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Le procès de Nelson Mandela et de Walter Sisulu

Publié le dimanche 21 juillet 2013 à 20h23min

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Le procès de Nelson Mandela et de Walter Sisulu

Le 11 juillet 1963 se tient
le procès de Nelson
Mandela et de son
camarade Walter Sisulu.
Ils sont tous deux avocats et
responsables du Congrès National Africain
(ANC). D’autres
leaders de l’organisation sont aussi
à la barre à Rivonia faubourg de
Pretoria.

Il a admis devant le
tribunal avoir suivi un bref
entraînement en Algérie et envoyé
des hommes en stage militaire
pour qu’ils se préparent aux
actions de sabotage. Il avait fait ce
choix pour attirer l’attention du
gouvernement sur les objectifs de
l’ANC qui sont : la liberté et
l’épanouissement pour les Africains,
la lutte contre la pauvreté et
l’indignité. Mandela termine son
propos par une sorte de litanie qu’il
égrène avec une émotion contenue :
le long calvaire du peuple
noir. « Nous voulons vivre là
où nous avons du travail et ne
pas être éjecté de là parce que
nous n’y sommes pas nés.
Nous voulons avoir un lopin
de terre là où nous avons du
travail. Nous voulons pouvoir
sortir après onze heures du
soir. Nos femmes veulent vivre
avec leurs maris. Nous
voulons surtout l’égalité de
droit. » Après avoir lu cette
déclaration, Mandela dit
aux juges d’une voix
posée : « Toute ma vie, j’ai
mené cette lutte du peuple
africain, j’ai lutté contre la
domination blanche, mais
aussi contre la domination
noire. J’ai chéri l’idéal d’une
société démocratique libre.
C’est un idéal pour lequel
j’espère vivre afin de le réaliser.
Mais si c’est nécessaire, c’est un idéal pour
lequel je suis prêt à mourir. » Walter
Sisulu impressionne l’assistance par
la maîtrise avec laquelle il répond au
procureur. D’aucuns disent qu’il
agissait comme s’il n’est pas sur le
box des accusés. Mandela et ses
camarades parlent en responsables.

Ils ont volontiers souscrit aux
réponses d’un des membres
d’Unkonto, Mkwayi. « Poussés à la
contre-violence, nous avons organisé
l’Unkonto. Mais le sabotage n’est pas le
début de la guerre, c’est seulement une lettre
d’invitation au gouvernement et à la
minorité blanche pour la convention
nationale. » MKwayi, Mandela, Sisulu
et les autres camarades de l’ANC, à
deux doigts de la sentence de la
mort, s’expriment avec aisance. Ils
sont condamnés à la prison à vie et
aux travaux forcés à perpétuité. Plus
d’une vingtaine d’années après,
l’icône de la lutte anti-apartheid
recouvre la liberté. Il est élu en 1994
pour un mandat de cinq ans qu’il n’a
pas renouvelé.

Merneptah Noufou Zougmoré

MUTATIONS N° 32 du 1er juillet 2013.

Bimensuel burkinabé paraissant le 1er et le 15 du mois (contact:mutations.bf@gmail.com site web :www.mutationsbf.net)

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