Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
C’est fait. Le rassemblement des partis politique de l’opposition du Houet (RPOH) a tenu son pari à Bobo-Dioulasso. Au cours d’une journée marathon, plus d’un millier de manifestants ont exprimé leur ras le bol à la mauvaise gouvernance, à la création du sénat, à la corruption… En prélude à la source oreille du gouvernement, des manifestants menacent d’investir la place Tièfo Amoro (pour en faire une place Tahrir) et de créer un mouvement du 29 juin.
Le rassemblement des partis politique de l’opposition du Houet (RPOH) jubile. Coordonnateur de la journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso, Moussa Zerbo et ses camarades de l’opposition ont passé par toutes les émotions. Et pour cause, rien n’était gagné en cette mâtiné du 29 juin 2013. A 7h 00, la ville de Bobo-Dioulasso vibrait encore normalement. Seul l’impressionnant déploiement des forces de l’ordre et de sécurité préfigurait des évènements à venir.
Sur la place Tiéfo Amoro, point de départ des manifestants, c’était l’anxiété. Car à 7h 20 on ne comptait que les organisateurs et les techniciens de la sonorisation. Pas plus de 20 personnes. Les minutes s’égrènent et le scepticisme gagne du terrain. A 7 h40, l’UNIR/MS, le Faso Autrement, l’UPC partagent des tracts ou des affiches à la cinquantaine de personnes présentes avec le pressentiment d’une manifestation vouée à l’échec. On se pose des questions et des manifestants se demandent si la marche aura lieu. A 60 ans révolus, François, un licencié de la SN-CITEC s’inquiètent et s’interrogent « Est-ce que nous vivons dans la même ville » avant de relater sa mésaventure. Licencié de la SN-Citec à 4 ans de la retraite il est toujours en attente de ses droits. Il occupe plus d’une dizaine de personnes en se lançant dans une logorrhée interminable. D’où ressort le mépris de ses ex patrons, les noms de ses anciens collègues décédés après leur licenciement, l’indifférence du gouvernorat des Hauts-Bassins et la misère des malades de l’hôpital Souro Sanou. Avant de conclure par « Je marche parce qu’il n’y a pas de justice dans ce pays »
L’heure africaine
A moins de 10 minutes du début de la marche, la place Tiefo Amoro était encore clairsemé. Malheureusement pour les organisateurs, les bobolais semblaient aux abonnés absents. Il a fallu attendre 8H pour constater un début d’affluence. « C’est normal, nous sommes en Afrique et c’est maintenant que certains vont quitter leur domicile. Comme s’ils n’avaient pas de problèmes » lance un étudiant. 30 minutes après 8 heures, la Place Tiéfo Amoro enregistrait enfin des centaines de personnes. C’est mieux que rien et les coordonnateurs commencent à organiser les manifestants. En attendant le début de la marche, les députés Nestor Bassière et Adama Sanou rejoignent le groupe. Quelques minutes après, des renforts ont rassuré les sceptiques de l’adhésion des bobolais à la journée de protestation nationale lancée par le Chef de file de l’opposition burkinabè.
L’apport des étudiants
A la surprise des organisateurs et aux grands dament des détracteurs de la manifestation du 29, les étudiants ont crée la différence. Absent de la place Tiéfo Amoro, ils ont pris le train en marche. En rejoignant en nombre impressionnant les manifestants. Avec eux, le groupe se sentait assez compact, assez représentatif et assez vigoureux pour entamer la marche. En nombre, la fourchette de 1.500 à 2.500 manifestants est avancée par certains observateurs.
Côté sécurité, il faut dire que les autorités n’ont pas lésinés sur les moyens. La CRS, la Gendarmerie, la police et le renseignement ont été mis en contribution. Sous leurs regards bienveillants, les manifestants clament des slogans hostiles au Président Compaoré et à sa famille tout en dénonçant la mauvaise gouvernance, la corruption, le clanisme qui mine le Burkina.
Face à face, manifestant et force de l’ordre et de sécurité
Après quelques kilomètres de marche, les manifestants croisent le dispositif sécuritaire mis en place pour protéger le Haut-Commissariat. A environ 400 mètre du dispositif, ils entament l’hymne nationale en avançant. A 100 mètres, l’hymne nationale est encore entamée et bouclée par un « La Patrie ou la Mort nous Vaincrons » aux allures de défiance à la sécurité et aux représentants locaux de l’Etat. A une cinquantaine de mètre des autorités, les manifestants se surchauffent. Le mercure monte et on a l’impression que tout peut arriver. Heureusement, la sagesse prime.
Le message du chef de file de l’opposition transmis
La foule maitrisée et la sécurité bien en place, les CRS ouvrent une brèche pour permettre aux leaders de l’opposition de rencontrer Nandy Somé, Haut-Commissaire de la province du Houet. Après les salutations d’usage, l’honorable député Nestor Baissière lit le message du Chef de file l’opposition politique burkinabè à transmettre au Président du Faso. Et déjà, Moussa Zerbo, coordonnateur du RPOH lance ses premiers mots de satisfaction « Ce n’est qu’un début ». Le message transmis, les manifestants rebroussent chemin pour la place Tiefo Amoro. Là, la sonorisation et les slogans anti Compaoré reprennent de plus belle. On chante en Dioula (langue locale) et on se plaise à dire que : « 27 ans de pouvoir, c’est trop. Le sénat ne va pas résoudre les problèmes du Burkina, le sénat ne va pas empêcher la corruption, le sénat ne va pas acheter du matériel pour l’hôpital Souro Sanou »
L’idée d’une place Tahrir
De retour à la place Tiefo Amoro, les manifestants sous l’impulsion de l’animateur s’acharnent à peindre les années sombres du pouvoir Compaoré. Corruption, Clanisme, dictature sont dénoncés. Les grands gagnants de la journée, à savoir les coordonnateurs du RPOH ont été présenté aux manifestants. Et le message du chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré lu pour le public par l’honorable Adama Sanou. A sa suite, Moussa Zerbo a repris la parole pour dire non au sénat, non à la corruption, non au pouvoir à vie. Adepte de la manière forte, un jeune a demandé à ses camarades d’investir dans les jours à venir la place Tiéfo Amoro pour en faire une place Tahrir, épicentre de la contestation Anti Hosni Moubarak en Egypte. Du 29 juin à Bobo-Dioulasso, on retiendra peut être la naissance d’une opposition capable de faire bouger les lignes.
Ousséni BANCE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 30 juin 2013 à 18:38, par Le Gentil Garçon (GG) En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
"on retiendra peut être la naissance d’une opposition capable de faire bouger les lignes" bien dit et ça ne fait que commencer. On se verra dans ce pays, merci !
Le 30 juin 2013 à 20:45, par crazyboy En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
jeunesse du Burkina,c’est à nous de faire changer les choses. Il est temps qu’on bouge vraiment. inspirons nous de la Tunisie,l Égypte. Le comportement de nos autorités est vraiment indigne,ces gens ne méritent pas de nous gouverner. Le samedi dernier ils avaient tout planifier pour casser le mouvement à Ouaga,mais hélas vous avez failli en montrant votre lâcheté. On était des milliers au rond des nations unies,les barrières placées devant le CES ne pouvaient en aucun cas contenir le monde qu’il y avait vu qu’il y a deux groupes venant de l’avenue kwamé nkrumah et de la voie de la maison du peuple,les barrières étant trop proche du rond point,c’était donc impossible que certaines personnes ne franchissent pas ces barrières. La police a même compris cela et fait semblant d’observer un retrait pour laisser les marcheurs passés mais c’était sans compté sur les ordres qu’ils ont reçu de personnes irresponsables. Ils ont chargé sans hésiter sur leurs frères,enfants,sœurs,mères ,grand mères et grand pères car cette marche rassemblait toutes les couches sociales. j’étais très touché,des vieilles personnes sont tombées devant moi,j’ai dû venir en aide à une vieille personne d’au mois 65ans,il n’a pas supporté la toxicité du gaz lacrymogène et s’est évanoui. Des dames se sont retrouvées presque tout nu,et il y avait aussi des infirmes parmi les marcheurs. Je n’aurais jamais imaginé nos dirigeants capables de donner l’ordre de tirer sur la foule. Et je me demande si les CRS ont pour rôle de tuer le peuple ou de garantir la sécurité du peuple. J’étais surpris aussi qu’ils tirent à bout portant au lieu de tirer en l’air,bien que les marcheurs fuissent,ils nous poursuivaient toujours. Le plus grave de tout cela est qu’ils voulaient vraiment tuer car ils ont utiliser de vraies balles. On en a même ramassé. je crois que ce pays est perdition. Nos dirigeants manquent de conscience !
2. Le 30 juin 2013 à 19:35, par Vigilance En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
Ça m’étonne... Pour une fois les bobolais ont enfin suivi les autres !
En tout cas, bon réveil a vous et bienvenus dans le monde des battants.
Tous ensemble, en avant. A chacun son balai !!! Le citoyen va balayer sa maison.
Le 30 juin 2013 à 21:25, par 14 juillet 1789 du Burkina Faso arrive. Le roi sera décapiter En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
Vigilance. tu n’as pas dit vrai. Blaise même connais et crains Bobo. c’est l’une des ville ou il ne gagne pas facilement. en 1991, Bobo-Dioulasso à brulé toutes les urnes et ya véritablement pas eu d’élection à Bobo et Blaise ne peut jamais oublier cela.
Le 1er juillet 2013 à 09:28, par BOL En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
IL FAUT CHASSER CE BLAISO DE CE POUVOIR ILS VEULENT NOUS FLATTER AVECSES INDEMMNITES MAIS RIEN NE CHANGERASS ON SERA DANS LA RUE LE 20 JUILLET. GARE A EUX SI RIEN N’es FAIT DICI LA FIN DU MOIS AUSSI
Le 1er juillet 2013 à 12:55, par Bachir En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
Vous n’ avez rien compris les opposants vont vous utiliser come des canons. Es ce que vous savez combien le CFOP touche par an ? S i vous ne savez pas je vais vous dire 500 millions/an pourkoi ils ne renonce pas à cela ? Le président na pas exclus des gens pour etre sénateur voilà qu’ils ont lacer l’élection et tous ceux qui sont intéressé peuvent déposer leur dossier du 01 au 08Juillet 2013. Je vous demande de rester ce vous pour ne pas etre piétiner par un éléphan
Le 2 juillet 2013 à 11:50, par pegda En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
Svp 75 millions contre 3000 millions an !!!!!!
qui dit mieux....... vie chère............merçi
3. Le 30 juin 2013 à 20:59 En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
Trop de fautes dans ton article. Je n’ai pas pu achever la lecture. Je me suis arrêté après avoir identifié 10 fautes avant même d’atteindre la moitié du texte. Il faut se relire avant de publier.
Le 1er juillet 2013 à 08:24 En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
monsieur le professeur de français, ici, on s’en fou des fautes. l’important, c’est le contenu des messages !
Le 3 juillet 2013 à 00:15, par sidaa En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
nous voulons la paix une bonne fois pour toutes car il nya pas la paix au Faso
Le 3 juillet 2013 à 00:20, par sidaa En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
nous voulons la paix une bonne fois pour toutes car il nya pas la paix au Faso
Le 1er juillet 2013 à 08:53, par Benji En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
Mon frère,c’est vrai qu’il y a des fautes mais il ne faut pas te concentrer sur ça sinon tu vas manquer l’essentiel.Quand on te donne un devoir où tu dois corriger les fautes,tu ne vas pas arrêter de lire parce qu’il y a trop de faute ! Concentre-toi plutôt sur le but de ta lecture : t’informer.
Le 1er juillet 2013 à 09:36, par rozay En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
l’important c’est de se faire comprendre.
Le 1er juillet 2013 à 10:39, par Africainement En réponse à : Journée nationale de protestation à Bobo-Dioulasso : « La peur à changé de camp » dixit le député Amadou Sanou.
Hey Mon ami tu as compris le message où pas ! Les fautes on s’en moque ! Si le français c’est ton idole en langue c’est ton problème. Laisse nous Tranquille... vous n’avez plus aucune âmes africaines vous autres......
Africainement vôtre ....... tchrrrrrrrrrrrr !