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Partis politiques de l’opposition : Une journée de protestation le 29 juin 2013

Publié le mercredi 5 juin 2013 à 23h10min

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Partis politiques de l’opposition : Une journée de protestation le 29 juin 2013

La deuxième réunion mensuelle des partis politiques de l’opposition s’est tenue le 4 juin 2013 à partir de 18h00 mn. Présidée par le Chef de file de l’opposition, Monsieur Zéphirin Diabré, la réunion a examiné les trois points suivants inscrits à son ordre du jour :
- le bilan et les perspectives des activités du 21 mai dernier ;
- des échanges avec les Commissaires de l’opposition au sein de la CENI ;
- des questions organisationnelles de l’opposition.

Du bilan et perspectives des activités du 21 mai 2013

Au titre du premier point de l’ordre du jour, les responsables des partis politiques de l’opposition ont tiré les leçons de la manifestation du 21 mai dernier contre le Sénat, et tracé les perspectives de la lutte démocratique qu’ils mènent contre la politique du pouvoir de la 4ème République.

Les responsables des partis de l’opposition ont réaffirmé leur attachement à l’esprit et à la lettre des conclusions de la rencontre de concertation tenue à Kombissiri tenue le 02 mai dernier et qui a préconisé le rejet catégorique de la loi portant organisation et fonctionnement du parlement. Ils se sont félicités de la conférence de presse tenue le 21 mai 2013 par les députés de l’opposition à l’Assemblée Nationale qui a également connu une forte mobilisation des militants et de nombreux autres citoyens qui désapprouvent lé sénat.

En dépit de l’adoption de la loi sur le sénat par l’Assemblée Nationale les partis de l’opposition ont décidé de poursuivre avec détermination la lutte qu’ils ont engagée avec l’objectif d’empêcher la mise en place de ce Sénat par la mobilisation de l’opinion nationale.

D’ores et déjà, les partis de l’opposition ont adopté une déclaration commune qui indique une fois de plus qu’ils ne participeront pas à la mise en place du sénat. La même déclaration définit des directives à l’endroit de leurs militants et sympathisants, et appelle aussi tous les Burkinabè à se mobiliser pour empêcher la mise en place du sénat.

Ils sont convenus :
- d’appeler les maires, les conseillers municipaux et régionaux de l’opposition à boycotter les élections des sénateurs en refusant de prendre part au vote ;
- d’inviter les militants et tous les citoyens ( les jeunes et les femmes en particulier) soucieux du meilleur devenir de notre peuple à s’organiser autour des leaders et élus de l’opposition de leurs localités pour répondre aux mots d’ordre de mobilisation et de lutte qui seront lancés dans le cadre du Chef de file de l’opposition ;
- d’inviter l’ensemble des militants à refuser une quelconque nomination à la fonction de sénateur ;
- d’inviter tout le peuple Burkinabè à rejeter ce sénat et à se mobiliser pour faire échec aux manœuvres déjà perceptibles du pouvoir qui veut coûte que coûte modifier l’article 37 de la Constitution.

Tout en étant satisfaits du niveau de la mobilisation observée au cours de la journée de protestation contre le Sénat du 21 mai 2013, les responsables des partis d’opposition estiment que cette mobilisation doit encore monter de plusieurs crans, afin de faire pression sur le gouvernement.

C’est ainsi que prenant en compte les préoccupations multiples des Burkinabè, qui vont au-delà de la seule question du Sénat, ils ont décidé d’organiser sur l’ensemble du territoire national, une journée de protestation des citoyens contre la politique du gouvernement, le Samedi 29 Juin 2013.

Cette journée de protestation sera l’occasion pour les Burkinabè, non seulement de redire leur refus du Sénat, mais aussi de dire leur ras-le-bol face aux différents maux qui minent notre société et qui sont entretenus par la politique du pouvoir de la 4ème République : cherté de la vie, corruption galopante, impunité généralisée, insécurité, chômage des jeunes, mauvaises conditions de vie, de travail et d’études, abandon de notre jeunesse estudiantine, velléités de modification de l’article 37 de notre constitution, etc.

Prévue pour se dérouler aussi bien à Ouagadougou que dans toutes les autres communes du pays, cette journée de protestation sera ponctuée par les actions suivantes :
-  Rassemblements des militants et citoyens dans un lieu public, à une heure choisie en fonction des réalités locales ;
-  Marche en direction des préfectures ou des hauts commissariats pour la remise de lettres de protestation aux représentants du pouvoir central (préfets et Hauts Commissaires) ;
-  Meetings.

Ces activités seront organisées par des collectifs locaux dirigés par les responsables et les élus locaux (conseillers, maires, députés) des partis de l’opposition.

A Ouagadougou, le rassemblement commencera à 8h00 à la Place de la Nation, et sera suivie d’une marche en direction du Premier Ministère.

Les responsables des partis politiques de l’opposition appellent tous les Burkinabè à sortir nombreux le Samedi 29 Juin 2013, pour faire entendre leur voix, et obtenir du pouvoir de la 4ème République un examen sérieux de leurs doléances.

Ils tiennent à préciser à l’endroit de tous ceux que la propagande malveillante du pouvoir pourrait induire en erreur, que cette journée de protestation n’a aucun lien avec les examens scolaires qui ont lieu dans la même période, et ne constitue en rien une tentative pour les perturber ou les prendre en otages. Au contraire, cette protestation nationale s’inscrit en droite ligne du souci de l’opposition politique, de préparer un autre avenir pour notre jeunesse, que la politique du pouvoir de la 4ème République condamne à la misère, au manque de locaux, à la mauvaise formation et au chômage.

Des échanges avec les Commissaires de l’opposition au sein de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)

Ces échanges avaient pour objectif de mieux s’informer auprès des Commissaires sur les difficultés rencontrées lors des élections couplées du 2 décembre 2012 en vue de tirer les enseignements possibles pour les futures échéances. Les Commissaires de la CENI ont fait aux participants le point des ateliers d’évaluation organisées par la CENI avec ses partenaires sur le processus électoral. A cet effet, ils ont formulé des recommandations en vue d’améliorer les opérations électorales au Burkina.

Ce sont entre autres :
-  la meilleure planification des ressources allouées aux élections à travers des dotations budgétaires étalées sur plusieurs années au lieu d’attendre toujours la veille des élections ;
-  la stabilisation des circonscriptions électorales pour éviter la prolifération des bureaux de vote à la dernière minute ;
-  l’allègement des dossiers des candidatures pour faciliter la tâche des partis en compétition ;
-  l’institution d’un cadre permanent de concertation entre les composantes de la CENI ;
-  la constitutionnalisation de la CENI.

Ces recommandations et beaucoup d’autres devraient être prises en compte dans le cadre global d’une refonte du Code électoral.

Les responsables des partis politiques ont exprimé leurs félicitations et encouragements à l’endroit des Commissaires. Ils les ont exhortés à plus d’ardeur et de dévouement pour un meilleur accomplissement de leur mission pour le renforcement de la démocratie dans notre pays. Ils se sont accordés sur l’instauration d’échanges trimestriels avec eux et ont souhaité la tenue de telles rencontres avec les députés de l’opposition en vue d’une meilleure synergie d’action.

Des questions organisationnelles

Le Chef de file de l’opposition a rappelé les cinq (5) grands chantiers qu’il a annoncés lors de sa prise de fonction. Il s’est appesanti sur l’axe relatif à l’organisation de l’opposition. En vue son opérationnalisation, les Chefs de partie ont entériné une proposition de mise en place d’une cellule de coordination composée de deux personnalités de l’opposition, à savoir Monsieur Philippe Ouédraogo du (PDS/METBA) et de Monsieur Meng-Néré Fidèle Kientèga de l’UNIR/PS. Ils auront pour mission de mettre en place les différents groupes de travail devant traiter des questions évoquées, et de faire rapidement des propositions pertinentes au Chef de file de l’opposition pour la mise en œuvre effective desdits chantiers.

En rappel, il s’agit :
- de l’ancrage institutionnel de l’opposition ;
- de l’organisation de l’opposition ;
- de l’implantation et de l’élargissement de la base socio politique de l’opposition ;
- d’un programme alternatif minimal de l’opposition ;
- du financement des activités de l’opposition.

La réunion a pris fin à 22h16mn sur une note de satisfaction empreinte d’une ambiance parfaite.

Le Chargé de la Communication et
de l’information du Chef de file de l’opposition
Amidou KABRE

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