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Accès à l’eau potable en milieu rural au Burkina : Acteurs du public et du privé se parlent à Ouaga pour renforcer les services

Publié le jeudi 6 juin 2013 à 22h58min

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Accès à l’eau potable en milieu rural au Burkina : Acteurs du public et du privé se parlent à Ouaga pour renforcer les services

Les efforts du Burkina et de ses partenaires ont permis ces dernières années d’améliorer l’accès à l’eau potable en milieu rural dont le taux était estimé à 63% en fin 2012. Les résultats de ces efforts restent toutefois limités par un certain nombre de facteurs dont la question de l’entretien des ouvrages hydrauliques. Ainsi, en 2012 l’on a encore enregistré de nombreuses pannes.

Sur 689 systèmes d’adduction en eau potable simplifiés (AEPS), le taux de pannes est de 22,1%. Le taux de pannes au niveau des 42 859 pompes à motricité humaine que compte le pays, se situait à 13,6%.

Et c’est pour contribuer à améliorer la situation sur le terrain que Ouagadougou abrite du 6 au 8 juin 2013 une conférence des acteurs de l’eau potable et de l’assainissement sur le thème :
« Accélérer l’accès durable à l’eau potable et à l’assainissement en milieu rural et semi-urbain au Burkina Faso : Comment impliquer le secteur privé dans le développement et la gestion des infrastructures d’eau et d’assainissement à travers une stratégie Partenariat Public-Privé approprié ? ».

La conférence se tient sous l’égide du ministère de l’Eau, des Aménagements hydrauliques et de l’Assainissement (MEAHA), de la Banque mondiale et du Programme eau et assainissement.

Constats sur le terrain

Le thème de la conférence a été choisi au regard des constats sur le terrain caractérisés par une prédominance du public dans la gestion des ouvrages hydrauliques. La majorité des AEPS (64,7%) était gérée par les municipalités et les communautés. Le reste (35,3%) était géré par des opérateurs privés à travers des contrats de délégation de gestion qui ne sont pas toujours conformes aux normes requises et sont peu performants.

En outre, le tarif de l’eau en milieu rural reste élevé par rapport à celui pratiqué en ville par l’Office national de l’eau et de l’assainissement.

Le tarif de l’eau en campagne est de 500 FCFA/m3 contre 209 FCFA/m3 dans les zones urbaines du fait de subventions croisées appliquées par l’ONEA.

Objectifs de la conférence

La présente conférence poursuit les objectifs suivants :
-  Informer et sensibiliser les principaux acteurs et partenaires du secteur de l’eau et de l’assainissement sur la stratégie PPP (Partenariat Public-Privé) ;
-  Echanger avec les participants sur les approches novatrices de PPP mises en œuvre dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au niveau national et régional et identifier les domaines où le secteur privé peut apporter une valeur ajoutée ;
-  Mieux appréhender les possibilités et défis des PPP dans ce secteur, et apprécier les points de vue respectifs des parties prenantes ;
-  Explorer les possibilités et conditions devants permettre au secteur privé de mieux s’impliquer dans le développement et la délivrance des services d’eau et d’assainissement au Burkina Faso.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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