LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

Publié le vendredi 7 juin 2013 à 01h20min

PARTAGER :                          
Femmes élues du Faso : 	             Difficile rupture du silence

Qu’elles soient députées ou maires ou conseillères municipales, les élues burkinabè sont encore loin d’avoir donné toute l’étendue de leur potentiel en matière de promotion de la gouvernance publique. Ainsi, depuis le début de la nouvelle mandature, elles observent une (relative) position de retrait dans le débat national.

Les élections couplées du 2 décembre 2012 terminées que la gent féminine peine encore et toujours à se distinguer. Investies de leurs attributs, ses ‘’représentantes’’ sont toujours à la recherche de leurs marques.

Sur le plan du nombre, elles représentent moins de 20% des effectifs au Parlement. Au niveau des mairies, toutes les grandes communes du Burkina sont actuellement dirigées par des hommes. Un regain de machisme qui, à l’évidence, confirme une domination masculine du débat public national.

Tout reste à construire

A l’hémicycle elles sont pourtant quelques-unes à occuper des postes de vice-présidence (Fatouma Diendéré/CDP) de diriger des Commissions (Pascaline Tamini/CDP, Rosine Compaoré/UPC) ou le Secrétariat parlementaire (Rosalie Bassolé/CDP) pour ne citer que celles-là.

Pour autant il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à créer effectivement les conditions d’un débat équilibré et serein.

Complémentarité et rupture positive

Sur le terrain de la conquête des espaces de liberté et d’expression, il appartient sans aucun doute aux femmes elles-mêmes de se donner les moyens techniques pour pouvoir se construire des personnalités publiques à la hauteur des enjeux. Qu’il s’agisse du niveau national ou international. En évitant de rester continuellement enfermées dans l’arrière cuisine de la république, avec ces histoires de pagnes de 8 mars mal noués…

Mais pour en arriver là, elles ont aussi et surtout besoin de s’appuyer sur le soutien et la complémentarité des hommes. Faute de quoi aucune formation politique ne parviendra d’elle-même et dans des conditions suffisamment objectives à atteindre les fameux quotas de représentativité en vigueur.

Car, il est évident que dans un environnement socioculturel ou politique rime très souvent avec jeu de muscles, la place est loin d’être assurée à l’avance pour les femmes. Surtout que les concernées elles-mêmes ne s’accordent pas toujours la meilleure façon de mener la lutte.

Juvénal Somé

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 7 juin 2013 à 07:33, par Comte En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

    Il faut reconnaître que le contexte de cet hémicycle ne favorise pas le "Djanjoba" que certains partis avaient habitué aux femmes. Et ces derniéres avaient fini par croire que la politique se limite parler sans stratégies préalables. Le niveau des députés de cette mandature qui connaît une hausse remarquable du niveau intellectuel de l’ensemble des Honorables, il va sans dire que les femmes de niveau CEP et BEPC...acceptent leur arriére plan même si elles ont été élues par leurs consoeurs ou leurs combines.
    Que pourront dire certaines en face des professeurs Pr et les grands juristes...Sans oublier les grands bonnêts rouges( Boussouma, Fada) qui sont non seulement intellectuellement bien teint et conservateurs de valeurs que ces femens veulent transgresser au nom de la liberté....
    Acceptons que ces femens n’auront plus leurs place dans plusieurs instances sauf celles qui sont dignes de leurs conditions de femmes ; celles qui comprennent que l’égalité de la femme à l’Homme est une philosophie d’une certaine époque des certaines contrées. Et même avec cela, l’égalité concerne certains droits et ne saurait être anatomique ni mathématique.
    Que ces femmes députés dont on entend pas parler reparte à l’école pour se former aux méthodes discursives, à la rhétorique, au management et au marketing social car aujourd’hui n’est pas politique qui veut ; la substance grise est à la fois adjuvant et catalyseur.

  • Le 7 juin 2013 à 08:18, par VV En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

    Ce n’est pas une question de femme mais de pauvrété intélectuelle, culturelle (générale, politique, démocratique) de toute la classe politique. Regardez le niveau des débats en RCI, au Sénégal comparé au Burkina. C’est tristounet. La solution, la presse doit orgnaiser beaucoup de débats et d’interviews politiques entre politiciens, intélectuels, scientifiques, .... A eux d’accepter aussi de participer. Il n’y a pas de MAGIE, il apprendre et apprendre !

  • Le 7 juin 2013 à 09:22, par le roi En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

    L’émacipation est venue et les femmes veulent s’envoler jusqu’au ciel mais attendez quand tous les pays seront dirigés par les femmes,ce quota que vous parlez sera respecté.Vous devez votre salut à certains leaders de la Revolution ont lutté pour que puissiez avoir la place pour vs exprimer.Où est votre démocratie que vous chantez au fil des années ?

  • Le 7 juin 2013 à 09:36, par N’Djolé En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

    Mais quand même ! certainement femmes de part leurs interventions déçoivent énormément. Exemple Benjamine Doamba. Voilà une femme que j’ai admiré quand je la voyais micro en main. Arrivée à l’hémicycle elle s’est transformée en autre chose. Intervention ridicule ! Peu intellectuelle, sans intérêt aucun. A ce rythme, je ne suis m^pas prêt à accorder mon vote à une femme. Que celle qui ont une la chance de parler au nom des autres femmes (les élues) le fassent bien pour montrer aux hommes que les femmes aussi sont capables de ce que peuvent leurs "maris". Depuis que je suis les débats à l’Assemblée Nationale, c’est la première fois qu’une si "idiote" et "sotte" intervention me déçoive (avec bien sûr la prestation du député Dabiré le même jour, il faut le mentionner). Très, très ridicule ! Sans intérêt pour le peuple qu’elle est censée représenter. Ce qui fait que je ne sois même pas une femme 1er ministre actuellement, encore moins présidente du Faso .

    • Le 7 juin 2013 à 12:19, par somda En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

      Merci N’Djolé,
      je ressens toujours un malaise lorsque je me souviens des 2 interventions que tu as citées : une si idiote que je me suis tenue la tete au moment qu’elle était faite et l’autre si courtisane que j’avais honte d’etre de la meme ethnie que son auteur !

  • Le 7 juin 2013 à 13:50, par le roi En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

    Chères femmes,la situation est très dure pour vs.Essayez d’aller en douceur,car ns n’avons ps confiance à nos elus hommes en ne parlons ps des femmes.La preuve en est que les députés actuellement ne peuvent plus voter des lois qui puissent arranger le peuple.Car soumis aux dictateurs.Femmes dites merci à Dieu pour la part que vs avez présentement.

  • Le 7 juin 2013 à 16:44, par jelgal En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

    Moi je crois qu’il y’a des choses qui ne se décrète pas : développement,égalité genre.....etc.La lutte commence dès la base et là les femmes st quasi absentes a qq exception près:chef de classe,Déléguée dans les lycées,syndicats d’étudiants puis de travailleurs !c’est la qon se forme aux luttes avant d’aller dans les mairies ou Assemblée ! mais etre élu parce qe femme ou soeur de ...ne fera jamais une femme politique..

    • Le 7 juin 2013 à 18:49, par Guevara En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

      Justement, on crie à rompre les cordes vocales qu’il faut donner la place aux femmes mais quand elles ont la chance ou l’occasion de se faire valoir, on le regrette aussitôt . Les Alice ne courent pas les rues. Beaucoup d’entre elles sont juste des figurines. Dommage .

  • Le 10 juin 2013 à 16:45, par dielba En réponse à : Femmes élues du Faso : Difficile rupture du silence

    Il fallait mettre des femmes battantes et courageuses qui savent ce que c’est que s’imposer et débattre sur les sujets qui intéressent la vie de la nation au lieu de nous imposer des femmes qui disent des sottises quand elles ouvrent la bouche. Donc c’est préférable qu’elles se taisent.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique