Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Depuis quelques jours, l’on assiste à ce qui apparaît comme le début d’une cyber-guerre ravageuse. Pays, institutions, individus, personne ne semble être à l’abri et l’on compte déjà les victimes parmi les pays prétendument les plus puissants et les plus protégés. Jusqu’où cela peut-il aller ? Quelles sont les risques et les conséquences pour un pays comme le Burkina ? Les réponses de Younoussa Sanfo, expert en sécurité informatique.
Lefaso.net : Plusieurs pays et institutions, souvent sensibles, ont connu des piratages ou des tentatives de piratage ces derniers jours ; comment réagissez-vous à cela ?
Ce n’est que le début et l’on ne sait pas tout. Les gouvernements ne sont pas très bavards lorsqu’ils sont victimes de vol d’informations stratégiques, même si les langues se délient de plus en plus.
Mais pour ceux qui suivent l’actualité de la sécurité dans le monde, l’Administration Obama a donné le ton depuis 2009 dès la publication de la "Cyberspace Policy Review", un rapport sur la sécurité des réseaux numériques. C’est une approche qui a pour but de protéger les réseaux, non seulement gouvernementaux mais aussi privés. Ce rapport révélait en outre qu’en deux ans, la vulnérabilité des réseaux informatiques publics et privés aurait coûté huit milliards de dollars aux Etats Unis
Désormais, la lutte contre la cybercriminalité a été placée comme une des premières grandes causes nationales et économiques des Etats Unis.Le président américain ne serait pas loin d’avoir la possibilité, si son pays était menacé, de "couper internet".
Les autres Etats ne sont pas en reste. La Chine se prépare depuis longtemps à une éventuelle cyberguerre. Elle aurait la plus grande armée de cyber-guerriers.
Sans trop de bruit, l’Europe s’organise activement. Depuis 2010 et en 2012, 27 pays membres de l’Europe ont participé à deux grandes simulations de cyber-attaques. Au nombre des points névralgiques des Etats, les banques étaient en ligne de mire.
En fait, tous les pays se préparent pour riposter efficacement à des attaques de grande envergure. Aux dernières nouvelles, çà date de ce matin, le Pentagone vient de confirmer que des pirates ont pu consulter les plans de plusieurs armes de haute technologie, dont des avions et des missiles. Ces pirates seraient chinois.
Face aux Etats et aux grandes institutions, il y a les cyber-hacktivistes qui mènent des attaques à caractère politique ou revendicatif. Ils sont à prendre très au sérieux parce que leur force de frappe n’est pas négligeable puisqu’ils utilisent nos ordinateurs de bureau et nos ordinateurs domestiques pour accroitre l’impact des attaques.
Certains "hacktivistes" véhiculent un message politique ou religieux à travers leurs attaques comme par exemple le piratage récent de tous les sites web de la Française des Jeux par des pirates Marocains au motif que les jeux d’argent sont interdits dans l’Islam.
La recrudescence des attaques est aussi liée à la visibilité que veulent donner les hackers à leur message. La communication politique s’est clairement déplacée sur Internet, pour preuve le piratage du compte Tweeter de l’agence Reuters et la fausse annonce de l’attentat contre le président Obama, qui a "vaporisé" plusieurs milliards de dollars en quelques minutes à la bourse de New York.
Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates. Nous avons été contactés parce que un grand site, très visité et politiquement le plus important du pays a été piraté. Après avoir rétabli le site, nous avons mené des investigations pour localiser la source de l’attaque. A notre grande surprise, ce sont des hacktivistes d’Adjerbaijan qui attaquaient tous les sites dont le nom comporte des mots tels que "president - presidence - premierministere " etc. Ils savent qu’en affichant leurs messages sur ces sites, il y a de fortes chances que leurs voix soit entendues.
Certains Etats font recours aux cyber-intrusions, au vol de données, voire à des attaques en interne ou contre d’autres Etats.Mais les plus dangereux sont les "mercenaires du numérique"’. Ce sont des officines qui parfois portent la casquette "d’expert en sécurité" et qui n’hésitent pas à proposer leurs services aux Etats, aux entreprises voire à des individus pour effectuer des attaques, des vols de données, etc.
Voici résumé quelques pistes de réflexion sur les récentes attaques dont la presse a abondamment fait écho.
Lefaso.net : Pourquoi la recrudescence de telles pratiques ?
Ma réponse précédente répond en partie à cette question mais j’ajouterai ceci : la criminalité classique mondiale à savoir le grand banditisme, la prostitution, la drogue etc. représentait environ 1000 milliards de dollars en 2010. Aujourd’hui, la cybercriminalité seule fait selon les experts 1200 milliards de dollars. No comment.
Les mafias qui faisaient dans la drogue, la prostitution et autres, se reconvertissent peu à peu à la cybercriminalité, et les Etats utilisent de plus en plus des moyens pas très catholiques pour acquérir ou garder le contrôle du cyber-espace.
Lefaso.net : Quelles peuvent en être les conséquences ?
Les conséquences sont en grande partie économiques et ce n’est pas rien ! Imaginez qu’une banque fasse faillite suite à une attaque de grande envergure qu’elle n’aurait pas réussi à juguler. C’est toute l’économie nationale qui va en prendre un coup.
Lefaso.net : Le Burkina peut-il être l’objet de telles pratiques ?
silence ... soupirs (ndlr) Oui, le Burkina Faso peut faire l’objet de telles pratiques.
Lefaso.net : Quelles solutions faut-il prendre ?
Les solutions sont de plusieurs ordres, mais on peut les résumer en trois grands chantiers.
1 - Organisationnel : Définir une stratégie globale de protection des institutions et entreprises stratégiques du pays.
Mettre en place une Agence Nationale qui supervise, coordonne, diagnostique, et parfois impose des règles de sécurité pour l’ensemble des institutions stratégiques, même certaines entreprises du privé car si la SONABEL a un problème d’indisponibilité de ressources, ce n’est pas le problème de la SONABEL seule, mais le pays tout entier en sera victime.
Créer des unités de cyber-défense et de cyber-police, assurer leur formation ; de vraies formations efficaces !
2 - Législatif : Renforcer les textes de loi car les textes existent et surtout commencer à les appliquer. Sensibiliser tous ceux qui contribuent à dire la loi (juristes, avocats, magistrats, policiers, gendarmes) sur les possibilités de manipulation des ordinateurs, des réseaux, des téléphones.
3 - Coopération : Faire de la coopération régionale et internationale une réalité, car un policier burkinabè ne pourra jamais interpeller un délinquant d’un autre pays même si la victime est burkinabè. La notion de territorialité dans le cyber-espace n’est pas aussi claire que le territoire terrestre. Il faudra donc coopérer avec les polices et institutions des autres pays. Par exemple, la France et le Maroc viennent de signer un accord de "cyber-coopération".
Lefaso.net : Le Burkina a mis en place récemment un CIRT (Computer incident response team) ; comment accueillez-vous cela ?
C’est une très bonne chose. Mais un CIRT tout seul ne sert pas à grand chose. Le CIRT doit être une composante d’une institution de type Agence Nationale de Cybersécurité. Pour résumer, le CIRT fait de la prévention en informant la population, les entreprises, l’Etat sur les menaces et les vulnérabilités. Il peut aller jusqu’à leur fournir quelques solutions simples. Le CIRT n’est pas suffisant et d’ailleurs n’a pas vocation à assurer la protection et la défense des institutions ou entreprises névralgiques du pays.
Mais je pense que le CIRT est le début d’un plan, le reste va sûrement se faire. Tout cela nécessite de gros moyens, donc ce qui est primordial, c’est la décision politique.
C. PARE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 31 mai 2013 à 14:20, par Tolo Sanon En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Ben ! On n’est pas sorti de l’auberge ! La fracture numérique s’élargit au fur et à mesure qu’un pays pauvre comme le Burkina fait un pas. Est-ce un piège sans fin ?
2. Le 31 mai 2013 à 14:33 En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Utiliser cet homme pour des communications et conférences à travers les grandes villes, n’est-ce pas plus important et plus utile qu’un Sénat ?
Le 31 mai 2013 à 18:35 En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Grande ville par le nom sinon même est ce qu’à Waga internet marche normalement.Ces cybers criminels ignorent où se trouve notre pays.Rien à gratter
3. Le 31 mai 2013 à 17:03, par Un Bobolais En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Merci pour cet entretien ! Merci surtout Mr SANFO pour avoir attiré l’attention de tous sur la question. J’ai personnellement suivi une de vos conférences à Bobo, avec démonstration à l’appui, je vous admire. Vous êtes une fierté pour le Faso. Courage !
4. Le 31 mai 2013 à 17:48, par Recteur Premier En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Belle interview ! Surtout d’actualité ! A chaque fois qu’en je pense au simple fait qu’un internaute peut s’inscrire sur plusieurs réseaux sociaux, plusieurs sites internet avec une même adresse électronique qu’il utilise en banque comme dans sa profession, ça me donne la chair de poule ! Puisqu’il il peut être suivi partout à l’aide de cette seule adresse !
Que ce soit au niveau privé comme public, on est sérieusement exposés ! Vivement que des mesures soient prises au niveau étatique en commençant par la sensibilisation grâce à des compétences comme M.SANFO !
5. Le 31 mai 2013 à 18:48, par Bidasse-Heureux En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
J’ai eu le privilège d’assister à des démonstrations effectuées par Mr Sanfo la semaine dernière. Epoustouflant !!! Il a prit le contrôle d’un système et on se croyait tous dans un film. Ce qui a marqué tout le monde, c’est avec les téléphones. Il a démontrer qu’on peut pirater en masse tout un quartier, une famille une entreprise et écouter les conversation téléphoniques, lire les emails, les sms, aller dans les boites facebook.
A un moment donné un des participants l’a un peu énervé en disant qu’il a peut être déja paramétré les téléphones qu’on écoutait. Celui là va s’en rappeler car il nous a fait une démonstration digne du 24h chrono. A la fin il a demandé au monsieur : "Est-ce que j’ai touché à votre téléphone ?" pourtant vous venez d’envoyer un message à tout le monde dans la salle. On a tous regardé nos téléphones et le gars nous avait envoyé un message disant qu’il nous doit tous 1 million de francs CFA. On a rigolé mais çà fait vraiment peur.
Il faut le voir pour croire, c’est rapîde, précis et il fait la pluspart des démo juste avec un téléphone !
Ah, j’allais oublié il a appelé quelqu’un dans la salle avec un numéro fixe des Etats Unis.
Une autre démonstration portait sur les clés USB. Il nous a montré comment on peut prendre le contrôle de votre ordinateur juste parce que vous avez introduit une clé USB sur votre ordinateur.
Après la formation, personne ne voulait lui donner son numéro de téléphone, mais moi j’ai prit toutes ses coordonnées.
R.K Officier de gendarmerie
Le 31 mai 2013 à 22:48, par az226 En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Selon vous, quel est l’avenir de la cybercriminalites au Burkina Faso ?Sera -t-il possible d’avoir un travail avec un salaire decent dans ce domaine ?
Le 1er juin 2013 à 18:43 En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Donc, nos sociétés de téléphonie mobile sont des nuls dans ce pays.
Le 2 juin 2013 à 17:54, par IT En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Ne vous laissez pas influencer par cette démonstration que tout autre personne peut faire en manipulant un logiciel qui vous la capacité de détecter tout un réseau dans un sphère bien donné en s’attaquant à vos données IPs et Mac adressés. Vous pouver le faire aussi bien que tout autre personne. Nous somme en retard sur les autre pays et Mr Sanfo le sais bien. Cette méthode est très vielle et si vous suivez l’actualité vous comprendrez que ceci n’est que simple à comprendre. Espérons qu’il y ai beaucoup de Sanfo pour aider le pays à connaître plus la technologies.
Le 3 juin 2013 à 13:26, par Mossi de la brousse En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Vous êtes vous aussi un expert comme Monsieur Sanfo. Cest pour cela que tout est simple pour vous. Mais nous autres on connait pas l’informatique donc cest bien quand un expert explique.
Le 4 juin 2013 à 08:59, par Un autre Sanfo En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Je m’appelle Sanfo, mais moi je n’y connais rien ;) Bref... Plus serieusement, j’espere que la gendarmerie et la police possedent des cyber commandos. Le koro pourrait aider a la formation car de par son statut, il connait tres bien les besoins et les connaissances requises pour former de bons limiers.
Le 3 juin 2013 à 21:28 En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Monsieur Bidasse-Heureux, vous êtes officier de quelle gendarmerie ? Pas la Gendarmerie du Burkina Faso en tout cas. Nous connaissons bien le comportement de nos gendarmes. Tu as tiré à terre.
Le 4 juin 2013 à 12:01, par moi aussi jetai là En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Je ne sais pas si Bidasse heureux est gendarme, mais j’étais à la même formation et y’avait des gendarmes, des policiers, des militaires. On a tous été étonné par la rapidité avec laquelle il passait d’un sujet à l’autre en montrant concrètement les problèmes de sécurité. Ensuite un grand patron est venue à la fin et quand on a voulu lui raconter ce qu’on a vu il nous a répondu "Vous n’avez rien vu, il vous a montré peut être 1%"
6. Le 1er juin 2013 à 00:02, par if En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Ouah, trop fort mon gars. Dit nous comment sortir du cyberincivisme ? de la criminalité syndicale ? du banditisme politico-oppositionelle ?... comment garder le pays en paix....
7. Le 1er juin 2013 à 03:51, par Un Amoureux de la Technology En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Je crois qu’il faut faire tres attention avant de pointer du doigt un pays comme la chine dans ces genre de situation. Je suis bien l’actualite sur la cybercriminalite mais jusqu’a present seule la chaine d’info FOX a accusee la chine d’etre derriere cette attaque. Jusqu’a preuve du contraire on ne peut pas accuser la chine car aucune preuve concrete n’existe.
L’ONU a aussi fait les frais d’une attaque mais aucun pays n’a ete accuse. Les piratage comme vous l’explique tres bien sont bien aorganize avec des seveurs portable et tres mobile tres difficile a cyble car les IP change en concordence avec les MAC addresses.
C’est un reseau tres tres bien organizer et tres bien et je dirais mieux que les anti-cyberciminalite. La politique a pris le dessus sur la technologie.
Pour ne pas dire que vous eggagerez sur le fait que l’Amerique pourrais Couper L’internet si elle etais menacee cette idee est tres loin d’etre vrais mon tres cher expert. si vous connaissez vraiment l’Amerique je dirais que la technologies est devenue le coeur de l’economie des USA donc impossible de reculer.
J’apprecie bien cette lecture mais il faut faire attention en disant des chose a compremettre ou a faire peur les gens. la technologies est sans securite d’ou la prevention est la meilleur des security.
8. Le 1er juin 2013 à 05:26, par zongo En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
bon decriptage de la cybercriminalité.Nos dirrigeant doivent y songer à la protection de nos petites banques,entreprises afin d’eviter l’irreparable.Ne pas oublier la riposte en cas d’attaques.car si une banque comme la BIB subit une attaque ca sera de la misère qu’on va sentir dans le BF.J PENSE QU’ON DOIT FORMER NOS GENDARMES ET POLICIERS DANS CE DOMAINE CAR ILS NE PEUVENT PAS MENER DES ENQUETES SERIEUSES S’ILS SONT IGNORANT SUR L’EVOLUTION DE CE PHENOMENE.AFIN FORMER LES JUGES
9. Le 1er juin 2013 à 09:36, par theo En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Merçi à BIDASSE pour l’éclairage par des exemples éloquents que tu partage avec nous..
10. Le 1er juin 2013 à 13:15, par Tchantigui En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Avec un GENIE en informatique comme M.SANFO , est -ce que lui-même autant qu’il peut être une solution pour le BURKINA en même temps ne peut -Il pas être une menace pour nous. lisez tout juste en bas Bidasse-Heureux.
Vivement que des dispositions soient prises afin les Burkinabé puissent vraiment tirer bénéfice de GENIE en informatique
11. Le 1er juin 2013 à 17:31, par El Dragon En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
tro passionnant comme démonstration mè à la fw effrayant car si cela est possible il faudrait augmenter l niveau de no réseaux ou former une gendarmerie ou police compétente en la matière voire même créer une cellule anti cybercriminelle pouvant être capable de contre carré, riposter aux attaques ou si possible former des experts en cybercriminalité peut-être lrs moyens poseront des blems mais on n p pas faire des omelettes sans casser des oeufs.L’enjeu en vaut la peine...En tout cas faudrait pas q les USA coupe la toile..
12. Le 1er juin 2013 à 19:31, par Sikiru En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Vous rappelez-vous du bug de l’an 2000 ? j’ai pris part à des réunions où des informagiciens exigeaient des autorités, le déblocage de centaines de millions pour qu’ ils évitent au Burkina des catastrophes de toutes sortes (crashs d’avions, pertes de toutes les données administratives, etc) avant le 1er janvier 2000 et, il fallait vite agir car nous étions à deux semaines de la dates fatidique. Le 31 décembre 1999, j’ai dormi d’un seul oeil pour ne pas qu’un de ces avions m’écrabouille sur le lit en plein somme et oui, le 1er janv 2000, j’étais vivant y compris tous mes voisins terriens car aucun avion n’est tombé ni ici, ni en Mongolie. Alors, j’ai compris comment on s’enrichit au Faso. Suffit de monter un bon projet de psychose collective et, des financements, il yen auras forcement. Depuis lors, je suis zen pour pas qu’on se fasse du beure de mes frayeurs (quand on me bip de mars ou de jupiter, je reponds pas ; voilà mon arme fatale contre les cyberescrocs-brouteurs)
Le 2 juin 2013 à 01:16, par Moussa Doumbia - Juriste En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Sikiru je suis d’accord avec vous qu’il ne faut pas engendrer la psychose, mais concernant la cybercriminalité il ya des victimes tous les jours au Burkina. Rien que les filles qui surfent dans les cyber et qui se retrouvent dans des réseaux de prostitution en europe méritent qu’on en parle.
En lisant entre les lignes, on sent que l’expert évite de dire réellement comment ça se passe au Burkina. A une question, le journaliste a noté "silence, soupîrs ..." ça veut dire ce que çà veut dire.
Faut pas verser dans la psychose mais pas dans une naïveté excessive non plus.
Le 4 juin 2013 à 02:07, par vigilence En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
mon frere, ca na rien a voire avec de la psychose. Je suis presentment a ma derniere annee de bachelor ici aux etats unis en informatique et bien que le Burkina sois en arriere matiere technologie cela n’empeche pas le fait que nous puissions etre premiere victime, les meilleure victimes sont les plus pauvres parce qu’on assume ignorant. Ce n’est pas de la magie non plus, c’est l’une des part de l’informatique qui paie le plus, securite, parce que rien qu’avec un simple portable, une tablette ou nimporte quoi qui puisse se connecter au wifi, vous pouvez avoir acces a d’innombrables ressources des lors que vous savez ce que vous faites. en bon entendeur salut...
13. Le 2 juin 2013 à 06:44, par Toubabou En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
C’est un très bon article qui me rappelle nos conversations à Paris en ... 1998 ! Visionnaire et lucide ... J’espère maintenant que les directeur de banque vont te prendre au sérieux pour la tranquillité de leurs clients :-)
14. Le 2 juin 2013 à 06:46, par Toubabou En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
C’est un très bon article qui me rappelle nous conversations à Paris en 1998 ... Le temps passe vite et j’espère que maintenant les directeurs de banque et autres vont te prendre ua sérieux pour la tranquillité de leurs clients :-)
Le 3 juin 2013 à 20:25, par Responsable clientèle En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Courage a Younoussa Sanfo.C’est un véritable battant. j’ai travaillé avec lui loorsquil est rentré de France et a ouvert sa société intrapool à Zogona en 2002-2003 ! Ancien fonctionnaire de l’état burkinBè, ils su s’adapter à un domAine porteur ! contente de savoir qu’il fait son Ptit bonhomme de chemin ; Bon vent ! B Y F
15. Le 5 juin 2013 à 10:15, par Lord En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
Peut ton avoir le contact de ce Monsieur ? mon mail : machiax@yahoo.fr
16. Le 4 juillet 2013 à 23:41, par mascote des tic En réponse à : Younoussa SANFO, expert en cybercriminalité et en investigations électroniques : « Le Burkina Faso a déjà été victime d’une communication politique de pirates informatiques »
1 mois jour pour jour apres cet article, le conseil des ministres a validé la création d’une agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations. Hasard ? Ou alors ces messieurs ont mis leur arrogance habituelle de côté pour écouter monsieur Sanfo 10 ans plus tard ? Dans tous les cas mieux vaut tard que jamais dit-on. On attend de voir à qui sera confié cette noble tâche.