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Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

Publié le mercredi 5 juin 2013 à 23h25min

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Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

Dans quelques jours auront lieu les états généraux sur l’enseignement supérieur. Le Dr Wendkouni Eric Sawadogo entend participer au débat avec ses propositions.

1. Encourager et promouvoir des initiatives de soutien à l’éducation et à la formation

A l’occasion du point de presse du gouvernement le 23.5.2013, le Ministre des enseignements secondaire et supérieur annonçait la tenue du 13 au 15 juin à Ouagadougou des états généraux de l’enseignement supérieur, qui devraient permettre selon le ministre « à l’ensemble des intervenants et partenaires de l’enseignement supérieur et à toutes les composantes de la nation de débattre des problèmes cruciaux qui minent cette composante de notre système éducatif pour rechercher les voies et moyens d’y promouvoir la qualité et l’excellence [1] ».

Cette déclaration du Ministre venait concrétiser ainsi l’annonce faite par le Premier Ministre lors de sa visite à l’Université de Ouagadougou le 18 mars 2013 à l’Université de Ouagadougou, dans laquelle il invitait le comité d’organisation de ces états généraux à être concret, pragmatique et efficace ainsi qu’à se focaliser sur les propositions sur l’avenir, sur le devenir de l’Université [2]. A cette occasion le premier ministre s’était aussi engagé d’instituer une « Bourse d’Excellence Aimé NIKIEMA » de 1, 2 million FCFA (somme correspondant à son salaire brut d’un mois estimé 1. 308. 000FCFA [3]) par an, qu’il financera avec ses propres ressources aussi longtemps qu’il en aura la possibilité. Il Justifiait cet engagement entre autres par le fait que les moyens de l’Etat sont de plus en plus insuffisants pour couvrir les dépenses de formation des jeunes.

Des engagements forts et concrets de ce genre venant de personnalités politiques constituent de bons exemples de solidarité responsable et des encouragements à toutes celles et ceux de l’extérieur et de l’intérieur du Burkina Faso qui investissent leurs propres moyens de quelque nature que ce soit à la formation de la jeunesse burkinabè.

C’est le cas par exemple de personnes amies du Burkina et de Burkinabè avec qui nous avons commencé, il y a deux ans, une aide financière à une cinquantaine élèves du primaire et du secondaire d’une localité du Burkina Faso. Par deux fois et par de petites sommes de 2.500FCFA à 10.000FCFA une somme totale de 1,5 millions de CFA a été attribuée à ces élèves, qui ont pu ainsi améliorer un tant soi peu leurs conditions d’études en payant par exemple de la nourriture, des pneus pour leurs vélos, leurs cahiers, leur scolarité et du « pétrole » pour leur lampes.

En ces temps où les problèmes de financement de l’éducation et de la formation des jeunes se posent avec acuité au Burkina, cet engagement d’une personnalité politique- fut-il Premier Ministre- à consacrer un mois de son salaire pour soutenir la formation Universitaire est un acte qu’il faut saluer, encourager et surtout travailler à développer, de sorte que cet exemple soit suivi par d’autres.

Qu’attendons-nous donc pour proposer aussi à la suite du Premier Ministre nos contributions en fonction de nos moyens propres pour soutenir ce pays en soutenant la formation des jeunes dans nos familles, nos voisinages, nos villages, nos communes, nos provinces et nos régions ?

Nous Femmes et Hommes Burkinabè, syndicalistes, maires, candidates et candidats au postes de Sénateur, Ministres, Médecins, Juges, Procureurs, Douaniers, Présidentes et Présidents d’institutions, Députés, Gouverneurs, Conseillères et Conseillers municipaux, Directrices générales et Directeurs généraux, Directeurs de sociétés, Entrepreneurs, Commerçantes et Commerçants, Fonctionnaires, Militaires, Membres de partis politiques, Membres de syndicats, Chefs coutumiers, Religieuses et Religieuses, Enseignantes et Enseignantes, Avocates et Avocats…

Bien sûr et naturellement que nous soutenons peut-être déjà l’éducation et la formation de beaucoup de jeunes dans nos familles et de notre entourage mais ne dit-on pas que « Bi songo y a fan biiga » (l’enfant bon et intègre est notre enfant à tous).

Qu’en est-il du soutien des « Bi Songo », des meilleurs talents Burkinabè qui n’ont pas le soutien de parents aisés ou de l’Etat et dont le succès pourrait faire avancer le pays tout entier ?

2. Mettre en place au niveau local des mesures d’encouragement et de soutien à la formation

Les premiers heureux gagnants de la « Bourse d’Excellence Aimé NIKIEMA » sont selon le donateur les meilleurs doctorants de la filière des « sciences juridiques et politiques ».

Au cas où d’autres bonnes volontés venaient à offrir aussi d’autres bourses, d’autres apprenantes et apprenants d’autres filières stratégiques dans le développement du pays ainsi que des filières en manque avéré de personnels qualifiés pourraient ainsi être encouragés et stimulés. Comme l’a dit le Premier Ministre « Le vrai problème au Burkina c’est que nous n’avons pas de vraies entreprises performantes, capables de réaliser des travaux de grande échelle et de grande qualité [4] ».

Des efforts de soutien aux filières techniques et professionnelles contribueraient sans doute un tant soi peu à solutionner ces problèmes car il ne peut y avoir d’entreprises performantes, capables d’exécuter les contrats de travaux dans les délais sans des techniciens, des ouvriers et des ingénieurs bien qualifiés par exemple.

La voie de financement des meilleurs talents et des plus nécessiteux à partir de fonds privés ou communautaires a été et l’est toujours d’un apport considérable au mieux être de beaucoup de pays. Cette voie doit être bien organisée et soutenue par les structures éducatives et politiques car il n y a pas d’avenir et d’émergence pour des pays qui n’investissent pas dans le développement de leurs meilleurs talents à tous les âges et dans tous les domaines (sportifs, scientifiques, sociaux...) et n’en font pas non plus la promotion.

Il est à souhaiter qu’au delà des états généraux de l’enseignement supérieur les autorités éducatives du primaire au supérieur travaillent de concert avec tous les acteurs de l’éducation et de la formation pour mettre en place au niveau local des mesures d’encouragement et de soutien aux élèves et étudiants les plus méritants et/ou les nécessiteux.

Ces formes de financement et de soutien peuvent être par exemple des bourses villageoises, communales, départementales, provinciales, régionales et nationales financées par des initiatives privées, gérées de façon transparente par les communautés ou par l’Etat et attribuées aux meilleurs élèves et étudiants Burkinabés du post-primaire au troisième cycle.

Ces fonds peuvent venir des Députés, des Ministres, des Présidents d’institutions, des partis politiques, des syndicats, des communes, des enseignants, des parents d’élèves, du remboursement négocié de bourses, des aides et des prêts d’études, des élèves et étudiants sous formes par exemple d’heures d’encadrement d’élèves ou d’étudiants de niveau moins élevé, d’entrepreneurs et d’autres bonnes volontés.

La promotion de la qualité de l’enseignement et de la formation exige une meilleure implication des parents d’élèves, des anciens élèves, étudiants et pensionnaires ainsi qu’une meilleure coopération des structures de formation avec les organisations d’employeurs.

A cet effet les parents d’élèves pourraient s’organiser par classe (et non seulement par établissement comme c’est le cas actuellement) pour soutenir avec leurs enfants les enseignements en classe. Leurs cotisations seraient utilisées prioritairement par eux, leurs enfants et l’établissement pour l’amélioration de la qualité de la formation de leurs enfants. Les parents d’élèves qui le veulent pourraient s’organiser en association pour chercher hors de l’établissement des sponsors et d’autres sources de financement et de soutien à la formation.
Cette forme d’organisation présenterait des chances de mobiliser davantage les parents d’élèves pour l’école, pour les questions de formation de leurs enfants. Ce qui constituerait un soutien considérable et une mine d’idées innovatrices pour l’amélioration de la qualité de la formation.

3. Soutenir la formation de la jeunesse c’est être solidaire de soi-même

Pour ce que des Voltaïques et des Burkinabès ont donné en solidarité et patriotisme à nous, à nos parents et à ce pays pour que nous soyons libres et devenions ce que nous sommes, nous avons l’obligation de solidarité envers ce pays, envers des fils et filles de ce pays au-delà de nos proches. Cette solidarité n’est en fait qu’une solidarité envers nous-mêmes, un retour de solidarité car si par exemple vous lisez cet article, c’est que vous faites partie des privilégiés de ce Burkina Faso, ne serait-ce que sur le plan de l’éducation et de la formation où à peine
30 % [5] (28, 7% en 2006) de la population est alphabétisée. Des Burkinabè ont donc des attentes à notre égard, nous ou nos parents qui avons profité des maigres ressources et de la solidarité du pays pour se former.

Les problèmes sociaux à l’origine des crises politiques au Mali et en Tunisie par exemple montrent les faiblesses de l’assurance de notre liberté et de notre sécurité en tant que Burkinabè et la réalité des limites de l’indépendance de notre pays. Des problèmes sociaux nous les avons aussi très nombreux au Burkina et ils sont en croissance avec notre démographie et les facteurs de tout ordre.

La garantie de nos libertés individuelles et collectives, l’assurance de notre sécurité, de la sécurité de nos familles, de nos retraites paisibles, de nos investissements passent par une formation de qualité des jeunes, à qui revient la charge de garantir la paix, la sécurité et le bien être des populations dans le pays à l’avenir. Cette formation de qualité pour la jeunesse, c’est-á-dire ce moyen de pouvoir garantir notre bien être présent et futur a cependant un prix que nous devons aussi savoir payer librement, à temps et en toute responsabilité en promouvant des formes de financement et de soutien privés ou communautaires pour la formation des jeunes.

Il faut que chacun en fonction de ses moyens fasse quelque chose pour la formation de la jeunesse, pour sauver et construire ce pays, que nos parents ont su sauvegarder, libérer et construire par de hautes luttes sinon :
« N’an Laara, an Saara » (« si nous restons passifs, nous serons anéantis ») comme nous prévenait J. Ky Zerbo et dont les rues combattantes du Faso s’en souviennent.

L’enjeu ici n’est pas seulement la défense des intérêts de syndicats, de partis politiques ou d’un collectif donnés. Ce qui est en jeu ici, c’est notre liberté à tous d’aller et de venir, c’est notre liberté, notre sécurité individuelle et collective, la sécurité de nos biens, des personnes, la sécurité de nos retraites, notre fierté…Nous sommes tous concernés Opposition, Pouvoir, Société civile, étudiantes et étudiants, élèves… car nous portons le même nom : Burkinabè.

(Wendkouni J.E. Sawadogo)

Références

[1] : Fulbert Paré : Point de presse du gouvernement : le Sénat et le nouveau calendrier des examens scolaires au menu jeudi 23 mai 2013 trouvable dans www.lefaso.net/spip.php?page=impression&id_article=54317 du 23.5.2013

[2] : Discours du Premier Ministre à L‘Université de Ouagadougou le 18.3.2013

[3] : Décret N°2008-891/PRES/PM/MEF du 31 décembre 2008 portant rémunération du Premier ministre, des présidents d’institutions et des membres du Gouvernement dans http://lefaso.net/spip.php?article48307 du 30.5.2013

[4] : www.lefaso.net/spip.php?article54248&rubrique314 du 29 mai 2013

[5] : Source : Plan d’action triennal d’alphabétisation du Burkina Faso
(09.2012- 12.2015), 2012, P.6 et rapport MEF/CLSP 2007

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Vos commentaires

  • Le 5 juin 2013 à 19:32, par Le Sage X En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    Dr, sauf votre respect, nulle part la mendicité n’a jamais promu la qualité de l’enseignement . Voyez-vous, au cours, des travaux, les participants feront des propositions concrètes et pertinentes, mais le gouvernement jugera ces propositions à l’aune de l’incidence financière , créera des commissions de suivi de..., puis.... Le temps ferait son œuvre.
    Dr, les pays asiatiques n’ont pas fait ce bricolage pour atteindre leur niveau de développement actuel. Copions - les envoyons 100 enseignants , 250 étudiants par an se former, se perfectionner .. Voilà le chemin de l’émergence . La démocratie a un coup ( création du sénat ) , l’éducation n’a pas de coût ( infrastructure universitaire obsolète )
    Il faudrait choisir entre démocratie et volontarisme

  • Le 6 juin 2013 à 02:54, par SAMBIGA En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    L’education est effectivement ce moyen qui,permet les adultes de soumettre la jeune génération.Cependant ,elle est si importante stratégique pour la pérénité et le développement de la société qu’elle ne saurait être l’œuvre de caritace uniquement, qui doit venir en second plan surtout pendant l’organisation des états généraux pour son développement. Mourrrrr !

  • Le 6 juin 2013 à 08:37, par lilboudo En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    Dr, excusez un avis contraire, mais un Etat ne peut pas fonctionner sur la base de dons et de libéralité. L’Etat a le monopole de la contrainte légitime ; s’il juge qu’une catégorie de personnes peut financer (l’enseignement, la santé...), il crée un impot ou une taxe à ce sujet. L’enseignement relève des attributions régaliennes de l’Etat, et de ce fait, doit être financé par les prelevements obligatoires, l’endettement ou les dons des ORGANISATIONS (et non des individus).

    Ce sera une distraction si une PERSONNE, fut elle premier ministre, donnait des mois de son salaire pour un Etat. Sauf cas de catastrophes où l’on fait appel aux dons, imaginez si on doit faire une aumone ou une quête pour financer l’éducation, puis la santé, puis les infractures, puis la sécurité... Ridicule n’est ce pas ?

  • Le 6 juin 2013 à 08:48, par Steph En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    Voici ma proposition pour une meilleures formation des Burkinabés après le BAC et pour désengorger les Universités :
    Première mesure :
    que l’Etat consacre une subvention chaque année pour orienter des Etudiant dans des écoles ou universités privées dans des filières de formation selon le choix du candidat et les priorités du Burkina. cela revient a continuer ce qui se fait déjà au secondaire, c’est à dire orienter les élèves dans des établissements privées. Il faut se rendre à l’évidence que l’Etat ne peut pas construire des Universités pour régler le problème des effectifs, mais cela peut bien se régler dans un partenariat Public-privé.
    Deuxième mesure :
    mieux jouer son rôle de régulation et de contrôle afin que les établissement d’enseignement supérieur réponde aux normes et avoir un regard sur le montant des scolarités.
    troisième mesure :
    le constat est amère : nous sommes en manque d’enseignants. Il faut donc soutenir les enseignants pour ouvrir des écoles Doctorales et soutenir d’une façon ou d’une autre la formation des futures Docteurs. Leur rémunération d’enseignant doit aussi être motivant pour leur permettre de rester dans leur fonction.
    NB : concernant la première mesure l’on pourrait réfléchir a plusieurs types de mécanisme. par exemple augmenter le montant du prêt foner afin qu’une partie puissent être versée directement comme scolarité aux établissement privée.l’Etat pourrait contribuer au paiement de la scolarité à un certain pourcentage... et l’etudiant aussi à un certain pourcentage qui sera couvert par une partie de son pret scolaire...
    Il faut des solutions innovantes réfléchies par le gouvernement, les Enseignants , les parents d’élèves les fondateurs d’établissement sans oublier les Etudiants
    Bayala : bayalastephane@gmail.com cel : 70324858

  • Le 6 juin 2013 à 11:17, par zas En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    Dr Vos propositions sont bien mais je dirai comme les commerçants : c’est bien mais ce n’est pas arrivé. Le véritable handicape c’est la mal gouvernance qui se caractérise au BF par la corruption, détournement , l’impunité et politisation de l’administration. Bref

  • Le 6 juin 2013 à 12:36, par jojo En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    Je vous remercie pour cette interpellation pertinente mais il faut savoir que de nature l’homme noir est méchant excuser du terme mais c’est un constat. Sachez que si l’Etat n’est pas capable de prendre la formation en charge je suis désolé . D’où rendre ces revenus d’or. En une année le président ivoirien a refait le campus une université ou il fait bon de vivre. Il ya les ressources ......

    • Le 6 juin 2013 à 14:01, par Le Sage En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

      Jojo, bravo pour votre intervention. Je pense que les ressources existent bel et bien dans notre pays. Nous avons une chance formidable d’avoir les fonds actuellement car ce n’est pas en situation de crise politique que nous allons mobiliser ces fonds. Le problème, sincèrement, malheureusement, ces fonds sont mal distribués et accaparés injustement par une minorité. Ce que je ne comprends pas c’est que des fils de paysans ou d’anciens combattants actuellement au pouvoir qui sont subitement devenus milliardaires et à leur surprise d’ailleurs doivent maintenant arrêter de tout accaparer pour eux pour au moins penser à l’éducation des élèves et étudiants qui est la base de tout développement. Pourquoi bon sang en 2013, certains de nos parents au village continuent de cultiver avec la daba ? Au jour de ce jour 06 juin 2013, tous les paysans burkinabè devraient avoir au minimum une charrue et un âne ou des boeufs. Qu’en pensez-vous les internautes ? Intervenez sans injures et pour positiver.

  • Le 6 juin 2013 à 15:42 En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    Monsieur le premier ministre aurait du commencer par payer la scolarité de sa fille au Canada et non lui faire attribuer une bourse. Le partage commence aussi par la bonne gestion des bourses

  • Le 6 juin 2013 à 16:23, par anta En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

    La meilleure voie pour fermer nos universités c’est de compter sur les promesses purement politiques telles que celles de LAT et son prix sans lendemain. La plupart de nos compatriotes riches ne font jamais de dons, ils ne font que des aumônes, sur la recommandation de leurs marabouts, afin d’accroitre leurs richesses.Si Leur marabout leur dit :" prends en charge pendant un an un élève, un orphelin, une vieille femme, deux jumeaux", ils s’empressent de le faire, mais vos recommandations, vos exhortations, cher Docteur, sont comme l’eau sur les plumes d’un canard. Ils préfèrent mettre leur argent dans des cantines et les enfermer dans leurs alcôves.

    • Le 17 juin 2013 à 13:26 En réponse à : Promouvoir la qualité de l’enseignement et de la formation au Burkina Faso : Exigences et propositions

      ...
      "Il Justifiait cet engagement entre autres par le fait que les moyens de l’Etat sont de plus en plus insuffisants pour couvrir les dépenses de formation des jeunes."...

      "Il est à souhaiter qu’au delà des états généraux de l’enseignement supérieur les autorités éducatives du primaire au supérieur travaillent de concert avec tous les acteurs de l’éducation et de la formation pour mettre en place au niveau local des mesures d’encouragement et de soutien aux élèves et étudiants les plus méritants et/ou les nécessiteux."
      .....

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