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14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

Publié le lundi 15 juillet 2013 à 22h21min

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         14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

Ce 14 juillet 2013, jour de la fête nationale française, la tradition a été respectée à Ouagadougou. Certes, l’on n’a pas eu droit, comme à Paris, à un défilé militaire, mais l’événement a été tout de même commémoré par une grande réception à la Résidence de France qui a encore, pour l’occasion, accueilli du beau monde.

Membres du gouvernement, président (e)s d’institution, parlementaires, diplomates, responsable de partis politiques, cadres de l’administration publique, acteurs du secteur privé, responsables d’organisations de la société civile, membres de la communauté française, bref, ils étaient encore très nombreux à répondre à l’invitation de l’Ambassadeur de France au Burkina, Emmanuel Beth. La délégation gouvernementale était conduite par le Premier ministre en personne, Luc Adolphe Tiao.

Cette forte mobilisation des uns et des autres ne pouvait que réjouir l’Ambassadeur Beth, en fin de mission et qui s’apprête à quitter bientôt le pays. Occasion pour lui de dresser le bilan de ses trois ans de séjour au Faso.

Il a rendu un vibrant hommage à tous ceux ou toutes celles qui ont œuvré à l’accomplissement de sa mission au Burkina, à savoir le renforcement de la coopération entre la France et Le Faso. En effet, après une brillante carrière militaire couronnée par un grade de Général, Emmanuel Beth se voyait nommé ambassadeur de France au Burkina Faso en 2010. Il prendra fonction en octobre 2010. ‘’Novice’’ dans le milieu diplomatique, il lui a fallu apprendre vite et bien avec la bonne collaboration de ses différents interlocuteurs.

Après trois ans aux affaires, c’est en véritable diplomate, que le Général Beth s’est exprimé ce 14 juillet 2013. Désormais rompu aux arcanes diplomatiques, il s’est montré dans son intervention à la fois ouvert et réservé, selon les questions abordées.

Sur le dossier malien, l’Ambassadeur Beth a été par exemple exaltant et prolixe.

« Succès diplomatique certain »

Parlant de l’accord du 18 juin entre le gouvernement malien et les mouvements Touaregs du nord-Mali, il affirme que c’était un « succès diplomatique certain » pour la médiation et la communauté internationale. Quelles que soient les éventuelles difficultés qui pourraient survenir, étant donné, assure-t-il que cela ouvre la voie à la tenue de l’élection présidentielle sur tout le territoire malien.

Le diplomate français a aussi évoqué avec emphase l’opération « Serval » qui a permis de réduire considérablement les forces de nuisance des groupes djihadistes.

En revanche sur les sujets nationaux comme la création controversée du Sénat et l’après 2015, l’Ambassadeur Beth s’est voulu prudent, circonspect. Pas question pour lui de préconiser la marche à suivre. Chaque pays, dit-il, a ses réalités propres. « Il n’y a pas une Afrique, mais des Afriques ». A défaut de décliner le fond de sa pensée, il a émis des vœux, souhaitant que les acteurs Burkinabè trouvent des solutions sur ces questions dans un dialogue démocratique et le respect du bien commun.

Abordant l’après 2015, l’Ambassadeur de France en fin de séjour a dit qu’il ne sera plus là mais qu’il prêtera attention à ce qui se passera compte tenu de son attachement au pays : « le changement dans la continuité ou la continuité dans le changement ».

Le Premier ministre Luc Adolphe Tiao a salué l’action de l’Ambassadeur Beth, à qui il a rendu un vibrant hommage pour sa contribution au renforcement des relations entre le Burkina Faso et la France.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 juillet 2013 à 01:44 En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    France, on vous regarde. Si vous permettez un seul instant que Blaise fasse sa forfaiture, alors nous saurons désormais que vous êtes les ennemis de l’Afrique et les burkinabè sauront vous en tenir rigueur !

  • Le 16 juillet 2013 à 03:10 En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    C’est un diplomate. Que vouliez vous qu’il dise, sinon que lui ne sera plus là et qu’il espère de même pour certains.

  • Le 16 juillet 2013 à 04:32, par Mariam SORE En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    Le colonisateur se veut toujours comme maître des lieux.Pauvres de nous ,il y a des Afriques et toujours la France pour nous definir.Il ne lui restait qu’a` dire "VOS ancetres les gaulois vous souhaitent une bonne fete"pour nous rappeler la domination toujours.Triste comme evenement. L’espoir est permis de voir la France sans ses Afriques.Je ne peux que souhaiter que cela arrire. C’est peut etre utopique mais imaginons la France sans nous,WALLAY les USA enverrons le Catwell la-bas.

    • Le 16 juillet 2013 à 20:51 En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

      Avant de coloniser l’Afrique, la France a colonisé la France ! Comme les mossis ont colonisé les peuples autochtones du Burkina bien avant les français ! Tout çà c’est de l’histoire qu’on ne peut plus changer ! C’est à nous de savoir gérer notre présent et notre avenir comme nous en avons besoin et arrêter de pleurnicher tout le temps ! Sinon j’y étais et son discours n’était pas dans l’esprit que vous dites !

  • Le 16 juillet 2013 à 05:04, par VAGABOND En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    La France encore elle !!! Que diable a t elle a voir avec 2015 et le senat burkinabe ? Les Burkinabe sont assz grands pour savoir ce qu ils veulent. Ils n ont pas besoin de lecon de la part de paris. Blaise doit degager en 2015. Le Burkina n est pas un royaume. .citoyens a vos balais...

  • Le 16 juillet 2013 à 05:07 En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    L’ambassadeur Francais au burkina a raison de ne rien dire comme appreciation quand a la mise en place du SENAT et l’apres 2015 au burkina.Les autorites burkinabe doivent s’avoir leur responsabilite.Si la france parle ,elle sera accusee .Et c’est comme cela les gouvernant africains se comportent creant ainsi des crises politiques et appellent apres la France au secour.En meme temps ils accusent la france d’ingerance .

  • Le 16 juillet 2013 à 07:04 En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    Il a parlé en langage diplomatique pour ne pas dévoiler sa véritable pensée sur le Burkina devant le petit président et les naabas de ce pays ! Ce qui s’appelle également un manque de courage diplomatique entre amis pour se dire les vérités

  • Le 16 juillet 2013 à 07:19, par Chlarsin72 En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    L’ambassadeur a raison de ne rien dire, car connaissant que le regime de *konkonsse* vie ses dernières heures.

  • Le 16 juillet 2013 à 07:35, par le borgne En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    Pas question pour lui de préconiser la marche à suivre. Chaque pays, dit-il, a ses réalités propres. « Il n’y a pas une Afrique, mais des Afriques »
    Je crois que le message est clair pour ceux qui veulent entendre et comprendre.
    Adaptez vos politiques a votre environnement socio-économique. Donc les idiots de politique qui nous servent "le sénat existe te fonctionne dans plusieurs pays africains là".
    les pays se côtoient certes, mais n’ont pas les mêmes problèmes

  • Le 16 juillet 2013 à 08:01, par Passaké En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    "Certes, l’on n’a pas eu droit comme à Paris, à un défilé militaire" .Tu avais réellement besoin de dire ça ? Quelle armée aurait défilé ici à Ouaga ? La française ou la burkinabè ? N’entretenons cette mentalité de colonisés dans nos propos. C’est anodin, mais lourd de conséquence pour des esprits non avertis ; les plus jeunes notamment. Amicalement votre.

  • Le 16 juillet 2013 à 09:21, par L’Homme Fort En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    Cher ambassadeur, ce discours ne peut être compris par nos politiciens myopes. Le message est bien clair pour les habitués des arcanes politiques. "il n’y a pas une Afrique mais des Afriques", "le changement dans la continuité ou la continuité dans le changement". Les réalités politiques du Burkina dans cette logique ne doivent pas s’inscrire dans une visée autarcique mais bien au contraire être pensées en tenant compte de la géopolitique continentale et sous-régionale. Cela indique que le Burkina Faso a l’obligation de tenter l’expérience de l’alternance ou du changement extra muros ou intra muros comme nous le voyons un peu partout en Afrique Noire (de la Côte d’Ivoire au Sénégal en passant par la Guinée Conakry, le Niger, le Libéria, la Guinée-Bissau, le Mali...) et dans les pays magrhebins (Tunisie, Lybie, Egypte) et j’en passe. Après un très long règne, la sagesse naturelle recommande que l’on s’éclipse pour permettre à quelqu’un d’autre d’apporter sa contribution à la construction de l’édifice commun.

    • Le 16 juillet 2013 à 11:28, par bi bang En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

      Quelqu’un peut-il nous décrypter le message du diplomate Beth ?, pour nous qui ne sommes habitués à ce type de langage, vivement qu’un du ministere des affaires étrangères nous éclaire un peu

    • Le 16 juillet 2013 à 12:16, par Ariel sharone En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

      il y a trop d’aigreur dans les interventions et peu d’objectivité et d’analyses...il faut que nous relevions le niveau des échanges les gars...je ne suis pas politique mais un jeune soucieux du bien être des populations....

      Donc faisons un débat constructif.Je pense que l’ambassadeur a fait un discours assez claire.La France veut l’alternance en afrique mais en impose pas la forme.

    • Le 16 juillet 2013 à 13:47, par l’épervier noir En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

      Je ne comprends pas les Africains. Ou nous sommes indépendants et responsables, et dans ce cas nous nous assumons ; ou alors nous sommes des éternels "enfants dépendants" et dans ce cas que les français reviennent nous coloniser à nouveau. Pourquoi toujours tenir compte des avis que peuvent avoir les autres par rapport aux questions nationales. L’ambassadeur donne son avis ,c’est normal. Il appartient aux burkinabè de prendre leur destin en main en faisant un choix responsable et bien pour leur nation. C’est tout

  • Le 16 juillet 2013 à 11:13, par Dioulde En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    2015 au Burkina
    Qui a bien compris le Général Beth comme moi ? Soit on change l’article 37 et on continue avec Compaore Blaise ou on change de Compaore et on continue avec Compaore François.

  • Le 16 juillet 2013 à 11:17, par Alexio En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    La France en ce moment est tres prudente pour donnerr son opinion concernant l installation d un Senat et l apres 2015. Puisque c est la meme France qui a maintenu le regime dictatorial de Blaise Kompaore depuis !5 Oct.1987. L aval donne par l E.-President Chirac d alors Premier ministre de Francois Mitterand wn Cocubinage avec Houphouet F.Boigny et les reseaux francais tombeurs de la revoluton du Aout 83. Maintenant elleL se trouve entre le marteau et l enclume. Le Language de l Ambassadeur fait egard aux revolutions du printemps qui avait humilier la position du gouvernenement Sarkosy pour son protege Ben Ali. Pour se rehabiliter il devrait faire tomber le Colonel Kaddafi. Cela n a rien amener a leau du moulin. Sarkosy fut detronert par Francois Hollande.

  • Le 16 juillet 2013 à 11:41, par le bon citoyen En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    C’est pour cela que la France sera toujours en recéssion et si elle continue cette politique de sauve souris, elle perdra surement sa place de puissance coloniale.

    On ne vous demande pas de donner des ordres à un pays dit indépendant, on vous demande simplement de dire haut et fort ce que vous pensiez de la politique actuelle du Burkina. C’est pour cela que j’aime les anglo saxon, eux au moins ils disent la vérité qui fait mal mais qui arrange au lieu de jouer à l’hypocrisie et venir jouer les pompiers après

  • Le 16 juillet 2013 à 12:53, par Humble En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    Le mot "continuité" suffi à nos autorités, le "changement" , ils ne veulent pas en entendre parlé.

  • Le 16 juillet 2013 à 19:38, par Salaka En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    "il n’y a pas une Afrique mais des afriques" en democratie il n’y a pas 1 dirigent mais des dirigents qui s’échange dans les urnes. Blaiso à peur de CPI mais il va degager pour repondre aux dossiers : ONU, CPI, Burkina.

  • Le 16 juillet 2013 à 21:21, par sampawendé En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    Je pense que l’ambassadeur a été assez claire pour ce qui n’ont pas le verbe du langage codé c’est tant pi pour vous. Ce qui sûr le jour du jour et la fin de la fin s’approche.

    Que Dieu bénisse les hommes toujours intègres

  • Le 17 juillet 2013 à 20:46, par Sebba En réponse à : 14 Juillet à Ouaga : Le Sénat et l’après-2015 au menu

    il a parlé en tant que diplomate alors pas la peine, on ne comprendra pas ce message seulement l’interpreter comme on veut...... je pense que la paix dans ce pays dépend de Blaise, c’est sur lui que reposera les conséquences d’éventuelles crises et autres problèmes des burkinabè..... alors qu’il nous sauve et encourageant l’alternance

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