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Journée internationale de la veuve et de l’orphelin : La Fondation Lucie Kaboré-Traoré consacre 72h d’activités à la veuve et à l’orphelin du Burkina

Publié le lundi 24 juin 2013 à 22h27min

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 Journée internationale de la veuve et de l’orphelin : La Fondation Lucie Kaboré-Traoré consacre 72h d’activités à la veuve et à  l’orphelin du Burkina

Le 23 juin est consacré Journée internationale de la veuve et de l’orphelin. Dans le cadre de la 3è édition de commémoration de cette journée dans notre pays, la Fondation Lucie Kaboré-Traoré (FLTK) a organisé entre autres, une conférence publique axée sur les droits de la veuve et de l’orphelin au Burkina Faso. Animée par la présidente de l’Association des femmes juristes du Burkina, Somkièta Traoré, cette conférence a été placée sous le patronage de la ministre des Droits humains et de la promotion civique, et sous le parrainage du député, Pascaline Tamini.

Pour la commémoration de la Journée internationale de la veuve et de l’orphelin, la FLTK a engagé une vaste campagne d’activités qui a commencé le 22 juin 2013 par un dépistage de plusieurs pathologies au niveau du centre médical de la fondation. Cette opération a bénéficié à près de 400 veuves, à en croire Dr Alice Zoungrana, membre de la Fondation.

Et avec la conférence du jour qui a enregistré la présence de la génitrice de ladite Fondation, venue manifester son profond attachement à la cause de la veuve et de l’orphelin. En plus de celles de Ouagadougou, des veuves sont venues de Boussé, Gaoua et Bobo-Dioulasso. A l’honneur également, les orphelins amenés pour leur redonner le sourire. En tout cas, ils ont été bercés par la voix de la talentueuse Rovane qui chante leur cause. Aussi, un sketch a dépeint certaines de leurs réalités, avant l’entame de la conférence dont l’outil de référence est le Code des personnes et de la famille. Cette conférence a porté en effet, sur les droits des orphelins.

Une séance de dons de vivres, vêtements, kits d’hygiène et bien d’autres choses, suivra la conférence. Et le 24 juin, les orphelins iront en colonie de vacance à Bobo, Banfora, et pourront aussi visiter les piques de Sindou.

Appel à la mobilisation en faveur des orphelins

C’est l’Association des veuves du Burkina créée en 1974, qui est devenue en 2009 la FLKT. Et cette fondation s’est fixée comme principale mission, la protection sociale des veuves et des orphelins.

La 3è édition de la commémoration de la Journée internationale de la veuve et de l’orphelin a été l’occasion pour Dr Alice Zoungrana, membre de ladite fondation, de lancer un appel à la mobilisation en faveur de ces catégories sociales défavorisées.

« Je voudrais lancer un appel aux autorités, aux membres du gouvernement, particulièrement au Ministère de la promotion de la femme et du genre, au Ministère des droits humains et de la promotion civique, et à celui de l’action sociale et de la solidarité nationale, pour que ces trois Ministères puissent nous accompagner en inscrivant la promotion de la veuve et de l’orphelin dans leur agenda.

Je lance également un appel à toutes les organisations féminines, parce qu’il est important qu’on se mobilise pour le rétablissement et le respect des droits de la veuve et de l’orphelin.

Je voudrais lancer un appel à toute la population pour que chacun à son niveau se décide à respecter et à faire respecter les droits de la veuve et de l’orphelin », a indiqué Dr Alice Zoungrana.

Au cours de la cérémonie, Alioune Benga, directeur de l’IAM, a offert deux bourses d’études au profit des orphelins.

Se battre pour conquérir sa place au sein de la communauté

Après avoir exprimé sa sensibilité à la situation de la veuve sous nos tropiques – étant elle-même veuve depuis 1976 - la marraine de la conférence, Pascaline Tamini a invité les veuves à se remonter le moral pour tourner la page sombre qu’engendre la disparition du conjoint.

Pour elle, les veuves ne doivent jamais cesser de se considérer comme détentrices des mêmes droits reconnus à tous les citoyens burkinabè. Mieux, elles doivent s’approprier ces droits, les exercer en exécutant leurs devoirs aussi. En effet, dira-t-elle, les veuves « doivent exercer leurs droits, mais aussi satisfaire à leurs devoirs pour avoir leur place au sein de la communauté ».

Pour se faire, elles doivent rapidement dépasser leurs conditions de veuves miséreuses en refusant de se remettre uniquement à la générosité communautaire, mais surtout en travaillant, en luttant pour l’amélioration de leurs condition de vie, pour leur parfaite insertion dans la société, car « personne ne viendra faire cela à leur place ».

Fulbert Paré

Lefaso.net

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