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Palais de justice de Bobo : Il vole le portable d’un policier

Publié le jeudi 15 août 2013 à 14h27min

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« En plus de traîner un passé carcéral, les faits reprochés à Prosper sont graves » a d’entrée de jeu fait remarquer le substitut du procureur dans son réquisitoire. Il est en effet reproché au prévenu Prosper des faits de vol d’un portable, des numéraires, divers objets et la somme de 1 600 000 FCFA au préjudice d’un assistant de police et d’un commerçant.

La plainte déposée par l’assistant de police pour vol de portable et de divers objets, a entraîné l’ouverture d’une enquête de police et qui a permis de mettre la main sur Prospère. Traduit en justice, il a comparu à la barre du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso le vendredi dernier. Pour ce qui est du vol effectué chez le policier, il ne le nie pas. Il reconnaît partiellement le vol de l’argent car soutenant ne pas l’avoir commis seul. En réalité, se défend-t-il, « je ne me reconnais pas dans cet acte. « A la police, on m’a forcé à le reconnaître ». Des déclarations qui vont en contradiction avec celle mentionné dans le procès-verbal dans lequel, il reconnaît avoir dérobé la « somme » et qu’il a remis 1 115 000 FCFA à sa copine pour la déposer à la caisse d’épargne. Pour le parquet, il n’y a pas de doute sur la culpabilité du prévenu qui a été condamné à 12 mois de prison en 2012 : (6 mois fermes et 6 mois de corvées). Et c’est pendant qu’il effectuait ces corvées au Tribunal du commerce qu’il a commis cet acte. « Prospère est très dangereux  », soutient le parquet avant de requérir la peine de 36 mois fermes. Depuis le vendredi 9 août dernier, Prospère séjourne à la MACB pour 3 ans.

« On m’accuse simplement à tort »

Georges a été relaxé pour infraction non-constituée. Un dossier que le parquet a qualifié de complexe et qu’il serait donc hasardeux d’en tenir rigueur. Comparu à la barre du TGI de Bobo-Dioulasso pour des faits de soustraction de téléphone et 1500 FCFA et aussi pour avoir volontairement porté des coups et blessures sur la personne de Tolo, Georges ne s’est pas reconnu dans ces faits à lui reproché. Cordonnier de profession, 34 ans et père de deux enfants, il soutient qu’il travaille dans les lieux ou le vol a eu lieu depuis 13 ans. En effet, le 23 juin 2013, son voisin qui est vendeur de kiosque a été cambriolé par des individus que Tolo, un sans abris, qui était venu passer la nuit près dudit kiosque a juré que Georges faisait partie des cambrioleurs. « On m’accuse simplement à tort. Je travaille dans les lieux pendant des années et je ne vois pas pourquoi je ferai un acte pareil  », indique le prévenu. Pourtant, Tolo tient mordicus que son agresseur n’est personne d’autre que Georges. Une déclaration que le propriétaire du kiosque confirme car dit-il : «  J’ai aussi été plusieurs fois agressé par Georges ». Tout compte fait, le parquet a estimé que le dossier a été monté sur des bases pas du tout solides. « Il y a plus de doute que de certitude », dit-il. C’est pourquoi, a-t-il requis la relaxe au bénéfice du doute. Le tribunal a renvoyé Georges des fins de poursuite.

2 ans fermes pour abus de confiance

En 2010, Augustin a été condamné à 12 mois de prison avec sursis pour abus de confiance par le TGI. Il est encore revenu devant le même tribunal le vendredi dernier pour les mêmes faits portant sur la somme de 965 000 FCFA qui constitue le montant de la vente de cartes de recharge téléphonique et de transfert d’Ali. Il faut dire que c’est depuis 2011, les deux (Ali et Augustin) avaient engagé cette activité de vente de cartes téléphoniques. Ainsi, Ali fournissait Augustin en cartes. Et chacun des deux avaient ses bénéfices après la vente. Une activité que le prévenu va détruire de par cet acte d’abus de confiance. Il déclare cependant que les pertes sont les manquants de la vente des cartes de recharge. Avant d’ajouter qu’il a utilisé les sous dans la réparation de son engin et dans la nourriture. Des déclarations contradictoires. Même si le conseil du prévenu estime qu’il n’a rien dans le dossier qui puisse inculper son client, Ali s’est constitué partie civile pour réclamer le préjudice. Quant au substitut du procureur, il a estimé que l’instruction à la barre a édifié sur la culpabilité du prévenu récidive. En répression, il a d’abord révoqué la peine de 12 mois avec sursis tout en ajoutant 24 autres mois dont le cumul fait 36 mois de prison ferme contre Augustin. Le Tribunal, après délibération lui a accordé 24 mois fermes et le payement de 966 000FCFA à Ali.

Rassemblés par Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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