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Littérature : « Ciel dégagé sur Ouaga », ou les inondations du 1er septembre, racontées par Hadiza Sanoussi

Publié le vendredi 5 juillet 2013 à 21h29min

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Littérature : « Ciel dégagé sur Ouaga », ou les inondations du 1er septembre, racontées par  Hadiza Sanoussi

« Ciel dégagé sur Ouaga », c’est le titre de la dernière œuvre de la romancière burkinabè Hadiza Sanoussi. Dans ce récit-fiction, elle raconte les inondations du 1er septembre 2009 qu’a connu la ville Ouagadougou. L’œuvre a été dédicacée le vendredi 04 juillet 2013 au centre national des archives, en présence du maire honoraire de la ville, Simon Compaoré.

Dans ce roman, Hadiza Sanoussi dépeint avec forts détails les différentes péripéties qui ont jalonné la gestion de la catastrophe du 1er septembre 2009 ; des premières heures aux dernières manifestations du phénomène.

Elle y aborde notamment des thèmes tels que : les problèmes de gestion de nos villes ; le quotidien des populations liées par un destin commun ; les difficultés auxquelles sont confrontés les techniciens de la prévision du temps…

Dans « Ciel dégagé sur Ouaga », la romancière allie fiction et réalité à travers des témoignages édifiants sur la catastrophe du 1er septembre qui a plongé la ville dans les eaux tumultueuses d’une pluie diluvienne. L’œuvre se présente sous forme d’un tragi-documentaire au style simple de type descriptif digne « d’un scénario de film ».

De la banalisation à la consternation

Durant la cérémonie de dédicace, c’est Dr Dramane Konaté, président de la Société des auteurs, des gens de l’écrit et des savoirs (S.A.G.E.S), qui a présenté l’œuvre.
« L’on passe d’abord à la banalisation du phénomène : « Tu appelles ça pluie ? Cette rosée ne peut même pas empêcher un criquet de voler ! » dira un des personnages.

Ensuite c’est la satisfaction parce qu’il y a longtemps que la ville de Ouaga attend cette manne. Si les enfants tout heureux ont trouvé un nouveau moyen de s’amuser avec des planches faisant office de pirogues, certains cherchent à capturer les vagues en images.
Puis c’est la consternation générale car les premiers signes annonciateurs sont les reptiles qui sont débusqués de leurs trous par l’eau.

Le désarroi s’empare des habitants de la ville quand les murs commencent à s’écrouler et les humains à la suite des bestiaux commencent à déguerpir », raconte Dr Dramane Konaté.

Un titre ironique ?

« Ciel dégagé sur Ouaga ». Ce titre semble, à priori, ironique si l’on s’en tient à la réalité et la gravité des évènements. Mais, vu sous un autre angle, il « reprend les observations du service météo quelques heures avant l’arrivée de la pluie qui semblait bloquée à l’Est. Ce qui fait que le ciel au-dessus de Ouagadougou était relativement sans nuages », précise l’auteure.

En 145 pages, subdivisées en 9 parties, Hadiza Sanoussi a su faire évoluer de façon minutieuse la psychologie d’ensemble de l’œuvre.

« Ciel dégagé sur Ouaga » est donc un roman atypique où l’eau est l’actant principal. « La pluie torrentielle impose la chorégraphie d’ensemble de l’œuvre, tandis que les flots entraînent le lecteur dans l’univers de la promiscuité citadine », soutient Dr Dramane Konaté.

Qui est l’auteur ?

Chef du service de l’informatique documentaire du ministère des enseignements secondaire et supérieur depuis 2008, Hadiza Sanoussi prépare actuellement un master de recherches en sciences de l’information et de la communication à l’Institut panafricain d’études et de recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) de Ouagadougou. Titulaire d’un BAC série D (1988), professeure certifiée des lycées et collèges, option Histoire-Géographie (1999), l’écrivaine est à sa 5e œuvre publiée. Les quatre précédents sont : Les deux maris, éditions Moreux en 2001, l’Harmattan en 2009 ; Devoir de cuissage en 2005 ; Et Yallah s’exila en 2010, et Sopam, le duc de Liptougou en 2012.

Moussa Diallo

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