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Vœux du Corps diplomatique au chef de l’Etat : Blaise Compaoré pour une solidarité moins sélective

Publié le vendredi 14 janvier 2005 à 07h35min

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Temps d’arrêt, d’introspection et de prospective sur l’année écoulée, la cérémonie de présentation des vœux du Corps diplomatique (élargie aux organisations internationales et interafricaines) au président du Faso a eu lieu le 13 courant au palais présidentiel.

Du représentant des organisation internationales, George Charpentier qui a ouvert le bal des interventions à celui du corps diplomatique, le doyen Cheick Sylla, ambassadeur du Sénégal en passant par le représentant des organisations interafricaines Yarsé Pafdnam, tous ont loué la bonne gouvernance économique et politique qui a cours au Burkina Faso.

Les réformes politiques et institutionnelles entreprises depuis la décennie 2000, l’assainissement et la gestion rigoureuse des finances publiques, la promotion d’une politique sociale et économique essentiellement dirigée vers les couches sociales les plus pauvres en sont entre autres les raisons, selon nos partenaires au développement. Une politique qui s’est traduite au cours de l’année écoulée par l’adoption du cadre législatif de la décentralisation et son opérationnalité à travers l’installation des gouverneurs.

Aussi, l’intense activité diplomatique déployée au cours de l’année qui s’est traduite par la visite d’hommes d’Etat et de personnalités chez nous, ainsi que la tenue de rencontres d’envergure au Faso (Sommet de l’UA sur l’emploi, Sommet de la Francophonie) a été saluée par nos partenaires. C’est la preuve que le Burkina Faso œuvre pour l’avènement d’un monde ouvert et équitable où le partage et la solidarité sont magnifiés.

Perfectionner la gouvernance internationale

Cette solidarité a, du reste, justifié que tous les intervenants ont eu une pensée pour les victimes du raz-de-marée géant qui a endeuillé l’Asie à la veille du nouvel an. Une solidarité qui doit se manifester selon George Charpentier, par un accroissement de l’aide extérieure, un allégement de la dette des pays pauvres et la libération du potentiel commercial des pays émergents.

Au regard de cette introspection, il apparaît que les uns et les autres sont tous animés d’une volonté à promouvoir un monde meilleur. Une volonté saluée d’emblée par le chef de l’Etat dans sa réponse , Blaise Compaoré ayant souligné "l’excellence des liens d’amitié qui nous unissent" à nos partenaires. Puis évoquant lui aussi le Tsunami, le président du Faso a indiqué que "l’immense élan de solidarité qui se manifeste aujourdhui est à saluer et mérite d’être renouvelé sur d’autres fronts d’extrême détresse pour des populations du monde".

Nonobstant les autres sujets d’importance que "charriait cette adresse présidentielle (renforcement du processus de décentralisation, édification d’une société démocratique et de progrès...) sa substantifique moelle se trouve là. En effet, comment parler d’un monde plus solidaire si des "tsunamis" comme le paludisme, le Sida et la pauvreté sont vécus au quotidien par les populations du Sud dans l’indifférence générale ? Et que dire des subventions des pays occidentaux à leurs cotoncultueurs qui menacent la survie de nos Etats ? Enfin comment parler de solidarité quand la sécheresse des cœurs fait place à la douceur des mots au moment de l’action ?

Il faut aller au-delà des mots pour soigner les maux qui minent le monde. Les efforts des pays du Sud seront donc "plus efficacement soutenus par un accroissement substantiel de l’aide publique au développement des ressources exceptionnelles et par une plus grande accessibilité des marchés du Nord". Pour donner, chaque jour davantage, à notre monde un visage plus humain, "la lutte contre les injustices sociales et politiques, le respect de la diversité des identités des cultures et des civilisations sont sans doute la voie idéale, " a poursuivi le président du Faso.

Le respect de l’autre en somme, qui passe aussi par "une refondation du Conseil de sécurité dans ses missions ainsi que son " élargissement à toutes les régions du monde dont l’Afrique. En définitive , il faut promouvoir le développement solidaire à l’échelle internationale.

B.SY (djaamagnon2000@yahoo.fr)
Sidwaya

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