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Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple

Publié le mercredi 28 août 2013 à 23h45min

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       Bisbilles électorales au PDCI : Quand les doyens s’érigent en contre-exemple

Entre les camarades du Parti Démocratique de Côte D’Ivoire (PDCI), on ne semble plus parler le même langage. La faute aux ambitions des uns et des autres. En particulier celles du Président sortant, Aimé Henri Konan Bédié, 81 ans, et candidat à sa propre succession, malgré la limite d’âge fixée à 75 ans. Le problème c’est que la crise qui secoue le PDCI, en vérité, n’est guère différente de celle que connaissent généralement les partis politiques africains dans leur ensemble. Et ceux qui sont au pouvoir en particulier.

Henri Konan Bédié ne veut pas passer la main à la Présidence du PDCI. Au prochain congrès du parti en octobre, il compte briguer un nouveau mandat.

Face à lui, Alphonse Djédjé Mady, l’actuel Secrétaire général, lui aussi candidat. Que dire alors l’éléphanteau, Konan Kouadio Bertin, dit KKB. Qui maintient également que le temps du changement est venu. Mais en plaidant pour sa propre chapelle bien évidemment.

Entre les deux (ou les trois) les militants se mobilisent, au risque de diviser le parti. Surtout dans le camp de l’ex-chef de l’Etat ou tous les moyens sont bons pour tenter le passage en force.

Le sphynx de Daoukro comme ses partisans l’ont surnommé veut sans doute se positionner pour la présidentielle de 2015. Et ce, au moment où son partenaire du RHDP, Alassane Ouattara, est déjà en course pour tenter de briguer un second mandat à la Présidence de la république.

Mais le choc des ambitions tel qu’il se préfigure entre barons houphouétistes est plutôt symptomatique de la difficulté qu’ont les formations politiques africaines dans leur ensemble et les gestionnaires du pouvoir d’Etat à favoriser la circulation des élites en leur sein.

En effet au lieu d’être des partis d’idées, ils agissent bien souvent comme des partis d’individus, qui font très souvent la part belle au mythe du Chef.

Quant à la jeunesse, elle constitue un prétexte qui, une fois passé le cap du rabattage, est tenue loin des sphères de direction. En somme c’est la démocratie elle-même qui fait défaut à des structures qui sont censées en incarner les vertus.

Juvénal Somé

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