Monsieur le maire, quelle appréciation générale faites-vous de la visite que vous venez d’efectuer à Gaziantep, en Turquie ?

Je pense que nous avons effectué une visite porteuse de bonnes promesses à Gaziantep, en Turquie. D’abord je voudrais souligner que nous avons été très bien accueillis non seulement par les étudiants burkinabé à Gaziantep, mais surtout par nos hôtes turcs. Ensuite, nous avons eu plusieurs rencontres au cours desquelles nous avons échangé avec des opérateurs et entrepreneurs du bâtiment, du commerce, des industries et même du domaine de l’éducation.

Justement dans ce volet éducation, quelles pourraient être les retombées pour votre ville ?

Dans ce domaine spécifique, je pense que les choses sont déjà assez avancées. Vous savez que les Turcs placent l’éducation au centre de tout processus de développement. Car, pour eux, tant qu’on n’est pas éduqué, il est difficile d’entreprendre quoi que ce soit. Pour Bobo, je voudrais dire que les travaux de construction du Collège Feza international ont déjà commencé et sont très avancés. Ce qui va permettre à notre ville d’être dotée d’une autre école d’enseignement de qualité. En plus, la partie turque promet de construire d’autres établissements. Nous avons en plus de ce volet, parlé de commerce, d’assainissement et d’éclairage public qui fait défaut à Bobo. Principalement la route d’entrée de Ouagadougou qui a fait l’objet d’une préoccupation majeure. Les échanges se poursuivent à ce niveau. Ce qui nous réjouit énormément.

En outre, ce que nous retenons, c’est l’implication effective des populations qui ont compris et qui ont intégré le développement de leur ville dans leurs préoccupations quotidiennes. Ce qui est un bon exemple dont nous devons nous inspirer. Par ailleurs, avec la commune, nous avons parlé de formation de personnels en vue d’échanger nos expériences.

Il a eu des échanges avec le personnel d’un hôpital privé à Urfa, des visites d’unités industrielles. Que peut-on en retenir ?

Nous avons effectivement échangé avec les responsables de l’hôpital privé « OSM Ostandogo » qui ont promis de voir dans quelles mesures ils pourraient accompagner l’hôpital Souro Sanou de Bobo. Au niveau des industries, nous avons visité une filature qui se propose d’acheter du coton. A elle seule, elle peut acheter une bonne partie du coton que nous produisons au Burkina. Nous avons aussi visité l’une des plus grandes tapisseries au monde (elle produit les tapis « Royal » et « Pierre Cardin ») qui compte échanger avec des opérateurs économiques burkinabé.

Quelle conclusion tirez-vous finalement de cette visite ?

Il faut admettre que nous avons été surpris par le niveau de développement des villes que nous avons visitées en Turquie. Nous avons été également surpris par la chaleur humaine du peuple turc. Il nous appartient maintenant de capitaliser ce que nous avons vu et de garder le contact pour que nos populations puissent bénéficier effectivement des retombées de cette visite.

Propos recueillis par
Mountamou KANI à Gaziantep (Turquie)

L’Express du Faso