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Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

Publié le mercredi 12 juin 2013 à 22h55min

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Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles  à la signature de l’accord

En quittant Ouagadougou ce lundi 10 juin 2013 pour Bamako, l’intention de Tiebilé Dramé, n’était pas, apparemment, de s’y éterniser. « Très prochainement », avait-il déclaré à la presse.

Mais, une fois au bord du Djoliba, les choses semblent avoir pris des tournures graves au point que près de 48 heures après, il n’est toujours pas de retour dans la capitale Burkinabè, où les représentants du mouvement touareg conjoint MNLA-HCUA se disent pour leur part prêts à signer l’accord.

Mais, en pareilles circonstances, pas d’accord qui vaille sans la signature des deux parties des pourparlers inter-maliens dont l’objectif, faut-il le rappeler, est de favoriser la ténue de l’élection présidentielle du 28 juillet sur toute l’étendue du territoire malien, y compris à Kidal, le fief du MNLA-HCUA.

Pour la médiation Burkinabè, il n’y a pas plusieurs solutions à la situation : il faut absolument ‘’manager’’ les autorités de transitions maliennes afin de les convaincre à revenir sur la table de négociation pour signer ledit accord.

Lever les derniers obstacles

Et c’est dans cette optique que Djibrill Bassolé, représentant du médiateur, a fait le déplacement de Bamako ce mercredi 12 juin 2013. Accompagnés des représentants de la communauté internationale, il va donc tenter de lever les obstacles qui se dressent au niveau des autorités maliennes et qui empêchent le retour de Tiebilé Dramé à Ouaga.

A Bamako, les faucons de la transition pensent qu’une part belle est faite aux rebelles touareg dans le projet d’accord, notamment en ce qui concerne les garanties exigées par ces derniers pour le redéploiement de l’armée malienne à Kidal. D’où le refus de venir parapher l’accord. Maintenant que Bassolé est dans la capitale malienne, c’est à lui d’user de ses talents de négociateur pour convaincre les autorités de transition du bien-fondé de l’accord, au besoin leur faire quelques concessions. C’est dans leur intérêt aussi de signer le plus rapidement l’accord, vu que le 28 juillet est proche.

Deux possibilités pour Bamako

En tous les cas deux possibilités s’offrent à Bamako : soit négocier encore quelques avantages dans l’accord et venir le signer en bonne et due forme ; soit rompre unilatéralement les pourparlers et reprendre Kidal et sa région par les armes.

Dans l’un ou l’autre cas, il y a des avantages et des inconvénients.

Le règlement du différend sur la table de négociation permet de faire l’économie d’une confrontation armée avec ses corollaires de victimes. Mais, la contre- partie, c’est les concessions qu’il faut faire à l’autre partie, avec parfois le risque de se faire rouler dans la farine.

La reconquête par les armes

La reconquête de Kidal par les armes peut être un bon moyen pour les autorités de Bamako d’assurer le redéploiement de la sécurité et de l’administration sur tout le territoire, sans avoir à faire des concessions aux mouvements touareg.

Mais, problème : avec quelle armée et avec quel soutien de la communauté internationale ? Ce n’est un secret pour personne, n’eût été l’intervention des forces françaises, tout le Mali aujourd’hui serait peut-être aux mains des islamistes.

Choix cornélien pour les autorités maliennes

Et les Français ont apparemment intérêt à ce que les membres du MNLA et du HCUA soient ménagés sur la question du redéploiement de l’administration et de la sécurité dans le nord-Mali. En effet, les autorités françaises ont peut-être, aussi besoin de la collaboration des mouvements touareg de l’Azawad pour obtenir la libération de leurs compatriotes pris en otages par les Djihadistes, jadis maîtres de la région.

Dans un tel contexte, le choix de signer ou de ne pas signer s’avère cornélien pour les autorités maliennes. En tous les cas, elles doivent se déterminer le plus tôt possible, si tant est que leur objectif est tenir l’élection présidentielle à la date du 28 juillet qu’elles ont-elles-mêmes choisie.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 juin 2013 à 20:47, par Fanon En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    C’est ce même orgueil et cette même fanfaronnade qui ont conduit le mali au fond du trou. Ils se disent qu’ils leur faut une guerre et une victoire pour laver l’affront aux yeux de leur population. Mais rien n’est moins évident. Si tout le monde s’écartait pour les laisser face à face, il est à parier que dans 48 heures, Dioncounda devra lancer un nouveau SOS à gorge déployée ou alors ces hommes bleus prennent leur thé à Bamako. J’ai comme l’impression que comme Bamako n’a pas été pris, ces gens n’ont retenu aucune leçon. De plus, d’autres ont payé à leur place le prix du sang lors des confrontations. C’est pourquoi ils se comportent ainsi en enfants gâtés et dorlotés.

    • Le 13 juin 2013 à 10:05, par bamas En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

      Dieu te bénisse mon cher...Vrai.

    • Le 13 juin 2013 à 17:24, par N’faly En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

      Le problème aussi est que beaucoup pensent apporter un éclairage sur ce problème dont à la vérité ils ignorent tout. Vous avez été bernés en pensant que c’est le mnla qui a seul conquis les trois régions du nord. Mais les maliens eux ils savaient depuis longtemps que la réalité était toute autre. Si le mnla était si fort comme toi tu le soutiens, il ne serait pas éjecté de gao en 2 heures de combat contre le mujao. Les maliens, à commencer par ATT qui est tant décrié, étaient apparemment les seuls à savoir qu’ils font face à l’international terrorisme pour lequel le mnla servait de cheval de troie. C’est vrai autant l’intervention française a sauvé le Mali, elle en a fait plus que pour le mnla qui avait été chassé de tous les coins et recoins du territoire malien. Nous réitérons notre gratitude à françois hollande mais nous savons aussi qu’il a remis sur la scelle le mnla en le laissant occuper kidal, de quoi posséder une monnaie d’échange. Vous ne cessez d’attaquer l’armée malienne. Ce qui est certain, malgré le dysfonctionnement grave qui l’accapare, elle ne pourrait être vaincue par aucune armée de la CEDEAO. Que cela soit clair pour tout le monde. De la même façon que l’armée malienne a été chassée par l’internationnal terrorisme, toutes les autres armées de la sous région allaient subir le même sort. Il ne faut pas vous laisser berner par le bien qu’on dit de votre armée dans ses missions de maintien de la paix. L’armée malienne aussi a été sur plusieurs théâtres et on nous disait les mêmes choses.

  • Le 12 juin 2013 à 21:27, par Le Debf En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    La réalité est que la France soutient le MNLA parce que c’est leur allié dans la conquête du Sahara (malien, burkinabè, nigérien, ....) qui regorge de richesses. Et nous, Blaise Compaoré en tête, nous faisons complices de cette forfaiture !

  • Le 13 juin 2013 à 10:28, par bamas En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    Chez nous on aime dire "Ce n’est pas la bouche". En réalité, Bamako n’a pas plus d’un choix à faire par rapport à ce projet d’accords : signer !!! Mais comme ils ont coutume d’être défait avant de se plier, ils vont encore oser. Ils vont oser tirer un peu pour que la communauté internationale les dorlote comme par le passé. Mais c’est quel Etat ça, qui n’accepte pas de reconnaitre ses limites ? J’aurai compris que ce soit le MNLA et le HCUA qui soient retissant pour signer ce accord car c’est eux qui voulait initialement d’un AZAWADE indépendant. A ce que je saches, Bamako ne demandait pas plus que les 4 points inscrits dans ce document. D’où vient donc cette réticence encore ? Ils ne savent pas ce qu’ils veulent...

  • Le 13 juin 2013 à 12:06, par K. Yamyélé En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    - BAMAS, toi et FANON n’avez pas compris grand chose dans la réticence de BAMAKO. L’accord n’a pas exigé le désarmenet du MNLA, et demande de supprimer les mandats d’arrêt lancés par BAMAKO contre certains chefs du MNLA. Tout ce que BAMAKO est réticent à accepter. Et c’est NORMAL. Eux ils respectent leur justice !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 13 juin 2013 à 12:10, par ka En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    malienne Permettre les exigences de MLA est de lâcheté de la part des dirigeants malien. Accepter les exigences de MNLA pour les yeux doux de la France à cause de leurs otages est une insulte pour toute l’Afrique toujours dans le système caché du colonialisme. Il est temps d’oublier la médiation et passer aux choses sérieuses avec l’armée.

  • Le 13 juin 2013 à 13:49, par SOULZAZZ En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    IL va falloir que les africains se méfient de ces occidentaux, l’histoire nous a dit qu’après l’esclavage, l’exploration à suivi la colonisation aujourd’hui nous sommes à la dépendance.

    c’est à dire seulement je ne comprend pas pourquoi l’armée française accepte que le MNLA refuse la présence de l’armée Malienne à kidal or cette armée française est au nord pour le mali.

  • Le 13 juin 2013 à 14:05, par BAKIS En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    "Mais, problème : avec quelle armée et avec quel soutien de la communauté internationale ? Ce n’est un secret pour personne, n’eût été l’intervention des forces françaises, tout le Mali aujourd’hui serait peut-être aux mains des islamistes"

    CROYEZ-VOUS QUE CES ISLAMISTES ALLAIENT S’ARRETER DANS LES FRONTIERES DU MALI ? ON AURAIT DU LES LAISSES FAIRE ET VOIR LA SUITE !!!

  • Le 13 juin 2013 à 14:18, par MoloMolo En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    Je me demande si Blaise voudra négocier avec les Peulhs de Doris manifestaient leur desire d’independance après avoir égorgé nuitament des militaire à Djibo ou a Bani. De plus si le desert Malien regorge de resource et que Bamako cede cela cera une vrai catastrophe pour les noirs du sud. Iol ne faut pas confondre vitesse et precipitation en voulant signer coute que coute car les people Malien ne pardonnera jamais cela au dirigeants actuels.

  • Le 13 juin 2013 à 18:07, par yeral dicko En réponse à : Négociations inter-maliennes : Djibrill Bassolé à Bamako pour tenter de lever les derniers obstacles à la signature de l’accord

    Djibi il faut te ménager et laisser ses types là se rentrer dedans car y’a rien à faire !!
    Dans toute guerre il faut absolument un gagnant et on négocie après. De la 1ere guerre mondiale à de la bataille d’Abidjan y’a eu un gagnant et on négocie après,alors n’oublie ta crise survenue en Turquie !!!!
    Petit rappel : Pascal Zagré.!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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