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Coopération parlementaire et intégration des peuples : Piste pour la mise en place des Etats-Unis d’Afrique par le bas ? (5/5)

Publié le jeudi 13 juin 2013 à 22h04min

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Coopération parlementaire et intégration des peuples : Piste pour la mise en place des Etats-Unis d’Afrique par le bas ? (5/5)

Dans le cadre de la coopération parlementaire, le président de l’Assemblée nationale du Ghana a suggéré à son homologue burkinabè de travailler à instaurer l’enseignement bilingue dans notre système éducatif. C’était le 6 mars 2013, à la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire 2013 de notre Représentation nationale.

« L’éducation est la base de tout développement », dit-on. Le développent, elle en assure même la pérennité. Cela est d’autant plus vrai que même les Etats les plus développés continuent de mettre l’accent sur l’éducation.

Dans le cadre de l’école, l’éducation doit être assise sur un enseignement qualitativement diversifié à même d’apporter « la lumière ». Et la ou les langues dans lesquelles ces enseignements sont dispensés doivent être gages d’ouverture, surtout dans le contexte actuel d’uniformisation planétaire des systèmes éducatifs. Evidemment, le meilleur moyen de tirer profit de ce contexte, est celui de la diversification des langues dans lesquelles les enseignements sont donnés.

Et pour le Burkina dont le système éducatif scolaire est prioritairement est assis sur la langue française, il serait bon de travailler à instaurer le bilinguisme au sein de nos établissements d’enseignement. En tout cas, le président de l’Assemblée nationale du Ghana aura été suffisamment persistant dans son invite à l’enseignement généralisé de l’anglais au Burkina.

La langue, facteur d’intégration

Lorsque des peuples, séparés par des limites territoriales, comprennent la ou les mêmes langues, le degré de rapprochement, sinon de cohabitation sereine, se renforce. Ce qui consolide naturellement la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que les facilités –légales notamment- d’installation de part et d’autre.

Et dans le contexte actuel d’aspiration affichée au panafricanisme rayonnant, il importe que le facteur linguistique serve de levier. Dans ce sens, les langues officielles des différents Etats méritent d’être partagées, grâce en particulier aux efforts francs et pratiques de nos parlements.

Sur la question, le président de l’Assemblée nationale du Ghana, Edward Doe Adjaho a des propositions assez intéressantes. En effet, s’adressant à la Représentation nationale du Burkina le 6 mars dernier, le président Adjaho a lancé « nous devons rechercher les domaines où nous pouvons renforcer la coopération et aller plus de l’avant ». Pour être plus explicite, il a précisé « je voudrais vous inviter à travailler à l’amélioration de l’éducation bilingue entre les deux peuples ». Cela peut aussi contribuer à renforcer l’intégration entre les deux parlements ; et au-delà, celle des peuples burkinabè et ghanéens.

Cette initiative serait d’autant plus intéressante mutuellement, qu’il y a des liens économiques non négligeables tenant notamment au partage des eaux de la Volta entre les deux pays. Mieux, c’est l’intégration des peuples qui s’en trouvera renforcée. Et c’est ainsi aussi que nos parlements peuvent actionner, ou à tout le moins, soutenir les initiatives d’instauration des Etats-Unis d’Afrique.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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