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Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

Publié le vendredi 28 juin 2013 à 17h09min

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Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

Le débat sur le Sénat continue de susciter des réactions de la part de citoyens. Qui pour approuver, qui pour dire leur refus. Ainsi en est-il du COFEDEC qui appelle à la mobilisation pour dit-il, la défense de la constituions.

Sourd une fois de plus aux gémissements des femmes face à la vie chère, aux difficultés multiformes qu’elles rencontrent pour les études universitaires de leurs enfants et aveugle devant les souffrances qu’elles éprouvent dans les structures de santé démunies pour soigner leurs enfants malades, le pouvoir actuel de la VIème République a décidé de foncer contre tout bon sens pour mettre en place un sénat inutile et budgétivore. Il a, comme dans ses habitudes, opté de satisfaire les besoins de la minorité au pouvoir au détriment du plus grand nombre.

Face aux arguments pertinents exposés par les partis de l’opposition et la société civile, qu’il nous est ici inutile de reprendre, les partisans de la mise en place immédiate du sénat n’ont de réplique que le fait déjà constitutionnel de l’institution et l’argutie du renforcement de la démocratie.

Pour le premier argument avancé, le COFEDEC, dans son manifeste publié il y a quelques semaines, avait dénoncé l’iniquité de la modification de la constitution instituant le sénat et octroyant l’amnistie aux anciens chefs de l’Etat.

Ces modifications, rappelons le, ainsi que celle de l’article 37 en 1997(et projetée encore en cette année), n’ont servi et ne serviront que des intérêts de groupes limités. Aujourd’hui, le pouvoir et se alliés se font forts de la constitutionnalisation du sénat comme argument pour exiger sa mise en place immédiate.

Il est de droit reconnu que nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. C’est comme le fautif reconnu comme tel, mais qui revendique que lui soient attribués les éventuels retombées positives de sa faute, au lieu de contribuer à la réparation de celle-ci. Et il serait bien plus facile de supprimer cette disposition constitutionnelle que de mettre en œuvre le sénat.

L’argument de l’approfondissement de la démocratie ne résiste pas longtemps à l’analyse lorsqu’on examine la composition même du sénat telle que préconisée par la loi organique qui la définit : jusqu’à 29 sénateurs seront nommés par le président du Faso ; la plus grande majorité des autres proviendront ou seront très proches du parti au pouvoir.

Pour le COFEDEC, la mise en place du sénat ne vise qu’à préparer le tripatouillage de la constitution par la modification de l’article 37 et au passage la récompense de vieux compagnons politiques devenus sérieusement désœuvrés et dangereusement encombrants.

C’est pourquoi le COFEDEC, opposé aux tripatouillages de notre constitution et surtout à la modification de l’article 37, convaincu que l’argent destinés au sénat peut et doit servir à l’amélioration des conditions d’études et vie des burkinabés, appelle toutes les femmes, politiques ou non, de la société civile, à sortir nombreuses le 29 juin 2013 pour dire non :
-  à la mise œuvre du sénat
-  à la modification de l’article 37
-  à la vie chère
-  à l’impunité
-  à la corruption
-  au chômage des jeunes
-  aux blanchiments des années de nos enfants

Femmes du Burkina Faso, l’avenir de nos enfants est entre nos mains à présent !

Pour le COFEDEC : Marie Madeleine SOMDA : 77 76 21 21 cofedecbf@yahoo.fr

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Vos commentaires

  • Le 28 juin 2013 à 17:58, par Elda En réponse à : Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

    Femmes intègres et soucieuses de l’avenir des générations futures, je suis fière de vous et de me reconnaître également dans votre message. Nous sommes ensemble demain pour dire NON AU SENAT. Et OUI Pour un Burkina débarrassé de tout esprit d’égoïste et machiavélique et mettant en avant la volonté du peuple en avant, pour une vie plus accessible à tous en avant, pour une éducation de qualité en avant....

  • Le 28 juin 2013 à 18:40 En réponse à : Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

    Heureusement il y a encor des femmes qui comprennent dans ce pays.courage a vous les femmes vos enfants vous soutiennent.

  • Le 28 juin 2013 à 19:47, par MAX En réponse à : Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

    J’ai les larmes aux yeux.
    Pourquoi le Chef de l’État ne veut pas se débarrasser de ses oeilleres et regarder la réalité en face ?
    Le pays fonce droit dans le mur, au grand bonheur de ses détracteurs, Dieu seul sait le nombre, qui disent que ça n’arrive pas qu’aux autres !

  • Le 28 juin 2013 à 23:12, par LeSenateur En réponse à : Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

    Il faut qu’il comprend que nous preferons un Burkina fort que des Compaoré forts

    • Le 29 juin 2013 à 14:25, par katimi justice savadogo En réponse à : Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

      Il faut saluer le courage, le combat noble et engagé, la détermination de la seconde moitié du ciel à travers le COFEDEC pour cet appel historique à la mobilisation ; ces femmes intègres et dignes qui refusent la résignation, la fatalité, le diktat et le passage en force pour instituer le sénat budgétivore, inutile et hors la loi.
      Cet empressement et cette précipitation pour installer le sénat contre vent et marée, cache un agenda caché dont la finalité inavouée est de contourner l’assemblée nationale dont le CDP face au réveil du peuple a perdu son tuuk guli, donc son hégémonie et se trouve donc incapable de modifier la constitution par le parlement. Pour contourner l’assemblée nationale et modifier l’article 37, il faut passer par la création du sénat ; car malgré l’octroi au forceps par le CCRP de l’amnistie au chef de l’état par des partis politiques acquis, la sérénité n’est plus de mise dans le camp de la mouvance présidentielle.
      Ceci expliquant par ailleurs les gesticulations, les jérémiades, et les cris d’orfraie des thuriféraires du pouvoir paniqués à l’idée de perdre les privilèges indus, appelant à sauter le verrou de la modification malgré le non consensus obtenu au CCRP.
      Personnellement j’invitais Mme SOMDA et le COFEDEC dans un de mes posts à se joindre aux hommes pour apporter la réplique cinglante à la provocation et la morve du gouvernement ; ma femme sera aux cotés du COFEDEC pour dénoncer la forfaiture du sénat.
      La désobéissance civique étant incluse dans la constitution en cas de viol comme c’est le cas avec le sénat à l’agenda caché, il est du ressort de l’opposition et de son chef et des patriotes de sonner le tocsin de la mobilisation.
      Nous ne comprenons pas la panique et l’hystérie du gouvernement face à une mobilisation pacifique ; les casseurs se trouvant dans le camp du pouvoir.
      Cette panique montre à la face du monde si besoin est que ce pouvoir anti démocratique a peur de la contradiction, abhorre le changement pacifique gage de tout développement durable.
      Nos cris pourront arriver à OBAMA qui séjourne actuellement en Afrique et qui pourra apprécier à sa juste valeur le degré et le niveau atteints par notre démocratie à la sauce burkinabè.
      Pour terminer je salue la mobilisation des femmes intègres et dignes du COFEDEC qui démontrent ainsi que les femmes du BF rejettent l’idée farfelue avancée par une petite femme djandjoba aux ordres que Blaise serait un don de Dieu pour le BF.
      Tous ensemble le samedi 29 Juin 2013 pour barrer la route à la mal gouvernance, à l’impunité, à la vie chère, au machin du sénat, à la corruption, à la morale qui agonise et dire non à la stagnation et au recul du BF sur tous les fronts du développement, en témoigne le dernier classement du PNUD.

  • Le 3 juillet 2013 à 17:38, par panga En réponse à : Journée du 29 juin 2013 : Le collectif des femmes pour la défense de la constitution (COFEDEC) se fait entendre

    LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS.

    JE SUIS CONVAINCU QUE L’HEURE EST ARRIVÉE POUR LE CDP DE QUITTER LE POUVOIR.

    JE SUIS SUR QU’EN 2015 CE SERA UN PATRIE QUI SERA AU POUVOIR ET QUI REGARDERA AVEC MÉPRIS ET CONVICTION LA SITUATION DES VRAIS BURKINABÉ ( JE NE PARLE PA DES BÉNI OUI OUI)

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