C’est la Banque mondiale, à travers les pôles régionaux de développement, qui a octroyé le financement des études d’élaboration des schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) de 12 capitales régionales. Les projets finaux sont disponibles.

Mais, avant qu’ils n’atterrissent en conseil des ministres pour adoption, place à la concertation avec les acteurs des différents départements ministériels. Ce, en vue de permettre la prise en compte des projets et politiques sectoriels de tous les acteurs concernés. « La construction de la ville n’est pas que l’affaire du ministère de l’habitat. Il faut donc qu’il y ait une cohérence dans l’élaboration de ces schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme », soutient Léon Paul Toé, le directeur général de l’urbanisme et des travaux fonciers. C’est tout l’intérêt des ateliers interministériels de restitution desdits projets.

Ce 16 juillet, c’était au tour des projets de SDAU des villes de Ziniaré, Dori et Dédougou qui sont passés à la loupe des participants. Le premier atelier s’était tenu le 10 mai 2013, et avait concerné les futurs schémas directeurs des villes de Bobo-Dioulasso, Banfora et Koudougou. L’objectif global de ces concertations est de s’assurer de la prise en compte dans les rapports, des préoccupations, ambitions et politiques de votre secteur pour les régions concernées.

De la RAF 1 au code de l’urbanisme

Document reconnu depuis la première version de la RAF (réforme agraire et foncière), les schémas directeurs d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) ont été confirmés par le code de l’urbanisme et de la construction comme outil indispensable pour mieux organiser le développement de nos villes. C’est pourquoi le ministère de l’habitat et de l’urbanisme a été chargé d’élaborer ces documents pour l’ensemble des villes du Burkina.

Dans les SDAU permettent d’organiser le développement de la ville sur un horizon de 25 ou 30 ans. « Ces schémas que nous sommes en train d’élaborer aujourd’hui, c’est jusqu’à l’horizon 2030 », précise Léon Paul Toé. Les questions de planification à grande échéance des villes induisent la mise en œuvre d’actions d’envergure qui dépassent aujourd’hui les budgets des communes. C’est pourquoi, elles incombent à l’Etat central. Les collectivités territoriales, quant à elle, participent à la mise en œuvre de ces documents. Puisque les investissements qu’elles induisent, dépassent la gestion quotidienne des villes. « Les communes participent effectivement dans les actions qui sont de leur portée et de leur domaine. L’Etat a toujours des responsabilités par rapport au développement des villes », fait remarquer Léon Paul Toé, le directeur général de l’urbanisme et des travaux fonciers. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tous les départements ministériels sont impliqués, et donc représentés à cet atelier.

Moussa Diallo

Lefaso.net