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Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

Publié le mardi 27 août 2013 à 23h40min

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Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

Professeur certifié de lettres, Salifou Wendyam Ouédraogo vient de faire son entrée dans le cercle des écrivains burkinabè. La dédicace de son premier recueil de poèmes intitulé « L’ombre des jours » a eu lieu le 26 aout 2013 au lycée Nelson Mandela de Ouagadougou. Ce document de 112 pages, préfacé par Jacques Prosper Bazié, compte 60 poèmes avec des titres susceptibles de donner le goût de la poésie aux scolaires et étudiants. L’œuvre est éditée par l’Harmattan Paris.

C’est connu. Même les enseignants de Français des lycées et collèges n’aiment pas la poésie. Un genre considéré problématique. Mais Wendyam Salifou Ouédraogo a pris le risque de s’y aventurer. Et, il semble l’avoir bien réussi, à entendre les commentaires de spécialistes. Invité à présenter l’œuvre « L’ombre des jours » lors de la cérémonie de dédicace, le Pr Issaka Salia reconnaîtra, en l’auteur, « cette capacité à montrer comment des contraires peuvent se côtoyer dans le même univers, cette capacité à montrer la duplicité dans une écriture simple ».

Wendyam fait de la poésie du cœur. «  Mes textes convergent vers l’homme. Mon art s’inscrit dans une observation directe de la société. C’est la traduction de la société dans laquelle je vis », précise-t-il.

Du titre de l’œuvre

Cette œuvre est une interrogation constante sur le rythme de la vie (naissance, vie, mort). Wendyam Ouédraogo a donc choisi le titre « L’ombre des jours » pour traduire ses désirs refoulés, ses passions enfouies, ses angoisses et incertitudes, mais aussi son espérance pour un monde de paix. D’ailleurs, en parcourant les différents textes, « vous remarquez qu’il y a une présence effective et abondante de la notion de temps », rappelle-t-il.

L’auteur de « L’ombre des jours » a attrapé le virus de la poésie depuis le jeune âge. « Les tous premiers poèmes de cette œuvre ont vu leur silhouette tracée depuis la classe de 2nde au lycée Yadéga  », rappelle-t-il. Sa mutation dans la région de l’Est du Burkina, dans la province de la Kompienga l’a obligé à se frotter à d’autres visages et à d’autres expériences. «  J’ai fait l’expérience de la solitude et c’est cette solitude qui m’a obligé à reprendre mon cahier de poète. J’ai corrigé les anciens textes et ajouté d’autres textes », confie-t-il.

Devoir d’écrire

Avec cette première œuvre, Wendyam dit avoir écrit avec pour intention d’inviter les uns et les autres à écrire. Car, « ce n’est pas un choix, c’est un devoir pour nous burkinabè d’écrire pour sensibiliser les jeunes sur leur devoir…  », soutient-il, en Avant-propos.
A côté de la poésie, l’auteur fait aussi dans la nouvelle et roman. D’ailleurs, son premier recueil de nouvelles devrait paraître bientôt chez L’Harmattan Paris… En même temps que le second recueil de poèmes.
« L’ombre des jours » est disponible en librairie à 12,5 Euros, soit environ 8000f CFA.

Qui est l’auteur ?

Né en 1976 à Ouahigouya, Wendyam Salifou Ouédraogo a fait ses études secondaires au lycée Yadéga de Ouahigouya où il obtient le BEPC. Puis, estimant que nouvelle réforme n’était pas à son goût, il boycotte l’examen du Baccalauréat. C’est finalement en 2001 qu’il décide de composer et obtint ce diplôme qui lui ouvre les portes de l’université, le BAC. A l’université de Ouagadougou, il s’inscrit en lettres modernes et se spécialise en art du spectacle dont il détient la licence et la maîtrise avant de répondre à l’appel de l’enseignement. L’ENSK (Ecole normale supérieure de Koudougou) fait de lui un enseignant accompli, nanti du Certificat d’aptitude pédagogique.

Wendyam enseigne le Français et pratique la poésie du cœur. « Son souci est de scruter l’homme, d’en explorer les cavernes extérieures, de les révéler au monde et d’indiquer du doigt la voie du possible. Notre monde est ainsi fait qu’il faut couvrir nos jours de larmes. On comprend donc pourquoi l’ombre du jour  », souligne Jacques Prosper Bazié, préfacier de l’œuvre.

De tempérament affable, Wendyam Salifou Ouédraogo, par son premier recueil de poèmes, aura convaincu par la qualité de son écriture, la précision des mots et de la pensée, «  toujours préoccupée à sculpter, à cisailler le verbe, à le polir pour l’affiner  ». Il vient ainsi de semer sur du rocher. La moisson spirituelle et culturelle profitera aux générations futures.

Moussa Diallo

Lefaso.net

Regard critique sur l’œuvre poétique « L’ombre des jours »
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Vos commentaires

  • Le 27 août 2013 à 23:38, par LE TOCARD En réponse à : Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

    Un penseur disait je cite:la litterature ne sert qu’a rever,elle ne peut pas remplir le ventre des affamés,ni guerir une maladie....Une conception que je partage.Je prefere ,un maçon,un tisserant,un menuisier,que des gens qui revent

    • Le 28 août 2013 à 10:51, par Le véridique En réponse à : Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

      La litterature ne remplie pas le ventre mais nourri l’esprit.C’est bien de préférer des ménuisier ou des maçon mais sache que le bon ménuisier ou le bon maçon c’est celui qui fait travailler son esprit.
      Toutes les créations viennent de l’esprit.On ne crée pas avec les mains mais plutot avec l’esprit.

      • Le 29 août 2013 à 11:12, par Burkina En réponse à : Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

        Monsieur le véridique, sans vous contredire, j’aimerais vous demander d’approfondir ce que vous venez de dire :" On ne crée pas avec les mains mais plutot avec l’esprit." Quand je dort et que je me mette dans mon sommeil à rêver, comment puis-je créer quelque chose dans mon sommeil tant que je continue de dormir ? En fait, je pense avec LE TOCARD que les poètes sont des gens qui dorment et leurs oeuvres sont comme des ronflements dus au sommeil. Comment peuvent-ils alors être utiles ? J’invite simplement tous les poètes du monde à se reveiller pour participer à la construction du monde !

  • Le 28 août 2013 à 08:23, par Lakbé En réponse à : Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

    A quand la promotion des livres écrits en langue locale ? Je ne sais pas écrire mooré, mais je sais moyennement lire mooré et parlé moyennement le mooré car je suis sûr que si j’allais dans le Burkina profond, il y a plein de termes que je ne comprendrai pas, pourtant si je me limite à ouaga, je peux dire que je comprends parfaitement mooré. J’aimerais juste souligné le fait que notre éducation est fondamentale et peu importe la langue que nous pratiquons (dioula, peulh, gourma, bissa, ...), il serait intéressant de pouvoir connaitre les nouvelles sorties dans ces langues, pour notre propre éducation et notre bien-être. Pauvre intellectuel que je suis, je maîtrise complètement la langue de molière mais j’ignore toutes les tournures et expressions pouvant être utilisées dans ma propre langue.

  • Le 28 août 2013 à 08:26, par Ousmane En réponse à : Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

    Bon vent mon frère....

  • Le 5 septembre 2013 à 10:17, par M.SI En réponse à : Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

    C’est avec beaucoup de reconnaissance que je me permets ici de saluer le frère ,ami et collègue de travail, le nouveau poète M.OUEDRAOGO Salif pour cette œuvre de l’esprit qu’il partage au monde ! Vivement, FÉLICITATIONS !!!!
    Pour ce qui est des diverses appréciations sur la fonction ou mieux la nécessité d’être écrivain aujourd’hui,chers TOCARD et Le VÉRIDIQUE, apprenez tout simplement que la meilleure façon de vivre mieux, c’est de SAVOIR PENSER, pour MIEUX construire le monde !!! comme par exemple apprécier, encourager, stimuler,rectifier, motiver......et c’est ainsi qu’on CONTRIBUE au mieux à l’éveil des consciences ! Et puisque les interprétations ont toujours été libres, prenez le temps de reconnaitre l’effort de création ici et LIBÉREZ VOUS POSITIVEMENT ! Merci !!!

  • Le 5 septembre 2013 à 10:34, par M.SI En réponse à : Littérature burkinabè : Salifou Wendyam Ouédraogo fait son entrée avec « L’ombre des jours »

    C’est avec beaucoup de reconnaissance que je me permets ici de saluer le frère ,ami et collègue de travail, le nouveau poète M.OUEDRAOGO Salif pour cette œuvre de l’esprit qu’il partage au monde ! Vivement, FÉLICITATIONS !!!!
    Pour ce qui est des diverses appréciations sur la fonction ou mieux la nécessité d’être écrivain aujourd’hui,chers TOCARD et Le VÉRIDIQUE, apprenez tout simplement que la meilleure façon de vivre mieux, c’est de SAVOIR PENSER, pour MIEUX construire le monde !!! comme par exemple apprécier, encourager, stimuler,rectifier, motiver......et c’est ainsi qu’on CONTRIBUE au mieux à l’éveil des consciences ! Et puisque les interprétations ont toujours été libres, prenez le temps de reconnaitre l’effort de création ici et LIBÉREZ VOUS POSITIVEMENT ! Merci !!!

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