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Djamila Florence Sanfo, diplômée d’Etat en Architecture

Publié le mardi 16 juillet 2013 à 21h00min

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Djamila Florence Sanfo, diplômée d’Etat en Architecture

Le vendredi 28 juin 2013 a eu lieu à l’Ecole nationale d’architecture de Versailles (ENSAV), la soutenance du Projet de fin d’études (PFE) du Diplôme d’Etat (français) en Architecture de Djamila Florence Sanfo, ancienne lauréate aux olympiades burkinabè de mathématiques des séries C et E de la session 2007.

Le Projet de Djamila Florence Sanfo s’intitulait « Multiplexe du FESPACO ». La soutenance a débuté par une présentation, illustrée de cartes, de la dynamique de Ouagadougou. Elle a montré qu’à l’instar des villes d’Afrique subsaharienne de même statut, la capitale burkinabé connait une croissance démographique et spatiale soutenue. Entre les deux derniers recensements de la population de 1996 et 2006, la population ouagalaise est passée de 710 000 à 1 475 000 habitants, soit un doublement en l’espace d’une décennie. Sur le plan spatial, la superficie de la ville a connu dans la même période une évolution de 21 000 à 31 000 hectares. A l’important croît démographique de la ville s’est donc greffée une dynamique spatiale soutenue et non maitrisée par des pouvoirs publics longtemps absents de la gestion urbaine, avant les grandes vagues de lotissements débutées au milieu des années 1980. Aussi, les populations ont-elles développé des stratégies d’accès au foncier, entrainant le développement de quartiers d’habitat informels dits quartiers non lotis.

En dépit de ces dysfonctionnements urbains, Ouagadougou joue un rôle de premier plan dans le domaine culturel en Afrique, à travers les biennales du SIAO et du FESPACO qu’elle abrite.

Si le SIAO dispose d’infrastructures, ce n’est pas le cas du FESPACO, confronté à l’insuffisance de salles et à leur vétusté. C’est partant de ce constat que l’impétrante a développé son projet de réalisation d’un multiplexe de 8 salles de projection d’une capacité de 1000 à 200 places. Essentiellement conçu pour le FESPACO, ce multiplexe, qui permet une montée des marches à l’image du festival de Cannes, fonctionnera également en dehors du festival, comme un multiplexe ordinaire. Au programme, des salles de projection, des salles de fêtes, salons et terrasses VIP, des Bars-Restos, une librairie et une vidéothèque.

Pour avoir de la visibilité, une telle infrastructure et surtout être accessible, doit bénéficier d’une localisation pertinente. Après une fine analyse de la ville, il est ressorti que le Projet ZACA, même si la zone est jusque-là déserte, a un potentiel foncier prometteur qui en fait la localisation idéale. L’implantation d’un multiplexe entrainerait l’urbanisation rapide de la zone et deux grands facteurs mettraient en valeur le bâtiment et l’inscriraient dans leur environnement : l’aéroport et l’avenue Kwamé N’krumah. Il deviendrait, depuis l’aéroport un repère de l’avenue Kwamé N’krumah et depuis l’avenue Kwamé N’krumah, un repère de l’aéroport.

Tous les programmes sont disposés autour d’un axe majeur piéton, qui s’ouvre sur une grande cour en rez-de-chaussée et une autre suspendue, accessible à partir de la cour située juste en dessous.

Le jury après l’exposé de Mlle Sanfo a souligné l’originalité, la complexité du Projet et la maturité de la candidate et lui a accordé la note de 15/20. C’est la deuxième plus forte note de son groupe et la première des filles.

Il faut dire qu’elle a l’architecture dans les gènes puisqu’étant la fille d’un architecte. Toute petite, nous confia t-elle, elle rêvait déjà de marcher sur les traces de son père, sa source d’inspiration. C’est désormais chose faite, avec l’obtention de son diplôme d’Etat.

Jean Yves Kiettyetta

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