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Aminata Wandaogo, conseillère municipale et député : « J’ai soif, comme d’autres Burkinabè, du changement »

Publié le mercredi 12 juin 2013 à 22h47min

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Aminata Wandaogo, conseillère municipale et député : « J’ai soif, comme d’autres Burkinabè, du changement »

De la craie appliquée sur tableau noire au pupitre sur table en passant par le haut-parleur du syndicaliste, Aminata Wandaogo ne marchande pas son activisme et son franc-parler dans l’espace public. Dans une interview qu’elle nous a accordée le 8 juin 2013, la militante convaincue de l’UPC (Union pour le progrès et le changement) nous parle à voix d’homme, de son combat politique et d’une manière générale, de la femme en politique. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Les internautes de Lefaso.net seraient intéressés de savoir qui, vous êtes.

Aminata Wandaogo (AW) : Je suis Aminata Wandaoago née Djengané. Je suis député à l’Assemblée nationale et conseillère municipale du secteur 52 de l’Arrondissement 12 de Ouagadougou. Je suis institutrice de profession. J’ai dirigé une école publique à la Patte-d’Oie durant 12 ans. Toute ma carrière a duré une trentaine d’année.

Lefaso.net : Que peut-on retenir de votre parcours politique ?

AW : C’est vrai, sur le terrain politique, je n’ai pas eu un grand parcours. Mais en tant qu’enseignante, je me suis plutôt intéressée au syndicalisme dès mon entrée à l’enseignement. Je précise que suis rentrée à l’enseignement en 1984. Et dès 1987-1988, j’étais militante du syndicat national des enseignants du Burkinabè (SNEA-B). C’est par là qu’est parti mon engagement pour le combat associatif, le combat corporel.

En politique, j’ai fait mes premiers pas en 2007, au moment des élections législatives où j’ai été portée candidate au compte du Rassemblement populaire des citoyens (RPC) sur la liste de la province du Boulgou.

Lefaso.net : Qu’est-ce qui fonde votre adhésion à l’UPC après avoir quitté le RPC ?

AW : Au sein du RPC, j’étais une simple militante, et j’ai été portée sur la liste du Boulgou au moment de la constitution des listes électorales ; sinon j’étais une simple militante de ce parti. Mais en ce qui concerne l’UPC, j’en suis membre fondateur. Vous avez sans doute suivi l’évolution des choses, lorsque nous avons tenu en mai 2009, le forum des citoyens de l’alternance qui a été convoqué à l’initiative de Zéphirin Diabré. Au sortir de ce forum, et comme vous avez d’ailleurs tous lu les conclusions de ce forum, nous nous sommes regroupés, ceux qui s’intéressaient à la politique, afin de pouvoir réfléchir sur la création d’un parti politique. Et c’est comme ça que je n’ai pas hésité à me joindre à ce groupe. J’avais déjà un penchant pour la politique. Et quand j’ai été approchée, je n’ai pas trouvé d’inconvénient, je me suis jointe au groupe ; et ensemble, nous avons travaillé sur les textes du parti que nous avons fait sortir le 1er mars 2010.

Lefaso.net : Comment appréciez-vous aujourd’hui la mobilisation des femmes au sein de l’UPC ?

AW : Au sein de l’UPC, je peux préciser que la mobilisation des femmes est quand même satisfaisante. N’oubliez pas que c’est un nouveau parti, et en tant que nouveau parti, nous avons travaillé à mettre en place d’abord nos structures dans différentes zones. Par rapport à cette mise en place, nous avons insisté au niveau du bureau politique national qu’il y ait au moins deux femmes dans les comités de base. A ce jour, il y a des endroits où nous avons plus de deux femmes au sein de ces comités, il y’en a même qui sont dirigés par des femmes, il y a des femmes qui sont responsables de sous-section, des femmes qui sont correspondantes d’arrondissement (je suis la correspondante de l’arrondissement 12 de Ouagadougou), il y a des femmes qui sont correspondantes de province ; toutes ces femmes œuvrent vraiment à ce que le parti aille de l’avant.

Nous avons une très bonne mobilisation des femmes au sein du parti. Parmi nos conseillers élus, nous avons des femmes, ça veut dire que les femmes s’intéressent à l’UPC quand bien même c’est un parti d’opposition.

Lefaso.net : Quand bien même c’est un parti d’opposition. Voulez-vous dire qu’il est difficile pour les femmes de militer au sein des partis politiques d’opposition dans notre pays ?

AW : Oui ; généralement, le militantisme des femmes au sein des partis politiques n’est pas très fort dans les partis d’opposition ; parce que d’abord, la politique est une affaire très compliquée pour les femmes. S’il faut aller encore dans l’opposition pour se battre, c’est plus compliqué. C’est pourquoi je dis que malgré tout, il y a des femmes à l’opposition ; car il y ‘en a aussi qui n’adhèrent pas aux idéaux du parti au pouvoir. Et comme on taxe les femmes de vouloir tout, maintenant et tout de suite sans fournir le moindre effort, ce n’est pas le cas à l’UPC. Nous avons, nous autres, des ambitions ; nous nous battons pour que nos ambitions soient atteintes.

Lefaso.net : Justement, vous vous êtes battue, vous êtes député à l’Assemblée nationale. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

AW : Cela représente pour moi d’abord une fierté pour mon parti. C’est une fierté pour mon parti qu’est l’UPC, à savoir qu’en deux années d’existence, nous avons un résultat considérable. Bien sûr que cela ne doit pas nous donner à dormir sur des oreillers. Nous sommes aujourd’hui à 19 députés et plus de 1 600 conseillers. J’avoue vraiment que nous avons fait un travail considérable. C’est l’occasion pour moi ici de remercier encore de vive voix, toutes ces personnes qui ont porté leur choix sur notre parti le 2 décembre 2012 et à la reprise le 17 février 2013 où nous avons encore engrangé des résultats.

Lafaso.net : Député et conseillère municipale, arrivez-vous vraiment à concilier l’exercice de ces deux fonctions électives ?

AW : Ce n’est pas du tout compliqué ; on peut être conseillère et député. J’avoue qu’à l’Assemblée, il y a des députés qui sont maires. Député et conseillère, ça ne me dérange pas puisque nos sessions ne se tiennent pas à la même période, et j’essaie de concilier les deux. Mon objectif c’est de pouvoir apporter ma contribution au développement de ma contrée, à l’échelle nationale, et à l’échelle locale dans mon arrondissement. Cela se justifie pleinement dans notre parti, dans la mesure où nous avons cinq députés maires ; j’en connais aussi qui sont députés maires au sein d’autres partis et qui font d’une manière admirable, leur travail ; ça ne dérange pas.

Lefaso.net : Quelle est l’orientation que vous vous fixez dans l’exercice de ces fonctions électives ?

AW : J’ai soif, comme d’autres Burkinabè, du changement. C’est pourquoi, je me suis engagée à l’UPC. Tout mon souhait est que ce changement puisse se réaliser, afin que les Burkinabè dans leur majorité puissent souffler enfin.

Je me suis engagée à l’UPC parce que je crois qu’avec notre leader et avec toutes les personnes qui l’entourent, nous allons nous battre pour le changement. Je suis fière de constater que les Burkinabè d’ici ou d’ailleurs, ont majoritairement soif de ce changement. Et comme il faut bien que des gens tiennent le flambeau pour que ce changement ait lieu, je me suis engagée aux côtés de ceux qui tiennent ce flambeau.

Lefaso.net : Vous avez soif du changement, et vous êtes aujourd’hui à un niveau de responsabilité politique où l’on peut faire bouger les lignes. Au même moment, on ne vous sent pas assez dans le débat politique national en sortant de la mêlée de femmes silencieuses. Qu’en est-il ?

AW : On ne me sent pas, c’est vrai. Vous voulez qu’on me sente sur quel terrain ? Dans la presse ? Non. Dans tout groupe, chacun a son rôle. Je peux ne pas être à l’aise pour débattre dans la presse, mais être à l’aise pour travailler sur le terrain. Sinon qu’il y a des gens qui sont dans l’ombre, mais qui travaillent de façon considérable pour le parti. Et c’est ça aussi qui compte.

Autant il y’en a pour développer des idées politiques, il y’en a aussi qui s’activent à d’autres tâches pour le compte du parti. Dans ce sens, je suis particulièrement sur le terrain avec des femmes que je rencontre très souvent. Ne pas me voir dans le débat politique publiquement ne veut pas dire que ma soif pour le changement va diminuer ; non. Je joue mon rôle dans un autre couloir qui n’est peut-être pas assez visible, mais qui est aussi important pour l’avancée de mon parti.

Lefaso.net : La première session ordinaire 2013 de l’Assemblée nationale a pris fin le 3 juin dernier. Peut-on en savoir sur votre apport à l’hémicycle, dans le cadre aussi bien de l’examen des textes de loi, que du contrôle de l’action gouvernementale ?

AW : J’avoue que cette première session est une session de baptême de feu pour nous autres qui arrivons au parlement nouvellement. Ces premiers six mois nous ont permis en tout cas de voir les choses concrètement. Et nos contributions ont été de toutes parts, selon nos capacités. Nous avons étudié des textes dans les commissions, nous avons fait des rapports. Au cours des débats en plénière, nous avons fait des amendements, nous avons essayé de donner notre point de vue par rapport à telle ou telle loi, nous avons contribué à notre manière, pour que cette session se déroule selon les attentes de nos électeurs.

En ce qui concerne les questions orales avec le passage des membres du gouvernement à l’Assemblée, nous avons posé des questions qui sont les questions de nos militants, les questions de la population que nous représentons à l’Assemblée nationale.

Nous avons voté des lois, mais nous en avons rejetées aussi. C’est tout ça qui constitue notre participation.

Lefaso.net : Cette session a connu l’adoption de la loi portant organisation et fonctionnement du parlement qui instaure le Sénat au sein du parlement. Quelle est votre lecture par rapport à cette seconde chambre que d’aucuns rapprochent aux velléités de modification de l’article 37 de la Constitution ?

AW : Nous à l’UPC, nous ne sommes pas pour le Sénat, parce que c’est un Sénat inutile, très inutile à notre pays. C’est un Sénat qui n’a pas son sens ; les initiateurs eux-mêmes le savent très bien. Et on a l’impression qu’ils en train de foncer tout droit dans le mur.

Nous, nous pensons que notre pays a besoin d’être gouverné autrement ; notre pays a besoin d’institutions vraiment fortes, mais pas d’hommes forts ; notre pays a besoin qu’on regarde au quotidien les difficultés des uns et des autres. Les travailleurs sont là, ils réclament le minimum ; les étudiants sont là, les commerçants sont là. Il faut qu’on arrête de vouloir créer quelque chose juste pour faire plaisir à des gens qu’on veut promouvoir dans le sillage politique. Ce Sénat là, ça va apporter quoi, et à qui ? Si n’est au parti au pouvoir. Et c’est où ça va nous amener ? C’est bien sûr à la révision de l’article 37, vous le savez tous. C’est pourquoi, nous nous sommes contre la création de ce Sénat.

C’est vrai que la loi a été votée, mais n’avons pas encore dit notre dernier mot. Nous allons continuer à lutter pour cette loi ne soit pas appliquée ; et nous avons le droit de le faire. Nous ne disons pas que comme la loi a été votée, nous n’avons que nos yeux pour pleurer. Nous avons nos yeux plutôt pour regarder la route et aller là où il faut aller pour que ce Sénat ne soit pas mis en place. Et s’ils s’entêtent à l’appliquer, ce qui s’en suivra, on verra la suite.

Lefaso.net : Regarder la route et aller là où il faut aller pour que ce Sénat ne soit pas mis en place, voulez-vous dire que vous envisagez la mise en œuvre d’actions énergiques pour bloquer la mise en place du Sénat ?

AW : Je sais que vous avez sans doute vu des lois qui ont été votées, mais qui n’ont jamais été appliquées, qui n’ont même pas eu de décret d’application. Ça peut être le cas en ce qui concerne le Sénat. Tout dépendra de ce que nous de l’opposition et tous qui rejettent ce Sénat, allons mettre en œuvre les jours à venir.

Vous savez déjà que nous préparons une marche pour le 29 juin. Nous nous mobilisons dès à présent pour que cette marche soit une réussite. Moi je pense qu’il ne faut pas fermer les yeux sur les cris de cœur des Burkinabè. Ceux qui nous gouvernent doivent être ceux-là qui savent écouter les gens. Si on choisit d’écouter un petit groupe en mettant de côté la majorité parce qu’on pense qu’on n’a pas besoin d’elle, un jour on en aura besoin ; et je ne souhaite pas que ce soit trop tard.

Lefaso.net : Qu’en est-il de vos rapports avec les femmes députés issues d’autres formations politiques ?

AW : En plus des débats politiques contradictoires à l’hémicycle, nous avons une opposition républicaine tenant à nos bords politiques. Sinon, nous ne sommes pas des adversaires ; on n’a pas d’ennemi, on a des opposants. Et comme ce sont des idées qu’on défend, chacune défend les idées de son parti. Sinon qu’on n’a pas une atmosphère tendue avec les femmes d’autres partis au sein de l’hémicycle. Moi-même, pour qui me connais, je ne me sens pas trop dans les atmosphères tendues. J’aime là où c’est serein, où on peut se taquiner, s’amuser ensemble. Mais cela s’arrête au temps de la recréation. Lorsque les choses sérieuses entrent en ligne de compte, chacune défend les idées de son parti ; cela veut dire que le jeu est séparé. On est allé à l’Assemblée pas pour jouer à des copinages, chacun sait où mettre le pied, chacun sait quel rôle jouer pour son parti. Sinon, il n’y a aucun problème avec les autres femmes députés.

Lefaso.net : A quoi tiennent encore selon vous, les obstacles au dynamisme partisan et politique de la femme en général dans notre pays ?

AW : Les obstacles à la participation politique de la femme, comme dans d’autres organisations, sont liés aux pesanteurs socio-culturels que vous connaissez tous. Nous sommes éduqués dans un milieu où la femme a sa place qu’elle ne doit pas quitté. Mais de plus en plus, ceux-là mêmes qui défendent cet esprit savent qu’on ne peut pas aller au développement en mettant de côté les femmes. On ne peut pas prétendre développer un pays en laissant de côté 52 à 53% de sa population. Donc, comme nous sommes majoritaires sur le plan humain, il va falloir qu’on compte avec nous, qu’on nous associe, et qu’on donne la place qui nous revient de droit pour qu’on puisse apporter notre contribution minime soit-elle, pour l’avancée de la démocratie et pour le développement de notre pays.

Mais je pense que la femme doit elle-même sortir de ce carcan en se donnant d’abord la confiance dans ce qu’elle fait, dans ses choix ; il ne faut pas que son choix soit guidé par quelqu’un ou par quelque chose. Il faut avoir foi en que l’on fait ; et la femme doit se battre pour ça.

Lefaso.net : Voulez-vous dire que la femme doit, par exemple, s’approprier la loi sur le quota genre qu’on a voulue avantageuse pour elle ?

AW : Bien sûr que les femmes doivent s’approprier cette loi, car c’est une loi qui vise essentiellement à améliorer leur représentativité au sein des instances politiques. Encore faut-il qu’elles se l’approprient. Il leur appartient de se battre pour que ce quota soit respecté. Vous avez vu avec les élections passées où les partis devaient avoir 30% de femmes sur leurs listes ; mais aujourd’hui, on est à combien pour cent à l’Assemblée ? On n’a même pas les 25%. Ça veut que le quota est là, c’est vrai ; mais les femmes aussi doivent porter leur voix pour se faire entendre. Il faut qu’elles travaillent consciencieusement pour qu’elles soient incontournables à un moment.

Il ne faut pas que les femmes pensent qu’elles doivent être portées sur des listes électorales parce qu’il y a le quota genre ; comme pour dire, même si je suis dans ma case, on va venir me chercher ; non ! Il faut se battre, il faut se défendre, défendre ses idées. Et je pense que c’est comme ça qu’au moment opportun, on peut tenir compte de toi. Là, tout le monde reconnaîtra que celle-là, elle est femme, mais elle se bat. Et c’est cela, moi je veux que les femmes travaillent à montrer comme autre visage en politique. Se battre pour réussir, ne pas attendre qu’on vienne les porter sur des listes électorales.

C’est vrai, les femmes sont encore timides en politique et il faut leur tendre la main ; mais celles qui sont sur le terrain, doivent déjà donner l’exemple, pour prouver que les femmes peuvent faire le travail en politique. Elles sont courageuses, elles n’ont qu’à oser.

Lefaso.net : Peut-on en savoir sur ce que vous faites personnellement pour l’adhésion et la mobilisation des femmes au sein de votre parti ?

AW : Nous travaillons à cela. Nous avons un secrétariat chargé des questions féminines dont la responsable est une femme assistée d’autres femmes et qui ont des rencontres périodiques avec les femmes. Dans les différents arrondissements, nous avons des femmes qui sont dans les conseils municipaux et qu’on travaille à ce qu’elles prennent conscience de leurs responsabilités. Le problème de la femme c’est quoi ? Il faut qu’elle ait confiance en elle-même, qu’elle se dise qu’elle n’a pas à hésiter si un jour on venait à lui confier une responsabilité. En tout cas à l’UPC, nous avons la chance d’avoir la place pour vraiment travailler à ce que les femmes viennent à l’UPC et qu’elles soient vraiment à l’aise dans les débats.

Lefaso.net : Avez-vous sincèrement le sentiment que vous êtes soutenue dans votre combat politique par votre parti et par votre famille ?

AW : Est-ce j’ai besoin de dire que mon parti me soutient dans mon combat politique ? Il n’y a qu’à voir. Bien sûr que mon parti me soutien. Si mon parti ne me soutenait pas, je ne serais pas là où je suis.

Par rapport à mon environnement social, c’est que quand on s’engage en politique, surtout au sein d’un parti d’opposition, c’est très difficile. C’est vrai que ça n’a pas été facile surtout au départ, mais il y a beaucoup de gens qui me soutiennent. Il y’ en a aussi qui ne me soutiennent pas ; mais ce n’est pas parce qu’ils ne m’aiment pas, c’est plutôt parce qu’ils ont peur pour moi en se disant que je vais me créer des problèmes. A ceux-ci, je tiens toujours dire de ne pas s’inquiéter.

Lefaso.net : Peut-on en savoir sur ce que vous comptez faire auprès de vos militants durant cette période d’intersession que vous observez jusqu’en septembre prochain ?

AW : Avant l’entame de la deuxième session ordinaire de 2013, nous avons, dans le cadre du parti, des activités que allons mener au niveau de la province, notamment nos rencontres de remerciement que nous allons continuer, la mobilisation au niveau de nos secteurs à travers des réunions pour informer nos militants sur l’actualité politique concernant le parti.

Vous savez que les choses sont en train de bouger au niveau du Chef de file de l’opposition que nous dirigeons ; nous devons relayer les informations au niveau de nos militants sur tout ça, tout en préparant la session de septembre.

Moi je pense que c’est une période pour être plus proche de mes militants, de mes électeurs, et se tenir présent sur la scène sociale ; parce que le député, c’est aussi ça ; il ne faut pas trop s’absenter. C’est vrai qu’on n’était pas assez disponible au moment des sessions parlementaires, maintenant qu’on va être disponible, il faut que les gens nous voit souvent, qu’ils nous entendent, il faut qu’on s’approche d’eux pour qu’ils savent que c’est eux qui nous ont élus, et qu’on est reconnaissant à leur égard.

Entretien réalisé par Fulbert Paré

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