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Vision Express sur… : Les valeurs de la gouvernance traditionnelle

Publié le mardi 23 juillet 2013 à 13h02min

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Avant l’arrivée du Blanc, les Africains avaient leur gouvernance propre. Au-delà d’une séparation terrestre ou maritime entre les communautés par des frontières, les dirigeants traditionnels (rois, naba, chef), gouvernaient sans problème majeur. Des communautés voisines vivaient sans distinctions.

En dehors des guerres de cession pour agrandir leurs royaumes respectifs, jamais l’Afrique n’a connu de problèmes majeurs au niveau de la gouvernance locale. La cohésion et la solidarité fraternelle sont des valeurs qui étaient chères à nos dirigeants traditionnels. Pour maintenir cette cohésion, l’éducation a été le maillon essentiel de la chaine. Jamais, la famille africaine ne « badinait » avec l’éducation d’un enfant. C’est pourquoi, elle a fait de leur éducation une préoccupation communautaire. Tout comportement contraire aux valeurs traditionnelles, était punissable par toute personne adulte. Et l’enfant africain avait du respect pour ses aînés. Cette valeur commune a beaucoup contribué à la paix en Afrique. Se fondant sur cette valeur, les dirigeants traditionnels avaient une “oreille attentive” aux préoccupations de leurs populations. L’intérêt commun était le moteur de leur gouvernance. Jamais une catégorie ne pouvait être privilégiée par rapport à une autre. Dans des communautés comme en pays mossi, la gouvernance était si bien organisée que, des ministres chargés de questions précises, facilitaient la tâche au Naaba.

La succession à un autre dirigeant se faisait selon l’ordre préétabli par la communauté. Jamais un fils de dirigeant ou son frère ne pouvait usurper du pouvoir. De cette manière, les conflits et autres troubles sociaux étaient facilement résolus sans tambour ni trompette. Cette façon de gouverner devrait inspirer nos dirigeants d’aujourd’hui. Quoi qu’on dise, les valeurs traditionnelles sont indispensables à une cohésion nationale. Elles contribuent non seulement à une éducation digne de ce nom pour les enfants, mais aussi, elles favorisent un respect des normes pour gouverner un peuple. Les échecs scolaires et dans la vie courante, les crimes, le banditisme et ses corollaires sont entre autres, des manifestations de l’échec des Africains dans l’éducation moderne. Pour la prochaine vision, nous allons nous attarder sur « l’éducation à l’africaine ».

Souro DAO
daosouro@yahoo.fr

L’Express du Faso

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