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Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

Publié le mercredi 21 août 2013 à 22h20min

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Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a remis son rapport annuel d’activités 2012 au premier ministre en début aout 2013. Si la téléphonie mobile ne cesse de croitre, le fixe lui continue sa dégringolade. Et ce depuis 2010, malgré l’extension de couverture géographique du territoire et les mesures « incitatives » de l’ONATEL.

Au Burkina, les trois opérateurs de réseaux électroniques (ONATEL, AIRTEL, TELECEL) disposent chacun d’une licence individuelle couvrant les services de téléphonie mobile, les services de téléphonie fixe et les services de télécopie, de transmission de données, d’accès à Internet et tous autres services à valeurs ajoutée. Pourtant, seul l’ONATEL (Office national des télécommunications), opérateur historique, a établi et exploite un réseau de téléphonie fixe. Elle poursuit la desserte des zones urbaines et rurales, grâce au déploiement de la Boucle locale radio et du CDMA. Et, elle ne manque pas de stratégie pour essayer d’inciter les burkinabè à s’offrir le téléphone fixe, notamment le sans fil.

Mais, le message passe difficilement. Et, le nombre d’abonnés ne cesse de baisser. Selon le dernier rapport d’activités de l’ARCEP, le parc d’abonnés à la téléphonie fixe était de 141 358 au 31 décembre 2012, contre 141 529 un an plus tôt. Soit une décroissance de 171 raccordements comparativement au parc d’abonnés au 31 décembre 2011. Ce qui équivaut à une reculade de 0,12%.

Pourtant en 2008, on avait enregistrait une nette croissance du fixe allant jusqu’à 26,90%. En 2009, le taux de croissance n’était que de 2,90%. Ce qui présageait d’une dégringolade l’année suivante, -5,57%. Qu’à cela ne tienne, les localités couvertes ne cessent de croitre.

Fini le « printemps » des télécentres

Certes, la décroissance du fixe se ressent dans les bureaux et domiciles privés. Mais, c’est surtout les télécentres privés qui sont en voie de disparition. Loin derrière nous, ce que l’on pouvait qualifier de « printemps » des télécentres des années 2000. On avait atteint le pic en 2008 avec 15 444 télécentres. Aujourd’hui, trouver un télécentre relève d’un véritable casse-tête. Sur l’étendue du territoire nationale, on ne comptait que 9 011 télécentres au 31 décembre 2012, soit une décroissance de 14,31% par rapport à 2011 (10 516 télécentres).

Si l’on s’en tient au rapport du régulateur des communications électroniques, l’ARCEP, les raisons de cette décroissance sont les suivantes :
- la cannibalisation du réseau fixe par les réseaux mobiles,
- la pauvreté des offres de service du fixe,
- les difficultés rencontrées par la clientèle en ce qui concerne la téléphonie fixe liées notamment aux dérangements intempestifs et à la lenteur de la relève des dérangements,
- la mauvaise qualité de service du réseau fixe.

C’est donc dire que le fixe doit adapter ses activités aux besoins de la clientèle par la création de nouveaux services autres que la voix (data, TV, sur ADSL, VoD, VoIP, MPLS, etc.), comme le suggère le rapport annuel d’activités 2012 de l’ARCEP. Si tant est que le fixe veut survivre face à la dictature du mobile.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

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Vos commentaires

  • Le 21 août 2013 à 22:58, par le lion electronique (e-lion) En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Il faut que l’onatel pense effectivement à améliorer la qualité du réseau surtout l’adsl et de la gestion de la clientèle. Actuellemnt aucun agent ne peut dire avec certitude à client en panne la date à laquelle il sera dépanné et même donner la cause de cette panne. Les ressources humaines sont vieillissantes. Le DG a intérêt à agir vite

  • Le 22 août 2013 à 06:46, par un abonné Onatel fâché En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Quand on demande à l’Onatel de venir pour une panne, on est censé être réparé en 6 jours. Cela fait 2 fois en moins d’un an, qu’il faut relancer et la réparation peut se faire péniblement au bout de 3-4 semaines voire plus. Ce n’est pas sérieux pour une entreprise soit-disant certifiée iso...Ceci démontre que l’agence de régulation ne fait rien pour imposer à l’Onatel un service après vente sérieux pour le fixe. Elle préfère le mobile car cela rapporte beaucoup plus pour les actionnaires. On a amendé les opérateurs du mobile, à quand amender l’Onatel pour tous les désagréments des abonnés au fixe ,

  • Le 22 août 2013 à 07:48, par burkinbi En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Ça fait huit mois que mon fixe est en panne, l onatel est incapable de m envoyer un depanneur

  • Le 22 août 2013 à 08:27, par Traore En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    mon frere on n’a l’impression qu’ils sont tous aigris a l’Onatel.
    ce qui les interesse c est payer la facture fin du mois , et on s’enfou si tu a beneficié d’une bonne prestation ou pas,
    surtoutleur affaire de connexion internet du de l’arnaque total.
    c est toi qui n’a pas une bon debit et tu es obligé de pays ta facture. surtout les pauvre gerant de cyber. tchuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu

  • Le 22 août 2013 à 08:36, par ouedass En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Sa les apprendra.
    Il fût un moment où à loumbila à côté on avait besoin du téléphone comme de l’eau. Toute les démarches ont été entrepris mais l’ONATEL nous rejetait. Merci la libéralisation et salu la concurrence.

    • Le 22 août 2013 à 10:01, par Bénéwindé En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

      A ce que je saches, Airtel et Telecel ont la même licence pour exploiter la téléphonie fixe et les services de télécopie, de transmission de données, d’accès à Internet et tous autres services à valeurs ajoutée, comme l’a précisé l’auteur de l’article mais pourquoi ils ne font pas. Le developpement de ces services sont du ressort de l’Etat et d’un opérateur fût-il historique.

      L’ONATEL pour ceux qui l’ignorent encore a été vendu et en affaire, c’est investir moins et encaisser plus qui guide les actions. Le reste demander au gouvernement, y a d’ailleurs un ministère pour ça.

    • Le 22 août 2013 à 10:34, par SERGENT CHE En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

      A qui la faute ? Ce sont des gens qui sont venus chercher l’argent et faire fructifier leurs investissements. LE FIXE coûte cher en investissement ; lequel investissement est contamment exposé aux dégâts et vols intempestifs de nos frères sans emplois. Par contre, le mobile est plus sécurisé car ne nécessitant pas trop d’infrastructures physiques. C’est pour cela que les OPERATEURS ont jeté leur dévolu sur ce segment.
      Que fait l’ARCEP pour le respect des cahiers de charges signé par chaque opérateur global ?
      Où est et que fait la commission (fictive) chargée de l’évaluation et du suivi de la privatisation de l’ONATEL ?
      ON n’a jamais entendu parler d’elle depuis la privatisation...

  • Le 22 août 2013 à 10:00, par A VOUS LA HONTE En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    C’est vraiment triste, la force de l’onatel c’est de te couper la ligne sur ta propre raison. J’ai signalé une panne avec plusieurs déplacement à l’agence zogona avant de m’entendre d’écrire. Après mon écrit je m’entends dire que je l’ai fait en retard, et l’on me demande de payer une certaine somme pour l.établissement de mon ADSL. J’ai évidemment contesté le montant. Alors l’on me coupe et l’ADSL et ma ligne. HONTE A VOUS. Mais en réalité qui perd ??? biensûr que c’est l’onatel. Mais une chose est sûre et certaine, c’est comme cela qu’on avance en afrique. TRISTE

  • Le 22 août 2013 à 10:54, par RAMSES En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Moi j’accuse l’ARCEP de ne pas faire son travail. Les sociétés de téléphonie comme Telecel devrait fermer boutique car même sans promo, on peine à appeler nos correspondants. L’ARCEP devrait menacer ces sociétés fantoches de retirer leur licence. TELECEL n’est pas seule à être indexée, AIRTEL et TELMOB offrent également des qualités de services très médiocres. Même la 3G ne marche pas comme on l’aurait souhaité, comparé à la 3G dans d’autres pays de la sous région. L’ADSL de l’ONATEL doit être libéralisé même si nos dirigeants ont des actions là-bas. J’ai 2 Mo au service, mais c’est triste de constater souvent que pour ouvrir une simple page web, c’est la croix et la bannière. Toutes ces sociétés nous arnaquent. L’ARCEP devrait sévir en accroissant le montant des sanctions pécuniaires au cas où (sous la pression venant d’en haut) elle ne peut pas retirer une licence. Si l’ARCEP continue ainsi c’est comme si elle encourageait la médiocrité des services de téléphonie fixe et mobiles... Visons la perfection...

  • Le 22 août 2013 à 10:57, par Rapoug-yandé En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    L’ONATEL a plutôt besoin d’un dégrossissement car l’effectif est très pléthorique et bourré de dealers qui n’ont d’autres soucis que leurs ventres et non la clientèle. Les agents par leur comportement créent beaucoup de désagréments à la clientèle. A l’ONATEL, le slogan est "On s’en fout du client, mais le deal est notre affaire".
    Monsieur le DG il faut élaguer ton peronnel et ne garder que ceux qui sont motivés.

  • Le 22 août 2013 à 12:24, par suggestion En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Qu’il baisse les prix

  • Le 22 août 2013 à 12:58, par Storm En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Moi je crois, que nos devons savoir avancer au lieu de nous accrocher à des technologies dépassées comme le fixe. Les hommes sont de plus en plus mobiles et peuvent communiquer facilement et moins cher. Le Burkina n’est pas en reste et nos entreprises doivent prospecter et s’adapter pour aller vite. c’est aussi ça la lutte contre la pauvreté.

  • Le 22 août 2013 à 13:47, par le bon citoyen En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    L’ONATEL a pris un pari fou de vouloir imposer le fixe dans un monde très mobil. En dehors des pannes et la faiblesse de service offerte par le fixe, il y a qu’aujourd’hui on préfère avec son téléphone personalier et disponible partout.

    Peut être que le salue viendra de l’instauration de la TV en ligne

  • Le 23 août 2013 à 09:57, par c’est un cri du coeur En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Vraiment déplorable le service du fixe à l’Onatel. Moi je ne sais depuis quand mon fixe a sonné. J’ai signalé la panne au téléphone, je me suis déplacé à l’agence de Gounghin, rien à faire. Pourtant les factures tombent. Naturellement je ne vais pas payer des redevances indéfiniment ! De guerre lasse je me suis résigné. Il y a les portables c’est vrai, mais moi je suis attachée à ma ligne fixe, qui fait partie de ma vie. Nous avons cette ligne depuis 1994. Il y a eu les dénumérotations (du 34, on est passé au 43 et ensuite, il faut faire 50 avant le numéro) mais le service n’a jamais été aussi médiocre à l’Onatel. Privatisation d’accord, mais la qualité du service doit être maintenue à défaut d’être améliorée.

  • Le 23 août 2013 à 10:52, par Soandga En réponse à : Téléphonie au Burkina : La décroissance continue du fixe

    Concernant ces problèmes de qualité des télécoms constatés depuis belle lurettes, et tjrs non résolus, je pense qu’il va falloir un changement totale de nos dirigeants qui veulent s’éterniser dans la complaisance et le laxisme.

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