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Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

Publié le dimanche 26 mai 2013 à 23h23min

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Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

Président du parti politique Le Faso Autrement et député de l’opposition à l’Assemblée nationale, Ablassé Ouédraogo n’est plus à présenter aux populations burkinabè. Dans des déclarations précédentes, il s’était prononcé sur la situation politique au Burkina Faso. Il s’agissait notamment du déroulement des élections couplées Législatives-Municipales de décembre 2012. Dans cette réflexion, il se penche sur la situation socio-politique qui prévaut actuellement au Burkina Faso. Après analyse, il arrive à la conclusion que le pays n’est plus gouverné. Lisez plutôt.

« Le 30 juin 2012, nous disions dans une Conférence de Presse que, les ingrédients de la crise au Mali étaient réunis au Burkina Faso et qu’une crise politico-sociale était possible à tout moment dans notre pays.

Le 02 juillet 2012, dans un séminaire sur le Sahel organisé par l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI), M. Laurent BIGOT, alors Sous-Directeur Afrique de l’Ouest au Ministère français des Affaires étrangères, disait exactement la même chose.

Ce qui lui a valu le courroux du gouvernement burkinabè. Celui-ci a rué dans les brancards pour obtenir finalement la tête de M. BIGOT, qui a été récemment relevé de ses fonctions au Quai d’Orsay. Il aurait fallu faire « ami-ami » avec lui et user de diplomatie pour en savoir davantage sur la réflexion de ce haut responsable français, expert très avisé de la situation de notre région.

Malheureusement, comme le dit l’adage « il est difficile de se chatouiller pour rigoler » et aujourd’hui la situation que vit le Burkina Faso est loin d’être rassurante et tranquille comme veut le faire croire le gouvernement. D’ailleurs un certain nombre de réalités cruelles, qui sautent aux yeux, sont préoccupantes au point qu’il n’est pas superflu pour tout citoyen averti de s’interroger sur l’état de la gouvernance actuelle de notre pays.

Des illustrations aussi nombreuses que graves confirment que le Burkina Faso n’est pas gouverné comme il faut, c’est-à-dire avec responsabilité et autorité. En effet, au nombre de ces illustrations, mentionnons :

• L’incivisme est à son paroxysme : Force est de reconnaître que chaque type de gouvernance façonne son modèle de société et son type d’individu. C’est en cela qu’après un quart de siècle, la quatrième république a engendré dans notre pays, des citoyens peu civiques.

Ce qui est arrivé au Premier Ministre, le 18 mars 2013 au cours de sa visite à l’Université de Ouagadougou, est la conséquence de cet état de fait. De mémoire de burkinabè, c’est la toute première fois qu’une autorité de ce rang est éconduite du campus avec des jets de pierres. Toute chose qui, égale par ailleurs, est la signification d’un manque profond de respect et de confiance à l’autorité, donc au gouvernement.

La vindicte populaire a pignon sur rue et la propension à se faire justice est devenue la règle. Ce qui dénote une crise de confiance entre gouvernants et gouvernés et l’on peut alors comprendre la défiance à l’autorité, d’où la crise de gouvernance que nous vivons.

• La résolution des crises socio-professionnelles : Dans la gestion de la récente crise entre le gouvernement et le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), la reculade du Gouvernement est une traduction de sa gouvernance approximative, utilisant les faux-fuyants comme méthode d’approche de résolution des conflits.

Dans cette logique, le 4 avril 2013, devant la représentation nationale réunie au grand complet pour écouter le point sur la situation de la Nation durant l’année 2012, le Premier Ministre annonçait d’un ton grave que « pour l’heure le gouvernement ne reculera pas » devant les grévistes du SYNTSHA.

C’était sans compter avec la détermination des travailleurs de la santé humaine et animale qui, au cours des échanges des 16 et 17 avril 2013 entre l’Unité d’action syndicale et le gouvernement, ont fait reculer le gouvernement avec le retrait de la sanction prise antérieurement contre le sieur KABORE Nonguezanga.

Ce n’est pourtant qu’une répétition de l’histoire de notre pays ; à ce sujet, le Premier Ministre ferait bien de méditer sur le sort de l’ancien Président Maurice YAMEOGO, qui, dans une situation similaire en décembre 1965, avait lui aussi refusé de « reculer » mais a dû par la force populaire quitter le pouvoir avec sa lance qu’il disait avoir plantée et qu’il refusait d’enlever.

Ce qui confirme bien qu’en politique, il faut toujours garder une porte ouverte au compromis. Donc, avec ce qui est en cours au niveau de l’éducation et qui arrivera dans les autres secteurs éventuellement, gageons que le gouvernement saura, toute raison gardée, faire autrement que de par le passé.

Et si à ces valses hésitations du gouvernement qui communique abondamment, l’on ajoute toutes les promesses non tenues pour apporter des solutions concrètes aux dossiers brulants de corruption empilés dans ses tiroirs, pour combattre l’impunité et instaurer une justice équitable pour tous, cela ne saurait être qu’un euphémisme que de dire que le Burkina Faso est à l’ère de la gouvernance à tâtons.

Ce type de gouvernance, qui se manifeste par un cumul indécent de fonctions au plus haut niveau et une concentration des pouvoirs politiques et économiques dans les mains de groupes claniques et familiaux dont l’appétit galopant est de s’approprier tout, entraînera infailliblement notre pays dans les précipices.

• La mise en place du Sénat : un vide juridique constitutionnel dangereux.
L’article 78 de la Constitution dans sa dernière version du 11 juin 2012 prévoit la mise en place d’une deuxième Chambre du Parlement, le Sénat, qui n’est pas encore à ce jour installé. Et malheureusement, le législateur n’a pas prévu de système transitoire pour permettre le fonctionnement normal de la République.

De ce fait, l’Assemblée Nationale fonctionne en toute illégalité, au vu et au su de tout le monde. Elle vote des lois, qui normalement ne sont pas valables, dans la mesure où ces lois doivent passer au Sénat avant d’être validées.

Mais le pire, c’est la situation à laquelle le pays doit faire face en cas de démission brusque ou d’une quelconque incapacité du Président du Faso à assumer ses fonctions de Chef de l’Etat, car aucun remplacement constitutionnel n’est possible. Et ainsi, le Burkina Faso est assis entre deux chaises au regard de ce vide juridique. Il n’y a pas de gouvernance républicaine possible.

Ce qui précède nous interpelle tous sur le fait que nous ne sommes pas gouvernés. Par conséquent, il devient un devoir impérieux pour nous tous, fils et filles du Burkina Faso, d’avoir un sursaut national pour arrêter la dynamique dans laquelle notre pays est engagé avec une gouvernance indécise et fébrile, voire une non gouvernance et un incivisme galopant servi par l’impunité et le manque d’autorité de l’Etat.

Mais à problème global, solution globale : apporter des solutions au cas par cas aux préoccupations des populations continuera d’exacerber les frustrations et les rancœurs des composantes de notre société. Ce qui va accélérer inévitablement le processus de déliquescence en cours de la société. Le sursaut national devient incontournable et le changement possible.

Et comme le disent nos ancêtres « Noug Pa lout Wountog Yé » c’est-à-dire que « la main ne cache pas le soleil ». Et la réalité est cruelle : Le Burkina Faso n’est pas gouverné. »

Dr Ablassé OUEDRAOGO
Président du Parti Le FASO AUTREMENT
Député à l’Assemblée Nationale

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Vos commentaires

  • Le 26 mai 2013 à 19:45, par ABK En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Vivement Zeph président du Faso , Arba Diallo Président de l’assemblée, Me Sankara Ministre de la justice et Ablassé Ouédraogo président du CES pour 2015.
    On verra si tous les problèmes seront résolus en 2020 comme ils le prônent.

    J’ai tjrs dit attention au retour de flamme quand on fait la politique politicienne pour accéder au pouvoir. La sagesse dicte qu’il faut rester constant et réaliste dans ses prises de positions ainsi le moment venu on sera jugé de manière réaliste.

    Même Alassane en CI avec toutes ses relations son expérience et tout le potentiel de le CI n’a pas réussi en 2,8 ans de pouvoir à stabiliser le pays, alors qu’il pronait à tout vent "ADO Solution". Lui même désenchante en ce moment et le peuple aussi.

  • Le 26 mai 2013 à 19:49, par Au nom de la démocratie En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Docteur, votre analyse vaut son pesant d or. Seuls les bornés du cerveau , les aveuglés mentaux les hypocrites défient la nation. Lancez le mot d ordre on vous soutient. Boensa Ye disait que le sénat coûte moins cher que l État d exception autrement dit si le peuple n accepte pas leur volonté , eux ils créeront le chaos . Dieu est Grand, ils auront le peuple sur leur chemin. Bande d hypocrites. Avant vous le Burkina existait , avec vous il existe et après vous il existera. Vous passez pour des mauvais témoins, des minables de l histoire. Où sont les grands bavards , prétendus intellectuels, les L Bado, et autres. Nous savons maintenant les vrais opposants du Burkina.

  • Le 26 mai 2013 à 19:53, par Tapsoba® (de H) En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Le pire reste à venir si vous êtes d accord que parce que l article 78 de la constitution est déjà votée ,il devrait aller jusqu au bout en mettant le sénat en place.Car il faudrait bien trouver de l argent pour faire fonctionner cette institution et cet argent ne tombera pas du ciel.Certainement qu on ira déshabiller Paul pour habiller Pierre autrement dit,des institutions et autres ministères qui n étaient déjà pas bien financièrement gatées devraient se voir spoluer ou le peuple qui devrait se serrer davantage la ceinture et bonjour les frustrations grandissantes .

  • Le 26 mai 2013 à 20:30, par Alexio En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Georges Busch en visite en Irak, apres la chute de Sadam Hussain. En plein discours etonner de voir un Irakien otant son sandale et lui jetta contre l homme le plus fort du mondequi par reflexe finta la projectile. L homme fut arreter. Mais le drame etait deja consomme. Alors dire que dire que le comportement etudiants sont emanes d un incivisme er pour moi la meme porte que Mr Ablasse d alors etudiant avait use de son droit. Depuis le regime Lamizana a nos jours, l Universite de Ouaga avait cultiver cette culture de revendication.

  • Le 26 mai 2013 à 20:32, par tinga En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    La mauvaise gouvernance qui est peut être une découverte pour vous ne date pas de maintenant M.le député. Le Burkina n’était pas non plus gouverné quand vous étiez ministre des affaires étrangères ( dites le également à l’ex ministre de l’économie et des finances). C’est bien beau de jouer aux opposants aujourd’hui quand le système qui nous a fait vacille. Prêtez attention a ces quelques questions.
    En 1991 : lorsque les fils de ce pays luttaient pour l’avènement de la démocratie vous étiez où ?
    En 1998 : Apres l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons vous étiez où ?
    En 1998-2002 : Pendant la lutte du collectif ,vous étiez où ?
    En 2007-2008 : lors de la crise alimentaire vous étiez où ?
    Les différentes crises universitaires qui ne datent pas de maintenant, vous étiez où ?
    J’invite mes compatriotes a plus de lucidité face aux apôtres du ’’changement’’ qui pilulent dans la cité. Quel ’’changement’’ voulons nous opérer : est ce un changement de système ou un changement de régime ?
    Ceux qui ont soutenu ce régime durant sa période d’expansion jusqu’à son apogée ne peuvent constituer une alternative crédible face a ce pouvoir moribond.
    Ceux qui ont soutenu les suppots du neocolonialisme, où qui ont contribués soit volontairement soit par silence, soit par opportunisme, soit par peur de s’assumer, a asseoir ce regime ne peuvent avoir le peuple digne et fier du Burkina pour les renforcer politiquement

  • Le 26 mai 2013 à 20:48, par ka En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Mr. Ablassé Ouédraogo, on vous a connu avec votre franc parlé, d’ailleurs ce même franc parlé vous a fermé la porte avec Blaise. Vous voilà dans l’opposition si on veut le croire. Alors utilisez votre intelligence et fils de paysan rigoureux, et dire au peuple Burkinabé qu’un chat est un chat, si vraiment vous voulez le changement. Ne vous cachez pas derrière des devinettes et proverbes mossi, ou des histoires anciennes comme celui de notre ancêtre Maurice Yaméogo. Votre article n’a pas de piment d’un vrai opposant. J’aurai bien voulu lire venant de vous comme ceux-ci ‘’’je reforme mon parti en me séparant des personnes complices des assassins. Surtout faire comprendre au peuple burkinabé que Blaise n’est plus le capitaine du bateau, et que le sénat n’a pas sa place au Burkina en tant de crise dont 90% de nos compatriotes ne peuvent pas avoir un vrais repas par jour, et que le budget annuel de ce même Senat peut créer des milliers d’emplois pour les jeunes qui souffrent du chômage.’’’ Vous êtes l’homme de l’alternance car vous pouvez faire trembler le pouvoir de Blaise avec votre franc parlé, et le peuple vous suivra. Article intéressant, mais on sent que notre Ablassé a peur de dire qu’un chat est un chat. Mr. Ablassé soyez courageux, prenez vos responsabilités et soudez la racine de l’opposition pour l’alternance en 2015.

  • Le 27 mai 2013 à 07:27, par Bouba En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Très bien analysé ! Mais, tu proposes quoi en guise de solution ?

  • Le 27 mai 2013 à 07:29, par K. Yamyélé En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    ’’.......et la propension à se faire justice est devenue la règle’’.

    - Dr ABLASSÉ, la justice n’existe plus au Faso. Alors on se rend justice. Il y a plein de dossiers entassés qui ne connaissent pas de suite. Alors on applique la loi du Tlyon : ’’Oeil pour oeil, dent pour dent’’.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 27 mai 2013 à 09:32, par CI En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    <>. cette situation est d’autant plus vrai qu’on observe des manifestations recurrentes de tous les corps de la Fonction public pour exiger un statut particulier. En effet c’est inadmissible que certains fonctionnaire soient traité de particulier avec tous les avantages (salriales) y afférents et laisser les autres en train de croupir dans la misère.Vivement la fin de cette injustice.

  • Le 27 mai 2013 à 10:00, par lafaso En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    au nom de la démocratie contente toi d’apprécié les propos de ceux que tu admires et laisse le professeur Bado tranquille. Tous ce que ces néo-opposants disent aujourd’hui le professeur l’avait déjà prévus et averti le peuple. je ne suis ni pro opposition ni pro pouvoir mon seul souhait c’est que après Blaise que le pays continue de vivre dans la paix et la stabilité quelque soit le nouveau président. Les opposants historiques de toutes les façon non jamais rien apporté de bon au pays. Comme exemple Wade, Gbagbo, Condé etc. Donc vigilance mes frères

  • Le 27 mai 2013 à 10:04, par Zebason En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Ablassè a raison. Ce n’est pas parce qu’on travaillé avec Blaise qu’on ne peut s’opposer à ses dérives ! qui a renversé Kadhafi en Libye ? ce se ses anciens collaborateurs qui en avaient mare de sa dictature. Il faut reconnaître que tous les burkinabè sont asphyxiés actuellement par le régime, tout le monde en a marre. Trop c’est trop !!! Même les collaborateurs les plus proches sont fatigués. L’exemple est la chute "in live" de notre ambassadeur Bassolé en Turquie ; c’est très mauvais signe pour le système !!

  • Le 27 mai 2013 à 10:04, par IP oued En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    MR ablassé ne t’en fait pas.le gouvernement a opté pour une gestion sectotrielle des revendications des travailleurs mais il va assumer.le SNESS et le F-SYNTER ayant été satisfait c’est le tour du SYNATEB (syndicat des travailleurs du MENA) de battre le pavé afin de se faire entendre car nous vivons dans le meme pays et ayant aussi soumis notre plateforme revendicative mais sans suite.UNE ACTION COMMENCE DES CE MERCREDI 29 MAI A TRAVERS UN SIT-IN D’AVERTISSEMENT DE 7h A 12H.SI YA PAS DE REPONSE D’AUTRES ACTIONS VIENDRONT ET POURKOI pAS BLOQUER LES EXAMENS.en tout cas on est pret.seule la lutte paye.

  • Le 27 mai 2013 à 10:27, par charlot En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    ça c’est en avoir dans la culotte. Merci pour cette description très juste et effrayante de notre démocratie.

  • Le 27 mai 2013 à 10:30, par sidrata En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Bonjour Mr Ablassé ;
    Avec tout le respect que je vous dois, je tiens à relever qu’ailleurs les politiques qui aspirent sérieusement à conquérir un jour ou l’autre le pouvoir comment par décliner leurs visions de la gestion des affaires publiques dans de gros bouquins. La personne donne la preuve ainsi qu’elle merite d’etre à la tete de son pays. Coucher ses idées dans un livre permet de voir cohérence et vos actions dans tous les domaines et de vous juger. dépasser cette façon à la limite démagogique de communiquer, la jeune devient de plus en plus intellectuelle comme vous. il en est de même pour les Diabré et autres.
    Merci

  • Le 27 mai 2013 à 10:57, par truman En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Rien de nouveau que nous ne sachions dans cet écrit. Je suis déçu par le manque d’analyse de l’écrit. Question au Dr : qu’entend t il par solution globale ? Je vois plutôt qu’une absence de vision conduirait certaines personnes à imaginer une solution "globale" à la situation que nous vivons.
    Ce type ne m’inspire pas confiance.vraiment pas. Et en tout ! Mieux je me rends compte qu’il ne peut même pas écrire...

  • Le 27 mai 2013 à 11:08 En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    J’ai suivi avec beaucoup d’interêt, la question orale du depute Ablassé OUEDRAOGO au sujet du projet de nouveau code minier. Lequel projet s’il est adopté tel que redigé risqué de faire fuire les investisseurs. Il a été taxé de Lobbyiste a la solde des societies minières et parfois certains deputes de la majorité ont tourné en derision cette question cruciale. Pour ma part, je dis ceci. ce n’est pas que les societies minières risquent de partir, ells vont partir. c’est une quasi certitude. Comme on le dit, on ne change pas les règles du jeu en cours de Match. Ce n’est pas parce ke la CI, la GUINEE .... sont entrain de reviser leur code et contrat, qu’il faut en faire autant. Les contexts ne sont pas les memes et les réalités sont différentes. par expel ces deux pays ont un acces a la mer et le BF est un pays enclave. Rien que sur le plan de la Logistique transport, nous ne pouvons pas etre competitive plus que ces pays.
    C’est dire, que comparaison n’est pas raison. Et qu’il ne faut pas confondre patisserie et tapisserie. En inverssant simplement les deux premiers mots, ça deviant autres chose.
    Pendant lomgtemps on a passer tout le temps a faire la cours aux investisseurs, venez chez nous, venez chez nous....Et dès lors qu’ils ont commencer a nous faire confiance, on se leve pour changer les regles du jeux sans prendre en compte l’environnement politique et économique actuel.
    Le BF se situe dans un environment de pays a risqué (AQMI au mali et au niger, Instabilité en Cote, Trouble aux BF avec les incertitudes lies a la présidentielle de 2015 ( Revisera ou revidsera pas l’art 37). Tous ça conjugué avec la tendance baissière du cours de l’or actuelement ( de 1900 Dollars en 2011 a environ 1300 Dollard de nos jourr). Pendans ce temp, les facteurs et couts de productions ont augmenté de façon vertigineuse ( le gasoil, le transport, les équipement miniers, les produits chimique .....).
    C’est dans ce contexte défavorable que le BF chosi de change les règles du jeu. Ce qu’on ne dit pas aux gens, c’est que le le projet de nouveau code ne remest pas en cause les avantages fiscaux des mines en exploitations actuellement. c’est plutot celles qui se preparent pour entrer en production. Alors que toutes les etudes de pre faisabilité et ont été faites sur las base de l’ancien code. L’adoption du nouveau code aura pour consequence immediate de remmettre en cause toutes les etudes déja faites. C’est pour ça que le depute Ablassé a eu la clairvoyance d’attirer l’attention du gouvernement dans son aventure de reviser le code minier. Le gouvernemenet peut commanditer un rapport sur la situation actuelles des societies de recherché d’or au BF. Elles sont toutes entrain de licencier a tour de bras. Et ce n’est que le début. Et si le gouvrnement devait persister , Elles n’auront d’autres choix que de mettre la clé sous le paillasson. Et toutes les perspectives de developpement et de croissance dans le secteur minier vont s’arréter net. Meme les société qui sont en exploitation vont fermé si lme cours de l’or devrait continuer a etre bas sur le long terme. Personne ne travaillera a perte. Et tous les milliers de travailleurs des mines habitué aux salaires exponentielle qui seront licencier vont déclancher la plus grande crise jamais vu au BF.
    A bon entendeur salut

    • Le 27 mai 2013 à 11:36 En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

      votre analyse est très partiale, donc partielle. Je m’en vais vous poser qques questions ?
      1) Combien de pays se sont développés sur la base des investissements étrangers ? 2) Pouvez vous établir le niveau de partage actuel des bénéfices (en sachant que les études de faisabilité n’ont pas été faites avec 1900 dollars) ?
      C’est simplement vous dire que les pays en développement ont besoin des investissements de qualité qui peuvent leur permettre d’atteindre des objectifs de développement socio-économique. Quant un investissement n’est pas rentable pour un Etat, il doit être capable de le refuser. Il faut éviter le néo colonialisme. L’esclavage mental, que vous prônez est très dangereux.

      • Le 27 mai 2013 à 12:19 En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

        La quasi totalité des pays de l’europe central se sont developpé sur la base des investissement etrangers. Apres la 2ème guerre mondiale, il ya ce qu’on appel le plan MARSHAL, ou la pluie des Milliard de Dollard américain. Si nous avons ça aujourd, nous allons nous developer. Regarde le Mali a coté, ou les donateurs ont promis plu de 3 milliard de dollars, si le BF avait ça aujourd, il est Claire que cela va bouster notre develppement. Pour ce qui est du partage de benefice, sur la base d’une once d’or (31,11g) produite ; l’Etat capte 48% des benefices avant remboursement des fond investist. Apres, l’etat capte plus de 70% des benefice. (Info disponible a la conference du CAPES sur la contribution du secteur minier ou les ministers ont fuit le débat). De plus au moment ou les etudes de faisabilité se faisait, le prix du litre de gasoil était de 400FCfa environ, aujourd’hui, il est a plu de 700F. Le prix de la tonne de Cyannur était 2500 $, aujourd, il est a plus de 5000$ la tonne. Le prix d’un Camion Dumper ( camion de 250 tonne) était 500 000$ ; aujourd’ il est plus d’un Million de $. On peut multiplier les exemple. Le cours de l’or n’a pas fait seulement que monter, tous les facteurs de production ont connu un hausse parallelle. C’est pour ça il faut faire attention.

  • Le 27 mai 2013 à 11:13, par lepassant En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Mon cher,jusque la,je suis d’accord avec toi !!!!!

  • Le 27 mai 2013 à 11:16 En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Il est facile de jeter de l’huile sur un feu qu’on a d’une manière ou d’une autre contribuer activement (il faut le dire) à allumer. Il faudra commencer Honorable, à faire votre méaculpa, car je suis sûr que vos anciens compagnons ont des révélations en ce qui vous concerne. Aussi, voudrais-je vous faire remarquer que le peuple burkinabè n’a pas besoin d’un soulèvement qui se traduira entre autres par des règlements de compte et une plus grande paupérisation. Ce n’est pas le langage politique que nous voulons. Bien avant vous, nous (peuple) avons déjà fait ces analyses. Il faudra nous proposer des méthodes concrètes et réalistes (car nous savons ce que le BF a et peut avoir et ce qu’il n’a pas) pour résoudre structurellement les problèmes (emploi, meilleurs services sociaux de base, production et consommation endogènes, mieux-être du peuple, civisme et respect de son prochain, compétitivité extérieure pour finir). J’espère que vous y pensez !!!

  • Le 27 mai 2013 à 11:46, par K.G.L En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Si j’essaie moi aussi de répondre à la question de savoir d’où viendra l’argent qui financera le fonctionnement du senat, la réponse est : "le contribuable". D’ailleurs nous avons déjà commencé à verser l’argent pour cela ! Pour preuve l’augmentation du prix du gaz !

  • Le 27 mai 2013 à 12:22, par NANA M. En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Merci Dr, comme vous l’avez si bien dit : "la main ne cache pas le soleil". Dans ce pays il faut que les gent dépasse l’esprit partisane et cela dans l’intérêt de tous.

  • Le 27 mai 2013 à 19:31 En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Arrête mon gars, tu y étais à un moment dans ce gouvernement et je ne sais pas si en ce moment c’était gouverné ou pas ! Bref proposons des idées de construction et d’amélioration continue.

  • Le 28 mai 2013 à 10:47 En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    T a raisons de parler d’incivisme galopant servi par l’impunité et le manque d’autorité de l’Etat. beaucoup on perdu leur honneur et donc ’est difficile en ne votant que ceux qui leur donne à manger.
    Que Dieu aie pitié du BURKINA

  • Le 28 mai 2013 à 17:41, par lipton En réponse à : Ablassé Ouédraogo, président de « Le Faso Autrement » : « Et si le Burkina Faso n’est pas gouverné ? »

    Dr Ablasse’ tu as raison le Burkina n’est plus gouverne’ mais géré comme une coopérative. Gouverner c’est diriger, manager, orienter, anticiper, prévoir... Mais le régime en place ce qui l’inquiete c’est le ’’ naam’’ et ses privileges en oubliant leur obligation. Le Burkina est gérer par acout : a chaque crise on fait des nuits blanches pour pondre une solution ensuite on se rendors tranquille !! Mais je pense toujours que le réel décollement socio-économique et politique du Burkina se fera a partir de 2025, d’ici la qu’une certaine génération de filou incapable ne meurt. Vraiment pauvre de nous

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