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Criminalité transnationale, terrorisme, corruption : de nouvelles mesures

Publié le jeudi 6 janvier 2005 à 07h59min

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Jeter les bases d’un ajustement du cadre législatif burkinabè pour l’adapter au contexte international de la lutte contre la criminalité transnationale, le terrorisme et la corruption est l’un des objectifs du séminaire national qui a débuté le 5 janvier 2005 à Ouagadougou.

Thème est : « La mise en œuvre des instruments universels contre la criminalité transnationale organisée, le terrorisme et la corruption ».

Terrorisme, blanchiment d’argent, criminalité transnationale organisée, et corruption, etc., voilà autant de fléaux qui préoccupent aujourd’hui la communauté internationale car n’épargnant aucun pays. Des fléaux contre lesquels il est urgent d’unir les forces et d’harmoniser les méthodes de lutte.

En effet, ces infractions que d’aucuns qualifient de « nouvelles générations » appellent des mesures législatives et répressives de « nouvelles générations ».

Pour ce faire, il faut que chaque pays réaménage ses textes et codes législatifs et judiciaires pour les harmoniser sur les conventions internationales en la matière afin de pouvoir mener une lutte efficace contre ces maux qui grèvent le développement des pays surtout des plus pauvres.

Il ne peut en être autrement quand on sait que les systèmes traditionnels de poursuite et de répression des infractions ont montré leurs limites face à des délinquants de plus en plus organisés et utilisant des moyens techniques sophistiqués.

C’est assurément pour jouer sa partition que le Burkina Faso, qui a déjà ratifié nombre de conventions internationales, organise le présent séminaire avec l’appui technique de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). L’ouverture de l’atelier a été présidée par le président du Conseil constitutionnel.

Dans son discours, le représentant de l’ONUDC, M. Laporte, a rappelé que « nous sommes là pour donner corps à la déclaration de Port-Louis qui avait expressément demandé à l’ONUDC d’organiser des séminaires de formation pour les professionnels chargés de la lutte contre ces formes de criminalités particulièrement dangereuses ».

Il a félicité le Burkina qui a été l’un des premiers pays à ratifier bon nombre d’instruments internationaux.

« Moins d’assassinats, moins de prises d’otages pour 2005 »

Pour M. Laporte, le présent séminaire dépasse la dimension nationale car « j’ai la ferme volonté de m’appuyer sur les résultats du séminaire de Ouagadougou pour développer un manuel de formation à l’usage des professionnels de la région et de l’étendre ensuite à tous les pays membres de l’ONU.

Dans cette optique, les travaux de Ouagadougou feront l’objet d’une mention spécifique dans le cadre de l’atelier qui sera consacré à la lutte contre le terrorisme lors du 11e Congrès des Nations unies pour la prévention du crime et de la justice pénale ; congrès qui se tiendra à Bangkok du 18 au 27 avril 2005 ».

Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la Justice, Boureima Badini, citant Kofi Annan a souhaité « moins d’assassinats, moins de prises d’otages pour 2005 ». Pour M. Badini, le crime organisé est devenu une question universelle car les groupuscules criminels n’ont pas de frontières et le terrorisme, quel qu’en soit la cause, ne saurait être légitime puisque ce sont les innocents qui paient les pots cassés.

Le ministre de la Justice ne perd pas de vue que l’efficacité des instruments induit la responsabilité des pays. Il a promis aux séminaristes que leurs conclusions et recommandations seront prises en compte dans la relecture programmée et projetée des principaux textes nationaux régissant la matière criminelle, en l’occurrence le code pénal et le code de procédure pénale.

Trois experts de l’ONUDC vont durant ces 72 heures, former la quarantaine de séminaristes burkinabè.

San Evariste Barro
L’Observateur

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