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Groupe parlementaire Justice et Démocratie : le bilan de la session budgétaire

Publié le vendredi 14 janvier 2005 à 07h33min

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Le groupe parlementaire "Justice et Démocratie" a organisé jeudi 15 janvier 2005 au siège du Parti africain de l’indépendance (PAI) à Ouagadougou une conférence de presse. Première activité de l’année 2005 du groupe, cette conférence de presse avait pour objectif de faire le bilan de sa participation à la dernière session parlementaire.

La dernière session de l’Assemblée nationale ou session budgétaire ,ouverte le 29 septembre 2004, s’est achevée le 27 décembre dernier. Elle avait à son ordre du jour l’examen de 23 projets de lois, des questions orales et des questions d’actualité adressées au gouvernement. Le groupe "Justice et Démocratie" note pour la première fois depuis le début de la législature, l’examen d’une proposition de loi , soumise par des députés ainsi que l’adoption d’une résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire sur la qualité des produits de grande consommation vendus au Burkina Faso.

Les plus importants dossiers de la session

Selon le président du groupe "Justice et Démocratie", M. Philippe Ouédraogo, les plus importants dossiers de la dernière session ont été le projet de loi de règlement du budget de l’Etat, gestion 2002, le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2005 et le projet de loi portant code général des collectivités territoriales.

Pour le premier dossier, en l’occurrence le projet de loi de règlement du budget de l’Etat, gestion 2002, les députés du groupe ont voté contre son adoption par le parlement pour la simple raison que "l’exécution du budget a comporté les mêmes insuffisances déjà notées dans l’exécution des budgets antérieurs". Des insuffisances, le groupe relève que les recettes sont inférieures aux prévisions en raison d’une part des recouvrements insuffisants et d’autre part des recettes extraordinaires en provenance des partenaires au développement inférieures aux prévisions. Il note également que la majeure partie des dépenses opérées dans le cadre des dépenses communes interministérielles a été inférieure aux prévisions, et que l’Etat n’a que très partiellement honoré les factures de consommation de ses services auprès d’Etablissements publics comme l’ONATEL, la SONABEL ou l’ONEA.

Autant de raisons qui ont motivé le vote négatif du groupe.

Sur le projet de loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat , gestion 2005, le groupe"Justice et Démocratie" a noté que les recettes et les dépenses prévues en 2005 croissent respectivement de 1,56% et de 12,46% par rapport à 2004. Par ailleurs, le groupe constate que le taux de croissance retenu pour le pays (5,6%) tout en étant optimiste , reste nettement au-dessous du chiffre (8%) que le gouvernement lui-même considère comme nécessaire pour réduire la pauvreté.

Aussi, il relève qu’aucune mesure visant à attaquer les causes des faiblesses structurelles de notre développement n’est explicitement inscrite dans le budget. Il déplore la persistance des dépenses de prestige qu’il juge coûteuses et inutiles. C’est pourquoi le groupe "Justice et Démocratie" a encore voté contre ce projet de loi.

Quant au projet de loi portant code général des collectivités territoriales, il a bénéficié des voix des 19 députés du groupe "Justice et Démocratie".

Cependant les députés du groupe parlementaire déclarent avoir déploré les "hésitations et les calculs qui ont ainsi marqué la mise en œuvre de la décentralisation".

En outre, ils relèvent la non application des textes relatifs à cette décentralisation. "Si un texte est bon, il faut l’appliquer", a martelé le député Philippe Ouédraogo.

Le groupe "Justice et Démocratie" tout en présentant ses vœux de nouvel an à la presse et à la nation entière a annoncé comme perspective le renforcement des partis de l’opposition et l’union sacrée autour des candidats de l’opposition en vue d’assurer l’alternance à l’élection présidentielle de 2005.

Enok KINDO
Sidwaya

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