c’est lui qu’on attaque le premier, parce qu’on est persuadé que son véhicule est le fruit d’un vol dans un système politique généralisé d’enrichissement illicite. Celui qui a une grosse cylindrée est systématiquement identifié comme étant un des voleurs, même s’il ne l’est pas. Mais la population a cette mentalité. Et il faudrait certainement un autre régime pour que ces mentalités changent.

L’inefficacité mille fois répétée de l’autorité judiciaire s’est même renforcée avec le système des « juges acquis ». Heureusement que maintenant, il y a un léger redressement, quand on voit comment les magistrats se sont exprimés face à cette intervention intempestive de l’exécutif et c’est un très bon signe, et on espère que cela va aller plus loin.

Certains soutiennent que seules les revendications violentes apportent des solutions aux problèmes catégoriels. Partagez-vous, cela ?

C’est une mentalité qui est répandue. Les gens disent si vous marchez, et que vous ne cassez pas, ce pouvoir n’est pas sensible.

Du point de vue du principe, ce n’est pas une bonne chose, en ce sens que dans un Etat de droit, on devrait pouvoir s’exprimer dans le cadre de la loi. Mais quand on arrive au constat que ceux-là mêmes qui sont à l’origine de la loi, la violent, l’Etat de droit se trouve être dans une situation de déliquescence. C’est cela la situation aujourd’hui. Donc, les comportements ici et là, même si dans le principe ce n’est pas juste, ce sont des choses qui sont compréhensibles au regard de la situation actuelle où l’Etat de droit est en déliquescence, la loi n’est pas du tout respectée. On se rend compte que plus vous volez gros, plus vous êtes protégé.

Et pour que ça change, il faut d’abord qu’au niveau de la direction de l’Etat, les lois soient respectées. Si à ce niveau les lois ne sont pas respectées, il faut s’attendre à ce que de simples citoyens prennent de mauvais exemples.

Au constat général, le climat social est tendu. Qu’est-ce qui selon vous, devrait être fait pour apaiser les esprits ?

Tout dépend de ce que Blaise va faire. Je me dis qu’après le 31 août, quand le comité de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre de réformes politique aura remis son rapport, il va contacter des gens de la société civile, les partis politiques. Peut-être que ça va être une sorte de forum. En tout cas, je pense qu’il va trouver les moyens de faire un large rassemblement, ou prendre un certain nombre de contacts qui permettent d’apaiser la situation. Moi, je vois par exemple qu’il dise publiquement et de façon solennelle qu’il ne va plus de présenter en 2015, que l’agenda du Sénat est arrêté, qu’il va réaliser les recommandations du Collège des Sages, qu’il va faire le bilan des différentes critiques faites par la société civile et l’opposition par rapport à son régime et en tirer un certain nombre de conséquences.

Et enfin, je pense qu’il pourrait essayer de convaincre son frère François de ne pas chercher à le remplacer ; parce qu’on risque de rentrer dans une polémique de légitimité, de pouvoir ethnique ou familial, et cela va empoisonner, au cas où il gagnerait, l’atmosphère politique. Je pense qu’il pourrait le convaincre de se retirer, même s’il en a le droit. C’est une affaire de marche vers la paix de façon assez significative. Je pense qu’en outre, il faut ouvrir les cités universitaires au profit des étudiants. Et je pense que si tout cela est fait, ça va contribuer à apaiser de façon durable, le climat social.

Vous êtes un ancien député, quel bilan dressez-vous de votre passage à l’hémicycle ?

Rires… Je pense que ce sont les autres qui doivent faire ce bilan. En tout cas, de mon point de vue, j’ai quand même la conscience tranquille. J’ai fait ce que je pensais devoir faire à l’Assemblée. Un journaliste m’avait demandé que comme je n’ai pas été réélu, est-ce que je ne vais pas regretter ce que j’ai dit à l’hémicycle ? J’ai dit non ; je n’ai rien à regretter.

Si j’ai des regrets à faire, c’est de n’avoir pas pu dire certaines choses à cause du temps. En toute conscience, je pense que j’ai pu faire ce que je devais faire. Il appartient aux autres de me juger. En tout cas, moi je suis tranquille avec ma conscience sur ce plan.

Que peut-on savoir sur le programme d’un ancien député comme vous ?

D’abord, je suis dans l’enseignement. Quand on est titulaire à l’Université, même si on est député, on continue à enseigner. Et donc, je continue de faire ce que je faisais déjà. Et j’ai un peu de temps libre pour me préparer pour les prochaines échéances. Ça me donne aussi un peu plus de temps et de liberté pour m’engager davantage dans la construction de mon propre parti.

Comptez-vous revenir à l’Assemblée nationale ?

Bien sûr ! Tant qu’on est dans la politique, on doit se battre pour les législatives, les présidentielles, et pour d’autres échéances. On va continuer de se battre.

La politique, c’est comme ça. Il y a des succès, il y a des échecs. Ça fait partie de l’itinéraire politique. Ce n’est pas un échec qui va faire qu’on va abandonner. On va continuer de se présenter aux échéances électorales futures. Et si on échoue, il y aura d’autres, plus jeunes, qui vont prendre la relève. C’est ça la politique.

Malheureusement en Afrique, quand les gens commencent à se battre à 07h, ils veulent avoir les fruits de leur lutte à 08h. Or, pour moi la politique est avant tout, une école de courage et de persévérance pour défendre des objectifs et des programmes donnés, et cela peut occuper toute une vie.

Je prends le cas de l’ANC en Afrique du Sud, les gens se sont battus pendant près de 75 ans avant d’avoir le pouvoir. C’est pour dire que la vie politique, ce n’est pas une affaire de mode du moment, c’est pratiquement l’histoire de toute une vie.

Peut-on en savoir sur le dispositif organisationnel de votre parti, le PDS/Metba, pour les prochaines échéances électorales ?

On se prépare. Bon, il y a des informations qui sont internes à nous. Mais de façon globale, on va être présent dans les échéances à venir. On est en train de se préparer matériellement, financièrement, pour être mieux que la dernière fois, où on n’a pu bénéficier que d’un soutien financier autour de 35 millions pour toute une campagne. C’est extrêmement insignifiant. Nous essayons de multiplier les relations à l’extérieur, pour avoir un peu plus de soutien.

Grosso modo, on va dans ce sens. Et puis à l’intérieur, voir aussi par rapport aux échéances à venir, quelles alliances nous pouvons faire pour être plus performants.

Comment appréciez-vous la configuration et l’opérationnalité de la présente législature ?

J’observe que c’est le CDP qui est toujours majoritaire. L’opposition, je ne la juge pas, j’observe aussi ce qui se passe.

Dans un deuxième temps, je pense que l’ADF-RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain) a des velléités de séparation d’avec le CDP, ou en tout cas de distanciation. Je ne sais pas comment ce parti va évoluer, mais cela peut jouer sur l’Assemblée nationale.

Je constate aussi que le CDP vient de retirer le seul poste d’ambassadeur concédé à l’ADF/RDA à Dakar. Serait-ce le signe d’un divorce au sein de la majorité présidentielle ? Je n’en sais rien.

Mais, pour le moment en tout cas au niveau de l’Assemblée, le CDP est encore très majoritaire et dicte un peu sa loi. Ce qui est regrettable, essentiellement du côté du CDP, c’est que le rôle du député ne semble pas être bien compris. Le rôle du député c’est aussi de critiquer et non d’être de façon systématique du côté de ceux qui sont au pouvoir, et le niveau même des débats fait parfois problème. Cela est dû au fait que beaucoup de titulaires au CDP ont préféré aller être présidents d’institution ou ministres, au lieu d’être à l’Assemblée. Ce qui fait que de leur côté, il y a des gens qui ne sont jamais battus nulle part, ni dans un syndicat, ni dans un parti, et qui n’ont peut-être jamais pris la parole dans un espace public, qui se retrouvent ainsi là-bas, sans la moindre expérience ou formation politique. Et cela baisse un peu le niveau du débat. Et leur chef n’est pas fait pour arranger les choses, M. Alain Yoda, qui pense que lorsque les ministres viennent à l’hémicycle, il doit se transformer en leur défenseur systématique, engueulant au passage ses collègues pour leurs critiques négatives de l’action gouvernementale. Lui-même, il est le premier exemple de ceux qui ne comprennent pas le rôle d’un député. Et ça rejaillit sur l’ensemble de sa majorité.

Vous l’avez dit tantôt, vous observez l’opposition politique dans son ensemble. Comment l’appréciez-vous ?

Les partis politiques de l’opposition sont ceux qui sont affiliés au CFOP-BF, puisque la loi dit que celui qui est de l’opposition, doit être inscrit au CFOP-BF, et ne doit pas appartenir à un gouvernement.

Et là même, ça va créer un problème. Si Blaise veut ouvrir son gouvernement ou former un autre gouvernement, il va falloir qu’on revoie cette loi, puisqu’aux termes de la loi, ceux qui sont déclarés opposants ne peuvent pas être dans l’exécutif. Je ne sais pas comment ça va être manœuvré. Mais, comme a dit le chef de file lui-même, l’opposition, c’est une opposition plurielle. Ça peut avoir des avantages, ça peut avoir un certain nombre d’inconvénients.

Les avantages, si on arrive à s’entendre sur un minimum, ça peut nous permettre d’avancer ensemble à la sénégalaise, en faisant en sorte qu’au premier tour, il n’y ait pas comme dans le passé une dizaine de candidature de l’opposition et au deuxième tour, les gens fassent un vote républicain. Cela permet de réunir le maximum de voix pour assurer l’alternance. Je pense qu’au fond, par delà nos diversités, dans ce pays, on peut trouver le minimum qui soit une base patriotique.

Je pense que ce qui manque en Afrique, ce sont de véritables patriotes. On a vu des gens de gauche, de droite, du centre, qui ont pu gouverner. Mais la constante, c’est que ces gens ont vendu leur âme aux puissances extérieures pour pouvoir garder leur fauteuil. C’est le patriotisme qui nous manque. Si on prend le cas des pays où il y a eu des bonds sur le plan économique et social, c’est parce qu’il y a eu des gens soucieux du patriotisme. Mais nous, on a toujours cet arrière-fond de passé colonial et de présent néocolonial. Et les gouvernants ont plus peur de la colère de celui qui est à l’Elysée que des manifestations de leurs populations.

Quelle lecture faites-vous des divergences de vue entre les responsables de l’opposition politique et ceux des centrales syndicales exprimées entre-temps ?

Effectivement, nous avons assisté à un début de polémique entre deux compréhensions de l’alternance politique et de sa stratégie politique entre des dirigeants de fractions importantes de la société civile et d’autres dirigeants d’une bonne partie de l’opposition politique.

Pour les uns, l’alternance politique est plus essentiellement un changement du mode de gouvernance qu’un simple changement de gouvernants. Alors, on opte pour une stratégie de démarcation totale par rapport au pouvoir en place et on se bat beaucoup plus sur la durée.

Pour les autres, l’alternance politique est essentiellement un changement de programme de gouvernance réalisé par d’autres gouvernants. Pour eux, l’alternance c’est maintenant. Attendre, c’est permettre à un pouvoir aujourd’hui assez isolé à l’intérieur et à l’extérieur, de se renforcer pour réprimer ensuite.

Dans tous les cas, on aura noté des points capitaux communément partagés : le rejet de la gouvernance actuelle, le désir de changement et la grande et pressante attente politique et sociale de ces innombrables foules criant leurs ras-le-bol de plus d’un quart de siècle de gouvernance sans démocratie réelle ni satisfaction des besoins élémentaires vitaux des citoyens et avec encore moins de justice sociale.

Selon moi, par delà ces différences d’ailleurs normales, le danger collectif de patrimonialisation du pouvoir qui pèse sur nous tous, peut et doit être écarté par nos actions conjuguées, afin que nous puissions continuer à dire et vivre nos différences de façon efficace désormais. Nul ne peut prétendre mieux vivre demain sous un régime patrimonial nécessairement prédateur des richesses nationales et des libertés. Conjurons donc ce danger mortel à nos portes. Jouons, comme nos vaillants prédécesseurs voltaïques, notre partition historique en disant ensemble non à toute tentative d’établir dans notre pays un pouvoir autocratique et/ou patrimonial.

Croyez-vous en une alternance apaisée à la présidence du Faso ?

Je le souhaite. Si les conditions que j’ai précédemment évoquées sont réunies, l’alternance se fera dans la paix. Mais, si ce n’est pas fait, on risque d’avoir des lendemains assez houleux. Et ça pourrait se terminer par un coup d’Etat et nous engager ainsi dans un recul, je ne sais pas pour combien de temps. Je ne souhaite pas qu’on se retrouve dans des situations comme celle du Mali qui a fait un grand pas en arrière avec le coup d’Etat du capitaine Hamadou Haya Sanogo. Si le président Blaise Compaoré dit qu’il ne va pas se présenter en 2015, s’il dit qu’il arrête le processus du Sénat, et qu’il va mettre en œuvre les recommandations du Collège des sages, recommandations qui n’ont jamais été respectées, on pourrait être à l’abri du pire.

En tout cas, il a toutes les solutions pour sortir le pays de cette crise qui est tantôt latente, tantôt ouverte, et ce, depuis au moins deux décennies déjà. Je ne sais pas ce que Blaise Compaoré veut. On lui a donné l’amnistie ; à moins qu’il n’y croie pas.

Eh bien, si c’est à l’extérieur, je ne sais pas s’il a peur de poursuites. Mais, je me dis qu’il pourra bénéficier de la protection de ses amis français, américains, et tous ceux qu’il a servis pendant tout le temps qu’il a passé au pouvoir. Il y a aussi ses frères francs-maçons qui sont très puissants et capables de lui trouver un moyen de sortie honorable. Donc, je ne sais pas pourquoi il a peur.

Entretien réalisé par Fulbert Paré

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Vos commentaires

  • Le 29 août 2013 à 10:33, par cè vrai En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Il est capable tout en gardant son gourdin derrière. Même ceux qui ont assister et soutenu la mascarade de journée du pardon son reticent à l’accompagner sans bien voir les tenant et les aboutissant

  • Le 29 août 2013 à 11:09, par Dear En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    très belle analyse !
    le combat continu !

  • Le 29 août 2013 à 11:14, par xoxo En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Blaise n’a pas peur sinon de la peur de l’absence du pouvoir entres ses mains ! il a juste attrapé le virus du pouvoir ! et maintenant, le demon du pouvoir est en lui pour toujours. Ce n’est pas facile de se retrouver du jour au lendemain comme le burkinabè lamda(encore qu’il n’en sera pas exactement ainsi) après 28 ans de pouvoir (en 2015). ça moyen tuer tout homme.

  • Le 29 août 2013 à 11:15, par Le Sage. En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Très très belle interview, avec au passage un tacle appréciable à M. Alain YODA pour sa "dictature" à l’Assemblée Nationale qui devrait au contraire être un lieu de débat.
    Un seul bémol : Ce n’est pas tant la candidature de M. François COMPAORE qui me pose problème (car je n’y suis pas opposé à condition qu’il soit moins timide, et plus ouvert aux burkinabè) que l’arrogance insoutenable de certains dirigeants du CDP qui pensent qu’en dehors d’eux, il n’ya point de salut. C’est vraiment dommage que le CDP n’est pas fait preuve d’une réelle ouverture de lui-même et attendre la pression de la rue ainsi que les pressions françaises et américaines pour mettre en place cette ouverture. (Gouvernement d’union ou d’unité nationale)
    Je persiste et signe que le Président Blaise COMPAORE est souvent mal conseillé.
    La séparation par exemple entre le CDP et l’A.D.F./R.D.A. est une erreur politique monumentale qui finira par désservir le CDP. Je suis sûr que le problème a été mal présenté par malhonnêteté au Président. Et le Président devait vérifier directement avec les dirigeants de l’ADF/RDA.
    En effet, si le CDP et l’A.D.F./R.D.A étaient unis dans une même colation honnête comme Me Gilbert Noël OUEDRAOGO a toutjours su faire preuve, l’opposition politique de Zéphirin attendra 107 ans avant d’arriver à Kossyam. Mais autant parler à un mur. Toute autre décision enfoncera inéluctablement le CDP tout droit dans le mur...

    • Le 29 août 2013 à 13:50, par Nouvelle vision En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Moi je dis tout simplement à bas les hommes politiques du Burkina, tous les mêmes (CDP, ADF/RDA, UPC, PDS/METBA, le Burkina autrement, etc). Chacun ne voit que ses propres intérêts au détriment du peuple alors qu’ils chantent tout le temps qu’ils luttent pour le salut du peuple. Pauvre population du Burkina.
      Je lis ces derniers temps, l’actualité burkinabè et je peux vous assurer que je suis écoeuré par tout ce qui se passe. Le parti au pouvoir prône la politique du ventre et l’opposition attend qu’il y’ait une petite tension pour manifester son soutien aux intéressés (Cas des étudiants). Pour ma part, je dis ceci à l’opposition : il ne sert pas d’attendre pour manifester son soutien, le peu que vous avez, partager le avec le peuple, amenez le peuple à comprendre qu’ils ne sont pas des gibiers électoraux, lutter contre la corruption, arrêter de faire comme le CDP qui veut qu’on diffuse toutes ses bonnes actions, agissez autrement dans l’ombre de sorte à ramener la population vers vous. C’est vrai que la population a faim mais c’est pour autant qu’elle est bête, elle réfléchit.

      • Le 29 août 2013 à 20:47, par Ling En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

        Mon ami tu as plutôt besoin de te réactualiser car les données ont beaucoup évolués. La population burkinabè a demeuré effectivement longtemps dans cette mentalité qui est la tienne aujourd’hui. Il faut donc te mettre en jour car tu es visiblement totalement déphasé.

      • Le 30 août 2013 à 06:48 En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

        tu dois avoir des hallucinations en psychiatrie. quelle est votre contribution dans la lutte pour vos propres intérêts.les partis politiques ne sont pas des ennemis.

        • Le 30 août 2013 à 12:59, par Nouvelle vision En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

          En aucun cas, je n’ai affirmé que les partis politiques sont mes ennemis. Bien au contraire, je suis pour leur lutte, car moi aussi j’aspire au changement comme bon nombre de personnes. Mais un constat est là (loin de bien comprendre la politique) , l’opposition n’est pas soudée. Pourquoi ne pas faire une coalition et renverser le régime en place. (Y’a le CFOP qui rassemble les partis politiques renommés. Tout récemment j’ai lu dans les journaux un article qui listait les membres du comité d’actions pour le peuple (CAP). Les partis politiques membres du CFOP se retrouvent dans le CAP. En quoi est ce que le CAP est différent du CFOP. Que s’est - il passé ? Pourquoi lors des manifestations des étudiants, le PDS METBA, L’UPC, l’UNIR MS et que sais je encore ont signé en leur nom propre des messages qui résument en clair la même chose. Eux tous, luttent pour la même cause, alors, essayer de vous unir pour réussir ensemble combat.
          Aussi, les gens disent qu’après Blaise, personne ne pourra gérer le pays archi-faux. (lloin de soutenir le PDS/METBA) Je vois le vieux ARBA DIALLO qui fera très bien l’affaire (il fera un seul mandat vu son age et cèdera la place à qui se montrera digne l’occuper le fauteuil de KOSSYAM. 

  • Le 29 août 2013 à 11:23, par Le Jeune En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Sacre Etienne, merci de cette belle analyse

  • Le 29 août 2013 à 11:46, par Le Jeune En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Sacre Etienne, merci de cette belle analyse

  • Le 29 août 2013 à 11:56, par la verité En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    dieu aime le burkina faso

  • Le 29 août 2013 à 12:05 En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    c’est du pur Etienne Traoré ça ! la fin est plus intéressantes : Blaise a peur d’être rattrapé par son passé et a besoin d’une protection ; apparemment la loi qu’il a fait voter ne le rassure pas lui-même ; dans un article, Mahama Sawadogo, celui qui est chargé de dire publiquement ce qui se dit au CDP, l’a lui-même dit ; il faut que l’oposition donne des gages que Blaise pourra rester tranquillement après ; c’est sûr qu’au plan interne, c’est possible ; mais à l’extérieur...alors, voir un ancien président contraint de rester chez lui dans son pauvre Ziniaré, peur de voyager, ce n’est pas une bonne issue à son âge ! mais bon, chacun récolte ce qu’il semé

  • Le 29 août 2013 à 12:57, par Alexio En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Un President Franc-Macon ? Il est inhabile pour d etre le chef Supreme de notre constitution.Un Etat dans un Etat avec cette magouille maconique qui a trop durer dans toute l Afrique. La boulimie du pouvoir de ses Presidents africains avec leur adhesion a cette societe charlatante et maffieuse. La francafrique exploitee par ses entreprises Maconiques en Afrique pour des Marches juteux de gre a gre. Bollore et un exemple de ses entreprises qui nous sucent le sang en Afrique par la complicite de nos gouvernants.Les detournements des fonds dans les paradis fiscaux sous l embleme de ses entreprises. Blaise a prete serment pour defendre les interets de l Etat burkina. Mais pourquoi ingerer les Francs-macons pour la survie de vie politique ?On a aussi un Ministre des Affaires qui Franc-Macon.

  • Le 29 août 2013 à 12:57, par le faso En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Mr Traore.vous pouvez bavarder comme vous voulez.mais laissez la communauté musulmane tranquille.un simple conseil.

    • Le 30 août 2013 à 08:15, par yampasséké En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Le Faso, soit tu refuses de comprendre soit tu es incapable de comprendre.
      Qu’est-ce que Etienne a dit de mal sur la communauté musulmane ? Franchement réfléchissez un peu avant de parler. Même si par hasard tu aurais un nom musulman, je suis sur que tu n’en es pas un dans la pratique. Car nous musulmans ayant pour seul guide Mahomet (PSL) ne nous reconnaissons pas dans ce que nos soit disant representant font. Ce comporte est indigne de personne qui parle au nom de l’islam.
      NON NON et NON ce n’est pas ce que le prophete nous recommande d’avoir comme comportement fasse à un problème de cet ampleur. C’est purement et simplement de l’irresponsabilité et nous n’en sommes pas fier.

    • Le 30 août 2013 à 10:03, par KABILA En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Il a dit quoi sur la communauté musulmane ? Elle a pris oui ou non les 500 000 000 F CFA. C’est ça qui a attaché leur bouche et puis ils jouent aux équilibristes. Même quand le Mogho Naaba envoie négocier l’arrêt du sénat, que l’église catholique et protestante écrivent, faut être musulman pour adopter une stratégie d’autruche, c’est à dire se cacher la tête et fermer les yeux en espérant échapper au danger. Suis pas musulmane mais de ce que je sait du prophète Mohammed (Paix et salut sur lui), c’est que c’était un défenseur de la paix et de la justice en son temps. Ne craignez donc pas de défendre les causes justes. Le sénat n’est pas mauvais mais inopportun présentement. C’est tout.

  • Le 29 août 2013 à 13:10, par Adamaden En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Personnellement je ne connaissais pas cet homme, mais cet interview force le respect de par sa lecture et surtout sa critique de la vie politique. Je suis entièrement d’accord avec lui sur le niveau des débats au sein de l’assemblée qui fait rire et pitié à la fois avec des gens comme yoda ou komboigo !!!!

  • Le 29 août 2013 à 14:22 En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    C’est un point de vue respectable. Mais Etienne TRAORE n’a pas été très explicite sur la question suivante : Quelle lecture faites-vous des divergences de vue entre les responsables de l’opposition politique et ceux des centrales syndicales exprimées entre-temps ? La divergence est de fond. Pour les partis membres du CFOP et de beaucoup de manifestants, le problème du Burkina aujourd’hui, c’est Blaise COMPAORE, sa famille et le CDP. Enlevez ces entités et tout irait pour le meilleurs au Burkina oubliant que le pays est pris dans les arcades d’un système libéral mondialisé et impitoyable avec ses lots de problèmes (chômage, corruption, vie chère, etc.), omettant volontairement de reconnaitre que quelque soit l’opposant qui va prendre la place de Blaise COMPAORE, il ne pourra rien faire pour changer les choses (le chômage va continuer de grimper, la corruption va se poursuivre, la vie continuera d’être de plus en plus chère, etc.). Les centrales syndicales, ayant justement compris que rien ne va changer après Blaise COMPAORE (en tout cas pour ce qui concerne leurs conditions de vie et de travail) préfèrent ne pas donner carte blanche au CFOP. Après Blaise COMPAORE, la vie chère qu’ils dénoncent aujourd’hui, sera toujours d’actualité tant que le pays reste lié au système libéral actuel, système féroce et sans pitié qui ne laisse pas de place aux plus faibles. Le plus fort écrasera toujours le plus faible. Mais !!! Pouvons-nous au Burkina, changer vraiment les choses ? C’est à chaque burkinabé de voir sans tomber dans le fatalisme et sans se remettre totalement à Dieu en disant "Que Dieu sauve le Burkina". C’est chaque Burkinabé avec l’aide Dieu qui sauvera le Burkina.

    • Le 30 août 2013 à 10:35, par N’Djolé En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Il y a des commentaires, quand on les lit, même si l’on partage pas les idées, on y voit un point de vue qui a du sens, qui propose parce que le fond y est. Par contre, il yen a ce n’est vraiment pas la peine.

      De toutes les façons schez que personne n’attend d’un opposant ni même de Blaise et de son équipe gouvernementale qu’ils resolvent en tour de bras tous les problèmes que vous avez cités ci-dessus. C’est la volonté de faire, l’attitude, le courage d’affronter réellement ces problèmes qui compte le plus. N’y a -t-il pas le chômage en France, aux Etats-Unis ? N’y a-t-il pas l’inflation ? Bien sûr que si ! La différence avec chez nous c’est que là bas ces maux constituent une préoccupation réelle des dirigeants de sorte qu’une marche interpelle qui de droit,contrairement à l’idée de Blaise selon laquelle "une marche n’a jamais changé une loi". Face à des cas de corruption flagrants (refection de la route nationale n°1 sortie de Ouaga, Guiro, et autres rapports accablants) le gouvernement s’en moque. Pire, ils augmente le gaz, l’essence et veulent jéter de l’argent dans un Sénat. Même vous qui êtes devant votre petit écran. Même si vous ne pouvez pas resoudre ces maux, vous n’aller pas accepter cet etat de fait. Et les dénoncer c’est le minimum qu’on puisse attendre de vous. D’ailleurs, êtes-vous Dieu pour savoir que si, l’opposition venait au pouvoir ils ne feraient pas mieux ? En attendant que " C’est chaque Burkinabé avec l’aide Dieu qui sauvera le Burkina" on laisse les voleurs nous empêcher de "sauver" le Burkina ? Sachez enfin que si le minimum de conditions n’y est pas, quel que soit votre engagement à changer ce Burkina, il sera vain. Vous me direz qu’il appartien à chacun de se les créer, n’est-cepas ? Ce sera l’idiotie que vous aurez crachée. Car ce sont ces conditions que l’on cherche on voulant nous débarraser de ces gens unitiles au superlatif du terme.

    • Le 30 août 2013 à 14:00, par ouedassi En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Si votre réction semble concise, elle demeure confuse tout de même. M. Etienne TRAORE a été très explicite. les divergences des 2 camps sont nettes. Nous sommes tous d’accord que le problème du Burkina aujourd’hui, c’est Blaise COMPAORE, sa famille et le CDP. Enlevons d’abord CES ENTITES. Cette étape est l’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE qui est un système démocratique "mondialisé" que Etienne TRAORE, moi, et beaucoup d’autres encore preférons. Ensuite je te rejoins dans tes pensées idéologiques sur système libéral mondialisé et impitoyable avec ses lots de problèmes (chômage, corruption, vie chère, etc.). Cette étape est beaucoup plus universitaire, livresque ... qui ne nous apporte pas grand chose à ce stade actuel de la lutte POUR PLUS DE BONNE GOUVERNANCE, DE JUSTICE SOCIALE.

  • Le 29 août 2013 à 22:20, par Walgreen En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Blaise a peur des burkinabes qu il dise qu il ne se representera pas en 2015 ou qu il laisse tomber le senat il sera prousuivi de toutes les facons par nous. Apres la presidence il redevient justiciable comme vous et moi. Il y a pas d amnistie pour blaise. S il y a amnistie pour blaise alors qu’on libere tous tes ses personnes de la maco. C est trop facile si blaise s en aille sans jugement. On cultivera l impunite dans notre pays ou chacun vient faire ce qu il veut et partir sans rendre compte a qui de droit nous. Ses precedajts ont ete juge pourquoi pas lui. Anyway un proverbe dit que celui qui pisse en haut doit s appreter a le recevoir sur son front. C est ca aussi la fonction de president. Qui vient par l’epee perira par l epee.

  • Le 29 août 2013 à 22:37, par ANBGA En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Thomas avait piégé Blaise et il s’était jeté dedans. Maintenant, il est fasse aux conséquences du piège.
    C’était assez facile pour Blaise de tuer Thomas en 1987 ou même avant. Mais il allait être assez difficile pour Blaise de vivre sans Thomas. Et Blaise n’avait pas compris le problème a la hauteur de Thomas.

    Vivant ou mort, Blaise est zéro pour toujours dans l’esprit de plusieurs Noirs, Africains et autres peuples du monde.

    La triste nouvelle est qu’il portait et portera le sang de burkinabé et d’africains entre ces mains. Toute sa vie est entachée de sang d’innocentes personnes de l’armée ou des civils. Il va le payer ici ou ailleurs. Rien ne peut être gratuit. Il le sait très bien !

    Malheureusement il n’a aucune grâce pour que son sang soit prise par la terre pour sauver le Burkina. Alors, au contraire de Thomas qui a accepté perdre sa vie pour sauver des vies, lui Blaise va encore favoriser beaucoup de pertes en vies humaines. Dieu seul sait combien !

    Dieu bénisse le Burkina Faso !

    • Le 30 août 2013 à 05:25, par JEREKAB En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      le president d un long regime n est jamais apprecié.blaise doit payer la note tres salee.son pouvoir est fragilisé et ses proches prennent du recul s inquietant de la population en furie

    • Le 30 août 2013 à 08:13, par le Patriote En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      la seule vérité que vous avez dit monsieur le Professeur c’est que les burkinabes ne sont pas des patriotes à commencer par vous : votre analyse montre que vous n’étes pas du toout patriotes vous ne souhaitez que du mauvais pour le Burkina. toutes vos insuniations sont maquiavéliques c’est domage pour un professeur d’université un responsable de parti. Le seul vrai problème du Burkina c’est notre pauvreté d’esprit. Nous sommes devenus des fainiants voulant tout avoir sans travailler. Seul le travail poura sortir notre pays du cahot. Le problème ce n’est pas Blaise ou le CDP mais c’est nous tous. Les soit disant intellectuels sont minables avec leur analyse partisananne pour amener le pays au drame. Pauvres Burkinabes il faut se reveiller si non.........................

  • Le 30 août 2013 à 03:40, par le peuple En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    que pansez-vous de l’image que laisserait Blaise Compaoré au sein des 15 millions de burkinabè s’il acceptait de partir du pouvoir en 2015 ? a-t-il été utile pour le Burkina Faso ?

  • Le 30 août 2013 à 03:48, par le peuple En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    que pansez-vous de l’image que laisserait Blaise Compaoré au sein des 15 millions de burkinabè s’il acceptait de partir du pouvoir en 2015 ? a-t-il été utile pour le Burkina Faso ?

  • Le 30 août 2013 à 04:00, par le peuple En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    le forumiste "nouvelle vision" voit juste les politiciens ne pensent qu’à eux-même pas au peuple je veux pour preuve la vie et le fonctionnement de l’assemblée national à travers cette institution ils se sont bien entendu pour s’arroger ces quinze dernières années des avantages indécent et ont même poussé leur outrecuidance a vouloir une retraite pour le député. Souvenez vous du temps de la garangose le mandat du député était à la limite un mandat gratuit. Qu’est qui empêche tous les politiciens et la société civile inféodée aux politiciens à voir les choses dans ce sens ils ont une salaire qui n’est même pas soumis aux taxes

  • Le 30 août 2013 à 06:50, par le pacifiste En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Le problème au Burkina est que l’opposition n’est pas organisée, pas crédible. Si aujourd’hui, le président renoncait à tout( Senat, pouvoir etc.) nous ne saurons à quel saint se vouer. Tous passent le temps à gueler mais personne dans l’opposition ne pense sérieusement à l’alternance. Peut-etre attend-on du pouvoir qu’il vienne organiser l’opposition pour la prise du pouvoir ! Je suis decu par l’opposition.

  • Le 30 août 2013 à 07:25, par SOUBAGA FOROTO En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Très bonne analyse de la situation socio-politique au Faso. Mon prof à la fac de philo, saches que la maturité politique des jeunes aujourd’hui est en partie due aux enseignements donnés par tout le corps professoral des universités du Burkina. Ne soyez pas inquiet pour l’avenir car vous avez déjà tissé la toile de la démocratie, la vraie.

  • Le 30 août 2013 à 07:55, par Bidas En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Heyy, Blaise compaore’ je te plaint vraiment je n’aimerai pas être a ta place. D’ici la tes amis ( de dedans et de dehors) vont te fuir et te laisser face a ton destin péril

  • Le 30 août 2013 à 08:24, par BASGA GUELEMA LE GRAND ILBOUDO En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Merci Mr Etienne je ne vous connaissais pas du tout mais votre analyse ma beaucoup exité,si tout le monde avait la même vision que vous notre pays baignera dans la paix,la joie et l’amour.que Dieu benis votre famille sans l’exception de notre pays car les problèmes qui y sont présent sauf Dieu ils nous ait dificile de trouver des remèdes.que la paix soit notre pain quotidien. par BASGA GUELEMA LE GRAND.

  • Le 30 août 2013 à 09:44, par BOLO En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    MES CHÈRE NOUVEAU SÉNATEUR LE SÉNAT SERA DISSOUS UN POINT UN TRAIT

  • Le 30 août 2013 à 09:51, par IBK En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    LE RAPPORT C’EST LE 31AOUT NON !ON VERRA BIEN CE QUE BLAISE SORTIRA DE SA VESTE.

  • Le 30 août 2013 à 10:58, par C2C En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    LE NÈGRE ET POUVOIR D’ÉTAT !!! TRISTE POUR BLAISE COMPAORE ET SON FRERE FRANCOIS COMMENT COMPRENDRE QU’ILS REFUSENT D’ÊTRE JUGÉS ? MALGRÉ LE MALHEUR QU’ILS ONT CAUSÉ AUX MILLIERS DE BURKINABÉS !!!
    A CAUSE DE LEURS SALES MANIES CERTAINS DE NOS COMPATRIOTES DE L’ÉTRANGER ON HONTE DE DIRE JE SUIS DU BURKINA-FASO. EN EXEMPLE LES BURKINABÉS VIVANTS EN COTE D’IVOIRE.

    LES MALIENS,GHANÉENS, IVOIRIENS SONT TOUS FIÈRES DE LEUR NATIONALITÉS. POURQUOI PAS NOUS ?

  • Le 30 août 2013 à 11:25, par ray En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Que dieu bénisse le BURKINA et ses FILS !

  • Le 30 août 2013 à 11:33, par RV En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Le PDS/METBA va présenter un candidat pour 2015, est prêt pour un gouvernement d’union national et veut garantir la sécurité de Blaise. Bravo pour l’unité de l’opposition ! On voit que les lignes bougent et que Arba n’est pas dans la haine. Vivement que le pouvoir sache attraper la main tendue.

  • Le 30 août 2013 à 11:59, par Ojakondo En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Merci M. TRAORE pour cette interview. Mais Blaise quel qu’en soit son mode de protection sera jugé car Dieu ne dort et est juste. Il est qui pour ne pas être jugé ? Tout mes Respect à vous M. TRAORE

  • Le 30 août 2013 à 12:11, par NGONGA En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Un vrai intellectuel ça ne ment pas. y ’en a dans la caboche. Merci professeur pour cette analyse très lucide et au JOURNALISTE pour ses questions très pertinentes.

    • Le 30 août 2013 à 14:04, par USA En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Koro Etienne
      Je viens de demander d’apres toi , pour savoir ce que tu devenais . Tres content de t’avoir , tu es imperturbable . .Felicitations pour tout ce que tu dis . Merci encore .

    • Le 30 août 2013 à 14:05, par oued-miche En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Je pense que son le problème réside dans l’impunité. Sinon comment comprendre qu’un DG en l’espace de 8ans se paye un 4x4 pat finder 25 briques et cela à partir de l’argent d’une presse qui doit être une sentinelle de l’honnêteté. Il n’y rien et passe ailleurs pour continuer sa basse besogne un troue de 400 brique impayé. qui dit mieux ??? Le sapeur

    • Le 30 août 2013 à 14:37, par oued miche En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

      Un intellectuel pas comme souvent ils prétendent l’être. Sinon comment comprendre qu’un DG en l’espace de 8ans se paye un 4x4 pat finder 25 briques et cela à partir de l’argent d’une presse qui doit être une sentinelle de l’honnêteté. Il n’y rien et passe ailleurs pour continuer sa basse besogne un troue de 400 brique impayé. qui dit mieux ??? Le sapeur

  • Le 30 août 2013 à 14:02, par ya siida En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Qui est fou ? En tout cas, pas Blaise. Vous savez les délices qu’il y a à être à Kossyam ? ça ne va pas chez vous dè !!!
    Le gar a construit son palais luxueux Kossyam et vous voulez qu’il quitte comme ça ? Faites pardon, il va reigner jusqu’à sa mort au moins ! On ne peut pas "bloquer quelqu’un à cause d’un article" !!

  • Le 30 août 2013 à 14:36, par LE CREANCIER En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Si BLAISE fait ça, il aurait rendu service à ses propres petits enfants. Mon cher LE PACIFISTE,Blaise n’est pas plus intelligent que toi,ne te sous estime pas ,a moins que tu ne rempli pas certaines conditions, toi même tu peux être président. Je te rappelle que c’est une équipe qui gère le pouvoir. je te donne l’exemple de la CORÉE DU NORD.

  • Le 30 août 2013 à 18:19, par PMKlist En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    J’ai toujours aimé les analyses du Pr TRAORE qui m’a d’ailleurs enseigné au PMK. Il fait tjrs de très bonnes analyses, mais je suis assez déçu de sa propre conduite/parcours politique : Il fait partie des intellectuelles (idéologue selon son entendement) de la première heure du régime Compaoré qui ont fait le tour des pays occidentaux dans les années 1987 pour dénigré Sankara et justifier le coup d’État honteux du 15 octobre. Ils ont traité Sankara de renégat et traite de la Révolution. Le Pr TRAORE faisait partie ce ceux qui avaient dit de tirer sur les élèves au cas où ceux-ci voulaient organiser des marches pour protester contre l’assassinat de Sankara. Aujourd’hui j’apprécie que le Pr lui-même reconnait que Sankara « avait des objectifs très nobles et il voulait véritablement accélérer la moralisation dans la gestion des affaires publiques. Quand Blaise Compaoré est venu, il a engagé exactement le contraire ». J’ai aussi été assez déçu quand mon professeur s’est positionné en défenseur et allié inconditionnel du régime de Laurent Gbagbo quand celui-ci massacraient nos compatriotes.

  • Le 30 août 2013 à 20:55 En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    desolé mais ce que dit Etienne traore, tout le monde le sait Seulement il prend des airs pour faire croire que ... Ce que Traore ne dit pas comme certains l’ont signalé c’est son parcours lui meme : il critique blaise et son regime... Mais lui etienne a été le mentor et conseiller de blaisee compaoré pour saper et trahir la revolution et eliminer sankara. C’est aujourd’hui qu’il retourne sa veste comme c’est l’habitude de ces soi disant intellectuels au burkina qu’il critique. Lui etienne est-il si partritote qu’il tente de le faire croire ?.. Il essaie tout simplement de se repositionner en monsieur propre patriote, parce qu’il voit que c’est foutu pour blaise alors qu’il a tout fait avec et pour ce meme blaise. L’intellectuel c’est aussi assumer ce qu’on a fait
    SOME

  • Le 1er septembre 2013 à 06:44, par Burkinabé En réponse à : Etienne Traoré : Et si Blaise annonçait la fin du Sénat et son retrait en 2015 ?

    Le président burkinabé est un homme. Tout les chefs de famille devraient prendre ce exemple. Qui au burkina pourra faire ce que blaise à fait pendant tout ce temps. Vous ne savez rien le burkina de nos jour est en avance. Vous parlé de senat alors que le sénat c’est pas dans vos cour à domicile. Merci.

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